Émancipées, le podcast

#17 Probabilités de grossesse : comment les augmenter au sein du couple

Laurene Sindicic Season 1 Episode 17

Dans cet épisode, nous explorons les probabilités de grossesse avec le Professeur René Ecochard, qui a consacré sa carrière à l’ovulation et la fertilité. Découvrez comment les chances de conception varient d’un couple à l’autre, et quelles sont les stratégies pour optimiser ces probabilités. Vous apprendrez également l'importance de considérer la fertilité comme un effort de couple (quand on est en couple évidemment), où chaque membre peut contribuer à améliorer les chances de conception. 

Vous apprendrez également l'importance d'une approche systémique de la fertilité, en tenant compte des contributions de chaque membre du couple. 
Que vous soyez en début de parcours ou en pleine réflexion, j’espère que cet épisode vous apportera des clés essentielles pour mieux comprendre et améliorer vos chances de grossesse !

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Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast émancipé. On reçoit à nouveau le professeur René cochard que personnellement, j'adore parce qu'il n'y a personne d'autre que lui pour expliquer avec des mots aussi simples et surtout une expertise et une expérience aussi grande, le corps des femmes l'ovulation, la fertilité. Et y a une question qui me tenait à cœur parce que vous me l'a posé beaucoup, c'était de savoir un petit peu. C'est quoi les probabilités de chance de grossesse? C'est quoi les chiffres, etc. Donc dans cet épisode, en fait, le professeur é cochar. Il nous livre le fruit d'études qui ont été menées et en fait, au delà de pour centage ou de chiffres comme ça qui ne veulent pas dire grand chose. Je trouve que les concepts qu'il aborde et qu'il amène sont très réalistes sur la fertilité du couple. Alors évidemment, je sais qu'il y en a parmi vous. Qui n'ont pas un homme identifié sous la main, certains certaines qui y sont en PMA solo, par exemple, d'autres en coupe de femmes, etc. Mais en tout état de cause, il y a toujours une fertilité masculine qu'on va chercher quelque part. Et du coup, cette vision systémique de la fertilité qui n'est pas que la fertilité d'une personne, mais bien la fertilité réunie de deux personnes. Je la trouve très juste et surtout. Plein d'espoir dans le fait que ce n'est pas parce qu'on a identifié une problématique chez l'un des membres du couple qu'on ne peut pas essayer de booster la fertilité des deux membres du couple. C'est quelque chose de moi. Je parle très souvent parce que ça me tient à cœur. Donc je vous laisse avec René et pour notre échange là dessus. Et puis je vous retrouve à la fin pour une petite conclusion,

Laurène:

Bonjour René, bienvenue. Merci de venir apporter votre savoir. À cet épisode, on va répondre à une question que beaucoup de femmes et de hommes se posent sur les probabilités de grossesse. Chaque est ce qu'avant je peux vous demander s'il vous plaît, de vous présenter, de me dire ce que vous faites

René:

Je vais me présenter, mais en rapport avec la Question, c'est que j'ai travaillé cette question pour ma thèse de doctorat à Cambridge. En fait, je suis médecin, mais pour devenir chercheur, je suis reparti en thèse à Cambridge. Et du coup, voilà. J'ai travaillé à ce moment là sur la probabilité de conception dont je pourrais en parler. puis donc je suis un vieux professeur de faculté à la faculté de médecine de Lyon. Et donc je suis émérite. Et donc j'ai le bonheur de faire la recherche, c'est à dire le travail des jeunes sans avoir de tâches obligatoires autres que la recherche

Laurène:

et vous faites sur la recherche sur la femme, le cycle. Tout à fait le travail. C'est un sujet

René:

absolument. Pratiquement maintenant, je ne travaille plus que sur. La femme et je travaille sur l'homme et en neurosciences. Donc je travaille sur l'homme et la femme, principalement sur le cycle féminin. C'est ce pourquoi j'ai le plus publié. En fait.

Laurène:

Oui, c'est ça. Moi, je vous connais évidemment très bien. Et pour moi. Vous êtes, excusez moi du terme, le roi de la glaire notamment, et non si c'est le cas et de tout ce qui touche aussi des femmes à l'observation, des symptômes, etc. mais du coup, je suis très heureuse de vous avoir aujourd'hui est ce que vous pourriez nous dire en une phrase ou un petit peu plus en quoi justement, vous participez à l'émancipation des femmes

René:

En fait, moi, je suis toute ma carrière. je l'ai fait, j'ai travaillé là ou j'ai travaillé. Pour travailler sur la dysovulation c'est à dire que ma première présentation c'est à Monaco. Je me rappelle, j'avais présenté quelque chose sur la dysovulation tout jeune et les collègues ont dit mais en fait corriger l'ovulation. On ne sait pas faire. Et de fait, j'ai publié, je crois, 30 articles sur cycle féminin avec comme objectif comment faire que les cycles soient plus agréables?

Laurène:

donc vous aider les femmes à mieux. ovuler

René:

C'est l'espoir que l'on a souhaiter de comprendre pourquoi ça se passe bien et pourquoi parfois ça se passe

Laurène:

mal. du coup aujourd'hui, notre sujet, il est lié à l'ovulation évidemment, mais un peu plus largement, c'est de répondre à cette question sur les probabilités de grossesse Je sais pas si vous allez me donner des chiffres hyper précis ou des concepts,

René:

mais si dans le fond, c'est un des résultats principaux de ma thèse de stats à Cambridge. Donc vous

Laurène:

connaissez les chiffres. Je très les chiffres,

René:

en fait, C'était la question quelle qu'est ce qui vient quand on conçoit un enfant ou que l'enfant ne vient pas? Est ce que ça vient de l'homme est ce que ça vient de la femme est ce que ça vient des deux quelque part ou ça s'arrangerait pas bien. C'est une question centrale. Je donne d'abord les résultats et après, je dirais comment un petit peu des détails en fait déjà, c'est que parmi les femmes. Eh bien, on est plus ou moins fertile et globalement, un quart des femmes sont cinq fois plus fertiles que le quart des moins fertiles. On va de un cinq chez la femme en terme de probabilité de concevoir au bout d'un cycle chez les hommes ça va de un quatre. C'est à dire que le quart des hommes les plus fertiles et quatre fois plus fertile que le quart des hommes les moins fertile s'il veut que quand il y a un couple qui souhaitent qu'on soit un petit enfant, ils ne savent pas si sont le un cinq du côté féminin, ils ne savent pas si sont le un ou quatre chez l'homme, ce qui fait que ça va de un 20, il y a des couples qui, au premier cycle, ont 20 fois plus de chance de concevoir. Que les autres. Et donc ça, c'est assez extraordinaire Il faut accepter cette diversité de la même manière qu'on est plus ou moins grand. On est plus ou moins en plein de choses. On est plus ou moins fertile, ça ne fait pas de nous des gens stériles. Bien sûr. La stérilité existe malheureusement la vraie stérilité mais elle est relativement rare. Heureusement, il y a une stérilité masculine lorsque les spermatozoïdes ne sont pas fabriqués. Ou n'arrivent pas dans le sperme et et il y a une stérilité féminine, soit parce que l'ovule n'est pas fabriqué. C'est rare, très, très rare, soit plutôt parce que les trompes sont bouchées, soit parce que l'utérus n'accepte pas le petit enfant, mais tout ça, c'est assez rare. Heureusement, par contre, ce qui est commun, c'est que nous sommes plus ou moins fertiles. Et nous pouvons avoir plein de choses chez l'homme et la femme qui diminuent notre fertilité et ce qu'on recherche, c'est qu'est ce qui améliore la fertilité, c'est que même si, comme ça, De base parmi les couples, il y en a qui sont 20 fois plus fertiles que les autres. Oui, d'accord, mais qui que je sois est ce que je peux améliorer cette fertilité.

Laurène:

j'ai plein de questions qui viennent. La première, c'est je comprends qu'il y a plus de disparité dans la fertilité féminine que dans la fertilité masculine, puisqu'on a un à cinq versus un à quatre

René:

disons que ça, c'est le fruit de notre étude. C'est à dire en fait. J'ai fait cette étude. Donc, à Cambridge, les femmes, il y en avait 1900, les hommes, il y en avait 300, donc il se peut que ma précision sur les hommes soit moindre que sur les femmes.

Laurène:

Donc ça, c'est ma première question. Ensuite, moi, ce que je trouvai hyper intéressant dans ce que vous dites, c'est que c'est très rare qu'on ait un homme quatre sur quatre et une femme cinq sur cinq. On tiré le bon lot moi. Ce que j'entends derrière ça, c'est qu'en fait. Les deux membres du couple ont toujours tout à gagner, à essayer d'améliorer de travailler leur fertilité. Même si on a identifié que madame a de l'endométriose monsieur a une insuffisance dans son spermogramme mais qu'en fait on peut toujours viser,

René:

c'est essentiel à vraiment. C'est, c'est essentiel. La remarque que vous faites, c'est qu'en fait un homme, par exemple, Qui va veiller à améliorer sa fécondité. Eh bien, cela permettra au couple de concevoir, notamment si sa femme a quelques éléments plus faibles. Mettons, imaginons nous que glaire de la femme soit pas très, très chouette, pas très parfaite. Sa ça ne veut rien dire. Il n'y a pas de, disons. La glaire soit un peu moins bonne ou alors que l'ovulation soit un peu moins bonne. Eh bien, si l'homme a une fertilité qui s'améliore, le couple a plus de chance de concevoir qu'il faut penser fertilité du couple. Ah

Laurène:

oui, et pas uniquement fertilité complètement

René:

elle même même en fécondation une vitro, ça a été confirmé en fécondation vitro. Il a été confirmé qu'un homme plus fertile donne plus de chance de concevoir un couple. à fécondité identique de Et moi, je trouve

Laurène:

ça tellement important de le rappeler parce qu'en tout cas, moi, dans mon quotidien, je vois tellement de femmes qui ont tendance un peu à dire à s'autoflageller, à travailler énormément sur elles, à essayer de faire tout ce qu'elles peuvent à considérer de leur faute ou en tout cas. Et parfois je des clichés, mais ça arrive des hommes qui mettent un peu de temps à rentrer dans l'effort de guerre. Quoi? Alors en fait, ce qu'on dit, c'est qu'il faut vraiment avoir une vision systémique d'un couple C, on est

René:

complémentaire dans la sur y a encore beaucoup mystère, surtout tout ça. On est complémentaires De la même manière que pour avoir la moyenne. Si vous voulez, si on n'est pas très bon en maths il faut peut-être des fois augmenter un peu la note en français et de la même manière, quand un couple peine pour que le petit vienne, mais il faut vraiment aider les deux côtés et aider les deux côtés par plein de choses. Regardez, je pense par exemple les changements alimentaires. eux tout seuls vont peut être pas faire que le petit bébé va venir, mais les changements alimentaires participent énormément certains apports vitaminiques Donc on sait qu'ils agissent, ils agissent, ça a été prouvé mais peut oui, ils agissent. Or, pour faire passer à la moyenne, il faut des fois rien. Si vous êtes neuf ou trois quarts. Rien pour passer à 10

Laurène:

cas. Je pense que dans un groupe rêveraient qu'on puisse leur donner une note justement et savoir comment la booster malheureusement ça ne fonctionne pas comme ça, mais en tout cas, c'est le concept derrière que C'est les colibris chaque petit pas joue. Et ce n'est pas parce qu'on a identifié une faiblesse qu'il faut oublier complètement l'autre membre couple Absolument,

René:

c'est ce qu'a montré beaucoup quand même. Tout le corps, des médecins et des et des femmes qui travaillent autour de la restauration, la fertilité ou la napro technologie. Ils ont bien montré que concevoir un enfant c'est pluri factoriel, ce n'est pas juste. Je prends un médicament. J'ai un problème avec ma progestérone je prends de la progestérone stop non non non tout peut moi améliorer le sommeil. Reprendre une activité physique qu'on avait plus. Homme et femmes savoir prendre du temps pour se décontracter, etc, parce que la dimension on est des êtres Très riches au sens de dimension de la personne et la dimension. psychologique, c'est à dire l'être. Participe à la fécondité. Oui, l'ovulation

Laurène:

et la spermatogénèse sont guidée par cerveau, tout le fait cerveau tout à fait

René:

la LH vient bien du cerveau. La lH marche aussi bien chez la femme pour ovuler que chez l'homme pour fabriquer la testostérone. Dont il a besoin Vous savez, la testostérone de l'homme agit tout à la fois sur la personne et dans le testicule agit aussi localement ça agit sur les tubes séminifères Sagit à pour la production des spermatozoïdes Tout à fait, ça participe avec la FSH on a les mêmes hormones excuse, mais la femme a FSH et LH FSH qui stimule le le cerveau du cerveau qui aide la femme à. Ça stimule son follicule et la LH qui qui va participer à période d'ovulation chez l'homme, c'est pareil. On a qui participe au développement des cellules de sertoli pour fabriquer zoïdes et puis la LH aussi participe En fait, on a cela en commun.

Laurène:

On a les même donneur d'ordre. Voilà au niveau. Voilà

René:

donc, du coup, il est important. En vie quand on voit bien l'amélioration de la fécondité du couple.

Laurène:

bien intéressant. Et si je ne sais pas si vous aurez des chiffres, mais on pense toujours c'est quoi les chiffres si je reviens sur cette histoire de probabilité en fonction de l'âge à partir de combien de temps on doit se poser des questions, comment ça se passe?

René:

Disons, vous savez ce que c'est quand on veut un petit, on le veut tout de suite. Un ça. Donc, tout de suite, c'est urgent, mais en fait la vérité. C'est qu'il il n'y a jamais plus d'une chance sur trois de concevoir dès le premier cycle. Il y a une chance sur trois de concevoir en tout bien, tout bien, tout bien, tout bien. Tout bien. C'est un tiers des couples qu'on so le premier cycle. c'est bon. Un tiers, c'est beaucoup, mais mais quand c'est un tiers, c'est la moyenne. Or, si nous couple, on n'est pas dans la moyenne, on a, on a une fertilité, mais qui est moindre et bien peut être qu'on n'a que 10 de chances de concevoir c'est pour ça qu'autrefois. Tout n'était pas bon autrefois. Mais il y a une chose qui était bonne, c'est de ne pas cataloguer un couple comme stérile avant deux ans. On ne cataloguait jamais un couple comme infertile infertile avant deux ans de fait. Ainsi sur c'est difficile pour le couple concerné. Mais quand on se met en route dans le désir de concevoir, savoir que ça peut prendre six mois, un an, pourquoi pas? 18 mois, mais sûr, on va trouver le temps long, mais ce n'est pas une maladie, c'est simplement que voilà. On peut améliorer pour accélérer, mais que c'est normal d'attendre.

Laurène:

aujourd'hui c'est 12 mois.

René:

oui. Pourquoi c'est 12 mois? C'est parce qu'on fait. C'est pragmatique, c'est que, comme les gens souhaitent concevoir, demandent plus tard après 30 ans. Bien souvent, on ne veut pas les faire attendre trop longtemps. quand on a un couple qui a 20 ans, 25 ans qui veulent concevoir faut se donner deux ans. Vous voyez, le délai a été échangé. Parce que les couples ont leur projet d'enfants

Laurène:

plus tard

René:

et qu'on ne peut pas les mettre en danger d'attendre trop tard.

Laurène:

C'est ça. Donc on réagit plus vite, mais ça n'a pas changé la

René:

réalité, mais que, en somme, il n'y a que 80 des couples qui conçoivent au cours des 18 premiers mois.

Laurène:

C'est à 80 les couples dans les 18 premiers, c'est.

C0031:

À peu crois qu'on a fait le tour de la question. C'est vraiment intéressant. Merci beaucoup. Merci René. Merci, lol

Voilà. J'espère que cet épisode que ces chiffres vous ont apporté une vision plus claire des choses vous ont apporté de l'espoir aussi, surtout pas quelque chose qui a pu vous faire peur parce que vous l'avez compris. Il le dit dans l'épisode, le professeur Ecochard la stérilité, ça reste quand même. Très rare. Donc voilà, il faut toujours avoir confiance en soi. Confiance dans le fait qu'on est peut être hélas avec des probabilités de départ, pas extraordinaires, mais on peut toujours monter les choses. On peut toujours améliorer la fertilité. Du couple en jouant sur les deux tableaux. Vraiment, c'est quelque chose, vous le savez, qui me tient très à cœur. Donc je vous invite vraiment à prendre tout l'espoir qu'il y avait dans cet épisode à nous rejoindre dans le Fertility club. Vous le savez, il ou ses portes très bientôt. Pour ceux qui écoutent cet épisode au moment de sa sortie, c'est vraiment exactement ça qu'on fait travaille sur l'hygiène de vie. Un dont il parle, toutes les petites choses qui, de façon isolée, n'ont peut être pas un gros impact, mais qui, mi bout à bout, vont venir. Monter cette jauge du du pour centage propre à chaque membre du couple. Donc voilà. Je vous envoie encore une fois toutes mes bonnes zones. N'hésitez pas à venir mettre des étoiles, des like et des commentaires sur le podcast sur youtube. C'est vraiment hyper important. Et c'est ça qui l'aide à grandir, à continuer à se développer, et puis moi à pouvoir les interviewer toujours des gens plus intéressants. Donc merci par avance pour ça. Et je vous dis à la semaine prochaine, dans un prochain épisode.

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