Émancipées, le podcast

#29 - Maternité grâce au don d’ovocytes : récits croisés

Emancipées Season 1 Episode 29

Le don d’ovocyte vous connaissez ?

Pour certaines c’est très abstraits, pour d’autres peut-être intimidant, voire intriguant. Certaines parmi vous sont peut-être passées par cette magnifique voie pour devenir parents, d’autres se questionnent, tandis que pour d’autres encore, ce n’est pas du tout un sujet. Mais quelle que soit votre situation et votre cheminement personnel par rapport au don d’ovocyte, je ne peux que vous encourager à écouter cet épisode, si touchant et si concret sur cette façon de faire famille.

Le témoignage croisé de Claire, Julie et Céline, qui ont vécu ce parcours ensemble, grâce à la magie du Fertility Club, est en effet d’une richesse incroyable. Ensemble, elles nous expliquent toutes les réflexions qui traversent l’esprit de ceux qui ont emprunté ce chemin, leurs questionnements universels (est-ce qu’il va me ressembler ? est-ce que je lui raconte son histoire ? est-ce que je choisis une donneuse anonyme ou non ? est-ce que j’en parle à ma famille ? etc.), ainsi que tous les aspects logistiques des déplacements, en Espagne ou ailleurs.

Nos 3 témoins, que je remercie du fond du coeur, se sont livrées en toute authenticité et m’ont énormément émue. Merci à ces femmes fortes qui ne portent qu’un étendard; celui de l’amour.


Quelques références :
Livre pour enfants : https://www.bam-badam.fr/
Podcast : In Utero
Post : https://www.instagram.com/p/CnlevkZt2GQ/?img_index=1
Psychologue: Alix Franceschi Léger (lien vers l’interview mentionnée: https://www.lemonde.fr/intimites/article/2024/02/25/alix-franceschi-leger-psychologue-la-pma-affecte-l-estime-de-soi-et-le-moral_6218469_6190330.html)



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Julie:

finalement, c'est quoi avoir un enfant au-delà de considération de ressemblance de génétique, c'est de l'amour, en fait.

Claire:

C'est juste un combat par amour pour l'amour

Laurène:

Bonjour à toutes. Alors aujourd'hui, c'est un épisode un peu particulier parce que je suis ni toute seule ni à deux, mais j'ai la chance d'avoir trois invités autour de moi, trois femmes qui vont venir partager avec nous leur parcours relatif au don, au don de vos sites. pourquoi elles sont trois, parce que moi, je les ai connu tout individuellement grâce au Fertility club. Mais la magie du club a fait qu'elles se sont connectées entre elles et elles le raconteront bien mieux que moi. Mais je pense que leur histoire de mères, de femmes de dons est aussi très liée à leur histoire commune et à leur rencontre et à tout ce qu'elles ont partagé autour de cette aventure ensemble. Donc je trouvais ça hyper chouette de pouvoir les réunir et avoir ce dialogue, ce quadr tout ensemble. Donc, sans plus tarder, je vais leur demander de se présenter comme ça. On va pouvoir entrer dans le vif du sujet. J'ai clair, j'ai Julie et j'ai Céline avec moi. Claire est ce que tu veux bien, s'il te plaît commencer.

Claire:

Oui, bien sûr, Laurène. moi, je m, pas claire. J'ai 36 ans et je suis la maman d'un petit garçon d'un petit jean qui est né en juillet 2000 22. Et avec mon conjoint a essay d'avoir une d'avoir un enfant à l'aube de 30 ans. Et ça n'a pas fonctionné. On a fait un an de signe naturel qui n'ont pas fonctionné. Il y a eu, il y a eu aucune grossesse naturelle. Et du coup, c'est dirigé vers la PMA et on a découvert rapidement que j'étais myop. À la suite, on a découvert qu'il y avait aussi une enrio par dessus et très vite, très vite, le don est arrivé dans la discussion avec mon gynécologue qui en plein milieu d'une fille qui avait l'air de bien fonctionner. Pour une fois, on avait des ovocytes et tout tous les les petits qu'on espérait m'a questionné m'a demandé ce qui serait de moi une mère. Et tout de suite, je lui ai dit que c'est prêt de porter la vie, d'être enceinte, de voir ce ventre sair et image évoqué pour la première fois le don en me disant que si jamais on n'y arriverait pas naturellement ou avec une classique, on pourrait s'orienter vers le don, mais que ce n'était pas du jour pour le moment et qu'il fallait continuer les traitements. Et donc c'est suivi différents échecs et la découverte de l'endométriose a été un peu un révélateur chez moi ou j'ai eu l'impression abîmait mon corps et tout de suite, quand y a eu cette annonce de maîtrise, ma plus grosse inquiétude, ça a été lié aux don plus qu'à autre chose. Et j'ai l'impression que je serais plus candidato donc qu'on m'enlèverait cette possibilité en disant qu'on n'allait pas gâcher des embryons avec une femme, qu'elle est encore potentiellement pas apte ou abîmé. Et là, ou j'ai compris qu'en fait ce très bon parcours et mon chemin.

Laurène:

Ou et ce parcours à ce chemin, il a chez beaucoup d'autres et dont Julie et Céline. Et donc je laisse la parole, les filles et comme ça vous présentez aussi. Et après, on rentre un peu plus en profondeur dans vos parcours. Julie dis est ce que tu veux bien, toi aussi, s'il te plaît te présenter.

Julie:

Oui, bonjour, pour ma part, je suis maman d'une première fille qui a 22 mois et qui est née. Pardon. Et je suis maman d'une toute petite fille de cette semaine qui est notre bébé surprise. Et je n'aurais jamais pensé que ça m'arriverait on a eu. Quand j'ai eu 29 ans, on a lancé notre projet bébé, on a eu un an d'essai naturel et tout de suite, on a eu une ginko qui nous a fait faire des tests pour pas perdre de temps. on a découvert en premier que mon conjoint avait un mauvais s permo programme. Il était au a ts donc, en gros, tous les paramètres des spermatozoïdes sont pas bons. Quoi? nous a orienté vers les fi vixi on en a fait deux. Et en fait, c'est quand même des parcours qui sont longs, difficile. Et finalement, j'ai tout de suite abordé la question du don puisque les spermatozoïdes semblaient être un problème en disant mais moi si j'étais concerné, ça me poserait pas de problème de faire un ton de vos site. Et on est arrivé chez notre inco au bout de la deuxième tentative. Avec cette proposition. Et là elle nous a dit mais vous allez faire quoi? Avec un don avec un don de sperme. On trouve très bien des spermatozoïdes en laboratoire. Il n'y a pas de problème. Par contre, si vous faites un don dans vos sites, vous allez considérablement augmenter vos chances. Parce que du coup, lors de mes deux tentatives de fi vixi, j'avais obtenu peu de follicule, encore moins devoci et du coup, aucun embryon. Je n'avais jamais eu de transfert, jamais eu de g. Les embryons se fractionnaient et en fait, au bout de deux elle m'a dit on peut conclure que c'est lié à une mauvaise qualité au vo. Et donc c'est elle tout de suite qui nous a parlé du don do vos site. Donc là, je me suis retrouvé face à ce que j'avais dit précédemment, que ne me posera pas de problème. Et en fait, on est tout de suite parti en Espagne pour le don de vos site l'assassin enchaîné très vite. Et donc, en fait, on a un parcours assez court. Qui a duré deux ans, mais qui en fait fait qu'on a eu beaucoup de chances de rencontrer les bonnes personnes au bon moment, dont claire d'avoir discuté avec elle aussi à un moment qui a été décisif pour nous. et voilà, je pense qu'on a enchaîné les étapes très très vite, ce qui fait que ça a été très dur.

Laurène:

Oui.

Julie:

Et finalement, on pensait pas, une fois qu'on a vécu une infertilité, on ne peut pas reprendre une contraception et on pensait pas qu'on allait avoir un spontanément. Quoi?

Laurène:

Ou Donc aujourd'hui, tu as deux petites filles la plus grande issue du don et la deuxième qui est arrivée spontanément, juste après

Julie:

Voilà,

Laurène:

d'où le très peu d'écart entre les deux

Julie:

voilà parce que que ce n'était pas contrôlé.

Laurène:

et d'ou le fait contre. Merci d'être là parce que tu n'as pas dormi, mais merci parce que je sais que, ça va être précieux pour beaucoup. On rentrera plus dans le détail après de comment ça s'est passé. Tout ça, votre parcours, mais merci beaucoup Julie. Toi Céline est ce que tu peux, s'il te plaît nous raconter un petit peu qui tu es et quelle est ton histoire.

Céline:

Bien sûr. alors je m'appelle Céline et moi, j'avais une première petite fille quand en fait l'expérience de la maternité a re sonné à la porte. J'avais adoré être être mère et ajouter ce puzzle aux différentes facettes de ma vie. Et il s'est avéré qu'au bout d'un an, ça ne marchait pas. Et je me suis dit tranquillement moi, je vais aller voir un gin et voir ce qui se passe. Et ça a été d'autant plus perturbant glaçant me suis pris un tsunami dans la figure Est ce que, justement, j'avais eu de manière très rapide ma première à mon premier enfant et pendant très, très longtemps, quand je dis très longtemps, c'est des années. J'ai suivi un de PMA classique qui était dû à une insuffisance ovarienne et à des gros problèmes de thyroïde. Et il était inenvisageable pour moi de recourir aux dons, étant donné que j'avais réussi une fois de manière naturelle à avoir imbibé. Et donc j'allais évidemment réussir une seconde fois à le faire et ça n'a pas été le cas. Et c'est quand finalement, j'ai découvert le programme d'émanciper qui a commencé le vrai chemin pour moi de déconstruction de tous les stéréotypes que je pouvais avoir au delà du fait de reprendre le pouvoir sur son corps grâce à la solidarité du groupe et à la rencontre non seulement avec le groupe, mais évidemment en particulier avec claire, j'ai repris le pouvoir aussi sur toutes les capacités de mon esprit, à enfoncer des portes, à découvrir des mondes que je connaissais pas et à savoir celui du don qui a fait qu'aujourd'hui je suis l'heureuse maman d'une autre petite fille qui a six mois.

Laurène:

donc vous avez toutes en fait plein de points communs et en même temps, des parcours très singuliers. Toi, Claire. t'es allé directement sur le don toi Julie, aller sur le don et c'est finalement la nature qui t'a rattrapé derrière toi, Céline, c'est l'inverse. Mais voilà ce qui vous relie, c'est que vous avez partagé beaucoup toutes les trois pendant ses parcours. Moi, j'avais envie de voir avec vous justement c'était quoi le moment? Le déclic, en tout cas le cheminement qui vous a parce que pour beaucoup de femmes, en fait. Le don n'est pas le plan a ça arrive après un parcours comme une alternative à un moment donné. Moi, je sais que vous c'est pas force. Vous avez une vision, chacune très singulière de ça, de ce choix là et je trouvais intéressant que vous nous le racontiez chacune dans votre singularité, sachant qu'il y a aussi, je pense, beaucoup de liens entre vous trois d'ou. Encore une fois, la richesse de vous avoir toutes les trois aujourd'hui, mais claire est ce que tu peux commencer toi justement pas commencé à en parler. C'est un peu cette phrase de ton gin éco et cette réponse que tu lui as apportée. comment c'est arrivé à toi et comment tu as accueilli cette option. Là,

Claire:

C'est clairement mon gynécologue qui m'en a parlé et je l'ai vraiment accueilli comme une chance et comme une ouverture. En fait, j'étais plus condamné. J'avais l'impression que rentrer en PMA une fois qu'on avait fait les intimidations, les filles, si ça ne marchait pas, c'était fini après, il fallait espérer très, très fort que la nature nous offre ce cadeau. finalement, le don, pour moi, c'était de me dire maintenant, en fait, il y a un apprêt qui est possible au départ. Effectivement, c'était un apprêt. Et en fait, j'avais trop trop envie de porter cet. Je ne voulais plus être celle qui accueille les nouvelles et qui puisse pas faire aussi son annonce. Et je voulais vraiment, vraiment l'avoir vraiment porter la vie. Et pour moi, ça a été pour moi un soulagement. Je me suis dit six mois, je ne peux pas, en tout cas, une autre personne peut m'aider

Laurène:

Et c'est devenu ça, toi ton histoire de maternité, ta façon d'être mère. est passée par là

Claire:

oui, tout à fait

Laurène:

façon évidente et pas du tout un plan b.

Claire:

pas du tout, pas du tout. Moins je me suis rendu compte que c'était la grossesse que je voulais vivre à tout prix. Et qui ferait de moi une mère et que j'avais cette chance. Contrairement et je me heureusement finalement le problème. Il est de mon côté parce que moi, je vais porter cet enfant. Et pendant neuf mois, je vais avoir ce tête à tête. Je vais construire cette histoire, ce lien, portera pas me gêne. Il n'a aura peut être pas les ressemblances physiques qu'on espère dans un schéma classique, mais j'aurai ce lien qui est indestructible et qui est unique.

Laurène:

sans pour en reparler de tout cette histoire des ressemblances physiques. C'est important. Je voudrais juste entendre Julie aussi sur ce de bascule du choix. comment et comment c'est venu à toi?

Julie:

Je dirais en deux temps parce que quand on a eu le diagnostic d'infertilité, en tout cas, dans un premier temps, chez mon conjoint, j'ai acheté un livre Qui parcourait toute la PMA à toutes les options. Et il y a des trucs que je n'ai pas lus parce que j'avais peur, en fait que ça m'attire malheur. Et du coup, je n'avais pas lu, par exemple l'adoption, je n'avais pas lu aller en Espagne. Je m'étais dit, attend j'en serais là, c'est qu'il faudra que j'arrête quoi? Je n'avais pas jusqu'où j'étais prête à aller. En fait, c'est ça. extérieur à tout ça, facile de juger et de dire c'est pas éthique ou je ne sais pas quoi et je ne savais pas moi jusqu'ou je pourrais aller. Et en fait, j'ai une première réponse très forte, juste au juste après l'échec de notre première fille ou on m'a appelé en disant qu'il n'y avait aucun embryon à transférer. J'ai compris que j'irais jusqu'au bout que je ferais tout tout pour avoir un enfant parce que c'est pas possible de vivre sans enfant, pardon

Laurène:

t en prie.

Julie:

et. Dit, j'ai dit ok, on va, on va faire tout ce qu'il faudra et on dira jusqu'à l'adoption s'il le faut. et puis ou du quoi? C'est rapidement. Je ne sais pas pourquoi je parlais d' de sperme, puisque moi de ma lorgnette, c'était ça y le problème. Et ensuite, quand on a eu la vision totale, en sachant que moi j'avais une mauvaise qualité au vost finalement, c'est la ginko qui a parlé de dvote. Et bizarrement peut être qu'une semaine avant ou deux semaines avant, j'avais une personne qui nous avait reçu en couple et qui nous avait dit mais vous, votre solution, c'est de partir en Espagne, de prendre un week end en amoureux et vous revenez avec un bébé et on n'avait pas compris elle a dit maintenant, mais vous allez faire un don. Donc à nous parler du don de sperme, puisqu'on parlait de ça, tu vois? Et c'est là qu'on a compris qu'en fait, quand la gin est, quoi nous a parlé de dondo vos site? En fait, on était déjà prêts. Et d'un seul coup, on s'est dit ou c'est ça. En plus, elle nous a confirmé que ça allait augmenter considérablement nos chances d'avoir une grossesse. Donc on est parti là dessus. Après on, ce n'est pas parce qu'on a pris cette décision que d'un seul coup, tout est devenu lumineux et facile. Quoi? Je me suis retrouvé enceinte avec beaucoup de questions encore. mon début de grossesse, il a été très dur parce que c'était très ambivalent. J'étais hyper heureuse en même temps. J'avais très peur et je me posais tout le temps. Des questions sur la ressemblance, sur le lien sur la filiation avec ma famille. J'avais peur qu'il y ait inégalité entre la famille paternelle et la famille maternelle. À cause de la ressemblance à cause de la filiation à cause peut être de la force de l'amour. Je ne sais pas. Et je vraiment, je testait mon conjoint en lui envoyant des phrases horribles, mais vraiment, je lui en mettais plein la tronche. Et en fait, Lorraine, tu m'as envoyé voir une une ACC acupunc Et donc on en a jamais reparlé ensemble. Mais donc la science était super difficile, vraiment elle rentrer dedans. Mais je pense que j'avais quelque part. J'avais besoin de ça. Genre hongrois m'a dit vous êtes blanche. Et du coup c'est quoi le problème? La donneuse, elle est noire. Vous n'avez pas la même peau. C'est ça. Vous avez peur. De la ressemblance et tout j'étais non, ça n'a rien à voir. Et en fait, elle m'a rentré dedans. après ça, je ne sais pas ce qu'elle m'a fait comme point d' acupuncture même elle est de la salle. À un moment donné, elle m'a laissée toute seule. Elle m'a dit je peux plus rien pour vous. Et en fait, quand je suis ressorti de cette séance, très éprouvant, mais je n'ai plus eu de questions et par contre, j'avais pris une décision, c'est que moi, j'avais tellement de questions que je ne pouvais pas gérer. J'ai décidé que du cours ne parlerait pas du don tant que notre enfant ne serait pas né parce que ça alimente beaucoup de fantasmes. La question de la ressemblance je voulais pas que d'autres personnes maladroitement me posent des questions auxquelles moi je n'avais pas la réponse et on a pris notre temps pour l'annoncer plus tard quand elle a été née.

Laurène:

Céline, est ce que tu peux nous expliquer. Ce moment aime ou tu dit en fait ma c'est comme ça qu'elle va me rejoindre.

Céline:

Tu sais, en fait, c'est palpable l'émotion de Julie. Et dans une seconde, tu te remets dans la difficulté de nos parcours PMA toutes ces années d'échec, toutes ces fois ou tu as de l'espoir ou tu te dis, je pense pas à l'attente, mais en fait, tu ne penses qu'à ça ou il faut se piquer espérer ou tu te dis je me suis blindé et ou en fait, à chaque fois, c'est négatif et tu regardes ton test et tu te dis mais pourquoi, pourquoi c'est si difficile et tu as beau faire des inséminations et était beau faire des tout ce parcours et des ponctions, etc. Et ça marche pas. Et moi, j'avais déjà une fille. Je savais pourquoi je me battais. Je savais pourquoi je me battais et elle était précieuse dans mon combat, mais je n'arrivais pas à trouver l'issue. Je tout était échec sur échec sur échec, fallait se relever. Et un jour, on décide avec les filles du groupe émancipé de se rencontrer. Et là, je vois clair et clair, c'est la petite nana parisienne toute fraîche, toute sympa, toute pimpante qui n'a rien de parisien dans le sens ou elle est hyper accessible et hyper sympa. Et elle, elle dit comme ça, elle est enceinte le jour ou on se rencontre et je lui dis alors super, elle nous dit ça vous dérange pas que choi là enceinte et tout. Donc on dit non, on est hyper contente de te rencontrer et je lui dis mais comment a eu ce bébé? Et elle annonce si fièrement mais moi, c'est un don de vos site et je regarde cette fille et je me dis en fait elle est là la solution, en fait, en une seconde, elle a fait voler en éclats tous les stéréotypes. Qui pouvait être lié aux don le fait en fait que ce soit à elle qu'elle si naturelle, si accessible. Ça m'a permis de me dire que c'était, c'était la voie à envisager.

Laurène:

Ouais ou tu nous a décomplexé toute une génération de fertilité le veut clair. C'est pour ça que tu pouvais qu'être là aujourd'hui cet épisode. Et Julie Céline aussi, parce que voilà vos histoires ont résonne aussi beaucoup, mais je pense qu'effectivement claire, ta décomplexé, le sujet d'une façon incroyable avec Une facilité déconcertante. un exemple, je pense, pour plein de femmes dans ce non, mais vraiment, et du coup, il y a plein de questions en vous écoutant évidemment qui ont émergé moi, j'aimerais vraiment qu'on parle de tout ce sujet, la ressemblance, de la peur, de pas se reconnaître dans un enfant qu'un il dise de toute façon, t'es pas ma mère, ce qui nous diront à tous, je pense un jour, peu importe la façon dont ils sont arrivé dans nos ventre. Mais voilà, qu'est ce qu'on dit à son enfant? Qu'est ce qu'on dit pas l'entourage aussi peut être parler aussi de ou est ce que vous êtes allé parce que c'est un vrai sujet en notamment, ou il y a des délais assez longs. Et je sais que vous avez tout eu des des parcours un peu Voilà, j'aimerais bien qu'on parle de tout ça, notamment, est ce qu'on peut commencer par parler justement de ce ce rapport à son enfant. Qu'est ce qu'on quelle est l'histoire, vous que vous allez? Leur raconter parce que je que tout le monde ne fait pas le même Il y en a qui choisissent de l'expliquer, d'autres non. Donc, qu'est ce que vous pourriez nous expliquer, vous, vos vos cheminements par rapport à ça et vos décisions. Si tentez y a des décisions qui étaient prises déjà quoi?

Claire:

moi, j'ai décidé de lui en parler déjà pendant la grossesse, une fois que la grossesse était validée sur on l'a annoncé à tout le monde. Donc, à chaque annonce, dans notre cercle familial et dans un cercle amical, on a expliqué le parcours. Pour moi, c'était hyper important d'être fier de ce parcours. Et je me suis dit, c'est notre choix. C'est notre volonté. Ça fait partie de notre choix, de notre décision d'avoir pris aussi ce chemin. Et le monde peut être un peu dur et sin nous, on l'arme pas et nous on fait pas de la pédagogie auprès de notre entourage, notre enfant, il va subir aussi un peu des attaques volontaires ou involontaires. Et je que pour lui, ce soit une normalité. Et je me suis rendu compte qu'en fait, quand on regarde les familles autour de nous, il y a plein de schémas différents et c'est hyper riche. Et je pense que la normalité qui était peut être avant un papa et une maman maintenant en n'est plus exactement ça. Et la normalité, elle est propre à chacun et à chaque histoire de vie. Donc moi, moi, j'ai fait le choix d'en parler librement. On avait inclus des amis dans notre parcours. On avait dit pendant notre parcours à certaines personnes notre choix qu'on allait passer par un don de le site. En revanche, pour les familles, on a préféré attendre et garder l'histoire pour la partager une fois que la grossesse était bien, bien présente ou est vraiment que ce soit un moment de fête. Et finalement ce soit assez anecdotique, le don, mais on apprenne plutôt que la famille s'agrandisse Ça a aussi beaucoup libéré la parole autour du don. Ça a permis à notre entourage à sensibiliser à des personnes de se renseigner, de vouloir donner. Et pour nos proches, c'était nos parents respectifs. Ils ont été hyper émus hyper, ils sont un peu tombés des chaises de leur chaise. Ils sont, ils ne pensait pas qu'on avait traversé d'épreuves, autant d'échecs qu'on avait pris l'avion pour aller faire ce petit garçon. final, à longueur on me dit ah, mais il est comme ça. Il adore la peinture parce que toi tadore l'art là, mais il est comme ça. Il est patient comme sa mère parce que patiente est ce que de ton côté, il y a des cheveux châtains. Voilà et je me dis en fait cette histoire, elle Estée oubliée. Elle est tout cas n'est pas partie du quotidien. Tout le monde la connaît, mais l'histoire et la relation qu'on a avec son enfant, ça.

Laurène:

lui dès aujourd'hui, parce qu'il est encore tout petit, est ce que c'est des mots que tu as mis déjà que ça va partie de sa normalité et qui n'ait pas une annonce à faire un jour. Tu as commente comment tu gères ça

Claire:

j'en parle librement chez les médecins, déjà dans son carnet de santé. Moi, ça a été d'office inscrit à la maternité qui était issus dans dans le carnet de santé, n'importe

Laurène:

donnes ton accord

Claire:

sans que je donne mon accord. Donc j'avoue que moi j'étais je suis complètement à l'aise avec ça, mais je peux comprendre que pour d'autres parents, ce ne soit pas n'ai pas trop compris cet acte. Un autoritaire, voilà de pas le demander. Mais du coup moi, dès que je vais chez un spécialiste, je dis il issu d'un don qui a une partie de la génétique que je ne peux pas et je ne peux pas expliquer. Au travers de de ces séances. Il est toujours là, il l'entend après au quotidien. Je ne l'ai pas dit qu'il est issu d'un nom. Je dis que c'est le plus beau cadeau de ma vie que je me suis battu très, très fort pour lui. Et ça, je lui dis quotidiennement et je pense que les mots ont évolué avec l'âge, ont évolué avec les questions. Il n'a pas trop de notions de la pose, pas de questions, mais moi, je l. Pour moi, c'est le cadeau. Et c, je dis mon plus beau combat. C'est ma plus belle réussite. C'est le cadeau de ma vie tout les soir.

Laurène:

Ah, c'est trop beau, mon dieu que c'est beau mais ou du coup pour que, en fait, l'annonce se fasse tout en douceur.

Claire:

On veut que ce soit normal. Je ne veux pas planter du doigt une originalité. Je veux lui montrer que, en tout cas, dans son entourage, il a d'autres schémas familiaux. C'est aussi le schéma, ton schéma à toi, Lorraine ou celui d'un autre et le a autant de valeur et aussi normal.

Laurène:

bien sûr, toi. Julie. Tout à l'heure, tu parlais de tes craintes de justement la réaction de tes beaux parents versus tes parents. C'est quoi vous, votre position par rapport à ce dont est ce que vous en avez parlé tout de suite. Pas tout de suite. Comment vous avez fait?

Julie:

Moi dès dès le début, je me suis dit qu'il fallait qu'on en parle à notre enfant, que ça serait jamais tabou et qu'elle le saurait toujours. Donc, en fait, on lui a toujours dit comme ça quand un jour elle comprendra un plus et encore un peu plus et qu'un jour elle aura des souvenirs, elle se reviendra toujours de l'avoir su Donc qu'elle est née. On lui a dit et il y a quelque que je allais à une soirée. je Et du coup, à cette occasion, j'ai rencontré une jeune éditrice qui avait lancé son livre. un livre sur les parcours alternatifs, sur tous les parcours ailleurs ou tu peux personnaliser l'histoire de ton enfant. bam bad madame. Et en fait, quand elle m'en a parlé, je me suis dit mais c'est exactement le support que j'attendais pour en parler avec ma fille coup aujourd'hui, c'est un livre qu'elle a dans bibliothèque. On lui a raconté et en fait, nous, on est plein d'émotions. Quand raconte ça la première fois et elle elle est en modo

Laurène:

c'est un livre personnalisé avec son nom à elle. Son histoire à elle. C'est ça.

Julie:

exactement. Et du coup, on raconte y a une donneuse qui a donné une à papa et maman qu'elle est arrivée d'ailleurs, il y a même la représentation de la césarienne puisqu'elle est non césarienne, vraiment, tout est personnalisé.

Laurène:

c'est génial.

Julie:

Oui, trop. Bien, franchement, moi, j'avais vraiment besoin

Laurène:

D'un support.

Julie:

De cet intermédiaire en fait, aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose qu'on lui dit au quotidien parce que on n'a pas besoin, mais je me dis à intervalles réguliers, il faut qu'on en parle. C'est à aucun moment, c'est un tabou, il faut qu'elle le sache. Notre entourage, j'avais demandé à mon mari d'attendre donc d'attendre la naissance mais d'attendre que je sois prête aussi pour en parler. du coup, je l'avais donné la deadline dès un an de notre fille. Et on l'a dit assez rapidement. En fait, à ces quatre ou cinq mois. c'est vrai qu'on a eu des familles compréhensives encore plus aimantes, comme voilà.

Laurène:

a peut être encore plus touché de savoir pas comme clair quoi que vous étiez passé par tout ça

Julie:

Oui et finalement, finalement, ils m'ont ça ne change rien. l'aime pareil. l'aime autant que notre autre petite fille. Ça, ça m'a beaucoup touché. En fait,

Laurène:

ou ou parce que toi, tu as des frères et soeurs qui ont des enfants. C'est ça. Et tu avait peur que y ait deux poids. Deux mesures.

Julie:

non? Parce que j'avais conscience en ma famille, mais je pense qu'inconsciemment ou je devais quand même un peu avoir peur, mais ce n'est pas peur de eux. C'est aussi peur de moi et la force de mon amour. Tu vois? Je pense que c'était ça aussi. on l'a dit, on a pris parti là, mais par contre, on la restreint tout de suite. Et on l'a explicité auprès de notre famille en disant, vous dit à vous parce que vous êtes ses grands parents et ses oncles et tantes, mais c'est son histoire, ça lui appartient. Et c'est à elle de décider si elle a envie que votre voisine le sache. Et c'est vrai que jusqu'à présent, je le disais aussi beaucoup aux médecins, ce n'est pas écrit sur son carnet de santé,

Laurène:

donc toi, tu n'as pas eu comme claire entre la pas mis d'office.

Julie:

non? Et finalement, ça a été un joli cheminement parce que pour accoucher, je m'étais inscrite dans une première maternité et la sage femme avait écrit sur mon dossier five des haut. Et puis après elle avait dit ah, mais mes collègues peut être, elles savent pas ce que c'est. Elles l'avaient entouré. Et en fait, je, je ne suis pas allé accoucher dans cette maternité parce que j'avais stigmatisé.

Laurène:

mais je comprends.

Julie:

Et finalement, ça m'a permis cheminer vers une autre sage femme et d'avoir un accompagnement global. Et donc c'est cette sage femme qui a écrit le carnet de santé à la naissance et elle n'a pas écrit des haut et ce qu'il y en a pas besoin en fait. Et ma fille, elle, elle saura que il y a une partie son patrimoine génétique qu'on ne connaît pas et c'est comme ça, en fait, elle le saura.

Laurène:

merci Julie. On écoute Céline. Et après, il y a une question qui m'est venue, je vous la pose juste après,

Céline:

moi, j'ai cheminé peu différemment parce dans les longues nuits blanches qui m'ont accompagné jusqu'à cette décision de me de me rendre dans un pays qui était différent, puisque nous on a choisi d'aller au Danemark, lu des réflexions puisque le don do aussi, c'est quand même très récent sur le fait qu'il y avait certains enfants qui, devenus adultes, cherchaient non pas leurs parents, mais leurs géniteur et qu'en France, comme c'était encore tabou et encore interdit, ils avaient une frustration qui était qu'on leur enlève en fait cette capacité de connaître leur venue. me suis dit, ah, ok, non seulement il y a don de vos sites, mais il faut savoir si c'est anonyme, pas anonyme et. Dans toutes mes recherches, je suis sur un super bouquin que je vous conseille de Serge éphèse, qui la fabrique de la famille. Et il est formidable ce bouquin. Pourquoi? Parce qu'il explique aujourd'hui combien faire famille, c'est pas faire 100 s à n g. Et c'est plutôt faire avec tous les gens qui vous entourent, c'est construire son village. C'est s'entourer de gens bienveillants, que ce soit gens, de sa famille, des gens de son entourage, mais aussi des gens issus de l'environnement médical. ça m'a beaucoup aidé à franchir le pas et à me décider à faire un don non anonyme en me disant bon, finalement, il y a tellement de gens dans mon village. Et puis cette personne, elle me fait un don et c'est quelqu'un qui doit avoir suffisamment de générosité pour que je l'incluse dans ma team et c'est un jour. Ce petit être et envie voilà de savoir qui est la personne qui a décidé de faire ce geste et qui m'a permis d'être si heureuse aujourd'hui, qu'elle soit la bienvenue dans mon entourage et et dans sa vie sans avoir aucune peur et aucune crainte d'une quelconque. Comparaison et d'une quelconque compétition parce que le fait de porter la vie pendant neuf mois te fait bien te rendre compte qu'il y a bien plus que cette histoire de sang qui a bien plus que cette histoire de gêne qu'il y a d'abord tout ce qu'on appelle épigénétique et qu'en fait l'environnement dans lequel grandit un enfant et même l'embryon fait que tu vas donner naissance à un être différent. Et ça, c'est formidable, parce qu'autant tu contrôles pas, malheureusement l'infertilité, tu contrôles pas la nature qui te permet ou part de tomber enceinte. Mais en revanche, toi qui as créé ce site et tout ce savoir et tout ce pouvoir, et bien, on a le pouvoir de leur donner tout l'amour et tout ce qu'on aimerait leur transmettre. Et ça, ça reste quelque chose qu'on est en mesure de transmettre. je trouve que c'est ça le plus important.

Laurène:

c'est dont je voulais parler après ce concept de micro chimisme fœtal et d'é génétique, on pourra en parler juste toi. Céline. Tu peux nous dire ta position par rapport à son histoire, à ta fille et à votre famille. Comment vous positionner?

Céline:

Alors moi, je ne veux pas de tabou. Donc on va lui raconter aussi, sauf que quand, à des d'autres enfants ce que tu contrôles pas, c'est la communication des autres enfants. C'est à dire que je me suis aperçu quand j'étais enceinte, que c'est ma fille qui l'avait raconté à tout le monde. Et je

Laurène:

fille du coup ou

Céline:

Il a un petit être qui en fait entend tout. en fait, je me suis fait aider par une psychologue extraordinaire que je vous recommande à celles qui entendront ce podcast et qui sont sur paris, qui s'appelle Alex Frances, qui léger elle a fait un podcast récemment sur le monde qui s'appelle infertile. Et ça donne une idée de l'extraordinaire personne que c'est. Et en fait, dans ces parcours, on a souvent besoin de se faire accompagner moi, j'étais arrivé à un moment ou ou j'avais besoin d'aide. Et ce parcours m'a appris à demander de l'aide et à savoir qu'en fait, ce n'est pas parce qu'on demandait de l'aide que c'était faire preuve fragilité ou de faiblesse. C'était au contraire savoir continuer à construire la force de son village et s'entourer des bonnes personnes. Et elle nous a expliqué qu'effectivement, comme pour Julie, fallait contrôler finalement cette communication parce que c'était l'histoire de nos filles. Et ce serait De raconter son histoire elle le souhaitait. Donc nous, on l'a raconté aux gens qui nous étaient proches et qui nous sont chers. Et puis après elle fera son petit bonhomme de chemin. Pour l'instant, la seule chose que je dis, c'est que pour la grande, la nature nous a aidés à ce que ça arrive vite. Et pour la petite, la nature nous a fait rencontrer quelqu'un de formidable qui nous a aidés à ce qu'elle soit parmi nous.

Laurène:

Ah, c'est beau. Merci Julie. Tu veux Julie. Tu veux dire

Julie:

non, en fait, c'est fou parce que ça a été la psy nous a accompagné, qui m'a accompagné pendant la PMA et vraiment elle est génia et moi, je repartais de chez elle avec des images qui me portaient vraiment à la fin de la séance, elle intervenait de me laissait une phrase, mais cette phrase, elle m'accompagnait pendant tellement longtemps.

Céline:

Mais c'est fou, Julie, que tu dis ça parce qu'on s'en était jamais parlé,

Laurène:

Ouais. Vous saviez pas que vous l'aviez en commun.

Céline:

Et. Et elle est, elle a cette capacité effectivement d'apaisement énorme. Et en fait, moi, j'en avais fait des rendez vous, je m'étais dit non, je ne suis pas au bon endroit. Et quand je l'ai vu, elle pour la première fois, je me suis dit ok, je vous prends, je la prends avec moi dans ma

Julie:

Et c'est hyper important. C'est hyper important de se faire accompagner et de voir un petit dans ses parcours. Moi, j'avais lu que ça faisait partie de l'aide qu'on pouvait avoir, je ne sais pas pourquoi j'avais éprouvé le besoin d'en parler avec ma jco parce que je pensais que ça faisait un peu partie du package. Tu n'as pas d'embryon si et bas Non, non, nous l'a jamais proposé. Et j'ai trouvé que ça, ça fait aussi partie des choses qui sont dure dans ce parcours, c'est que c'est toujours à nous d'être moteur. En tout cas, je pense que notre parcours a été très rapide parce qu'on a été moteur et qu'on a pris des décisions et que c'est toujours nous qui avons apporté des solutions du coup, cette psy, même si après s'imaginer qu' qui m'a orienté vers elle puisqu'elle travaille dans le même centre de PMA. c'est moi qui en ai fait la demande. et et je pense que c'est incontournable. Et ce que je veux dire aussi, qui écoute le podcast aujourd'hui, c'est ce n'est pas une onde d'aller voir l'absie et vraiment que c'est des parcours qui sont tellement difficiles qu'il faut se faire aider quoi? Il faut déposer tout ça.

Laurène:

Ouais, c'est ça faut déposer. Il faut arriver à faire un peu la part des choses à prendre de la hauteur. Ça fait lien avec la question que je voulais poser. Et c'est toi Céline qui m'y a fait penser est ce que il y a des lectures sur justement ce concept de micro chimisme fœtal. Donc c'est juste une aparté de micro chimisme pétal. C'est le fait qu'il y a des échanges de cellules entre la mer et l'embryon dans le ventre, peu importe. D'ou vient l'embryon ou du coup, y a un partage d'ADN qui se fait par la grossesse. Donc c'est quelque chose qui est. Qui peut faire du bien peut être, je ne sais pas, vous me direz ou non aux femmes qui ont porté un bébé issu d'un don parce qu'elles savent qu'il y a eu un partage, même déjà au niveau génétique. Et après, y a tout le concept d'épis génétique ou là, c'est en fait y a plusieurs épisodes de podcast qu'on a fait là dessus, déjà, notamment avec un si spécialisé là dedans. Mais c'est en fait tout ce que l'environnement, l'éducation, ce à quoi on est exposé, fait évoluer dans notre ADN, dans nos gènes et fait qu'en fait votre enfance, était né ailleurs, ne serait pas, ne deviendrez la même personne que si, en c'est auprès de vous qui qui a grandi est ce que ça c'est des choses vous qui vous ont fait du bien ou vous aviez pas besoin de ça en fait dans votre réflexion, je

Céline:

Et ben moi par rapport à ce que tu dis, ce qui m'a fait du bien, c'était justement d'aller voir cette psy qui a déconstruit tout ça et j'étais prête. C'est à dire que quand j'ai reçu, quand je suis me suis dirigé vers le don, j'étais prête à accepter en fait, si tu veux un long cheminement pour accepter tout ça pour tu vois, pour te dire comment je vais faire, s'il me ressemble pas si c'est un enfant qui peut être malade, je vais avoir toute une de son patrimoine génétique que je connais pas. Et en fait, à un moment, tu dépasses toutes ces questions parce que ton envie est telle. Que tu te dis. Je vais peut être prendre la plus grande décision de ma Et je pense qu'aujourd'hui, c'est la grande décision de ma vie. J'ai peut être prendre le risque le plus gros de ma vie parce que finalement, bon, tu te maries. Tu peux divorcer ta un part. peux en changer ton boss te fait? Chi au boulot, tu peux changer aussi. Il y a de choses dans la vie que tu changes pas, mais ça, c'est un sacré choix sacrément irréversible. c'est pour ça qu'il faut se faire accompagner. C'est pour ça qu'il faut se faire aider. Parce qu'une fois que t'es droit dans tes bottes et tu te dis, j'y vais moi, je me suis dit peu importe que ce soit une rousse aux yeux verts, peu importe que ce soit une brune aux yeux marrons un, peu importe tout ça, parce que ce sera mon enfant. je suis prête à ça, évidemment à cette épithétique qui est là pour te rassurer, mais à nouveau le lien que tu crées. Il va bien au delà de la ressemblance et souvent à plein de deux copines plus tard, ou on te dit on dirait ta on dirait ta sœur, etc, parce qu'à force de se fréquenter, on a les mêmes unique. Et ça, c'est toute la réflexion sur les neurones miroirs et tout que les neurosciences peuvent nous apporter aujourd'hui. je dirais que, bien sûr, et pour rassurer toutes celles nous écoutent évidemment qu'on se pose toutes ces là, bien sûr, mais une fois qu'on franchit le pas, et une fois qu'on porte cette vie en nous, toutes ces questions, elles ont tendance à à être en mineur. Je dirais pas qu'elles disparaissent, mais en tout cas, elles diminuent parce que passe la magie de la vie on aura beau lire tout ce qu'on veut. Je que c'est les rencontres aussi qu'on fait. Qui nous permettent de dire c'est et c'est concret. Et avec cette ps, ça devenait réel et c'était concret. Et comme avec la rencontre avec claire, c'était réel et c'était concret. Alors n'hésitez pas à aller voir les gens pousser les portes de la même manière que toi. Tu leur transmets la connaissance de leur corps. Moi, je dirais vous êtes bien plus fortes et bien plus courageuses que ce que vous pensez Défoncez les murs, ils sont là. Ils vous attendent. Si vous pouvez trouvez trouver la force d'aller les chercher.

Laurène:

Merci. Les filles est ce que vous avez quelque chose à ajouter.

Julie:

En fait moi, je vais rebondir sur ce que disait Céline puisque tu demandes, il y a eu des lectures déterminantes. pour moi, finalement, j'ai eu, j'ai eu des lectures, mais c'était plus pour essayer, tu vois de comprendre ce qui se passait tout moi, ce que j'ai fait. C'est que j'ai désespérément cherché un exemple d'une femme qui avait tout pareil que moi, le même âge, la même situation, le même problème avec son mec d'infertilité et qui allait avoir une apiens. Tu vois? Et je cherchais ça dans tous les podcasts et j'ai pensé internet et je me suis rendu triste avec ça. Je me suis rendu malheureuse et j'avais tellement besoin d'espoir. En fait, quand t'as un enfant après, c'est bon, tu vois t'oubli tout ça. Mais je pensais que je n'aurais peut être jamais d'enfants de ma vie et je ne pouvais pas me recalibre sans enfant. C'était pas possible. Donc je cherchais la petite graine d'espoir dans un océan sur internet. Et finalement, ce qui m'a aidé, c'est de rencontrer des gens. Alors pas forcément dans le don, parce que c'est encore quelque chose. D'assez restreint, même si la rencontre est claire, voilà été décisive, Mais en fait, quand on est rentré dans la salle d'attente de notre première fille vixi, il y a une femme qui me dit mais qu'est ce que vous foutez là? Vous vous êtes super jeune. Et en fait, fille, j'ai à lui parler et elle n'a pas fait de don, mais elle a fait une PMA et ça nous a beaucoup aidé parce qu'effectivement on est jeune et autour de nous, il n'y avait personne qui était en infertilité avec qui on pouvait partager. Et moi, c'est ça qui m'a fait le plus de bien, en fait, c'est de m'entourer de femmes qui étaient en parcours PMA. Et puis ce je voudrais rajouter aussi, que finalement on s'élançait parce était capable de se recentrer en se disant finalement, c'est quoi avoir un enfant au-delà de considération de ressemblance de génétique, c'est de l'amour, en fait. Et c'est ça qui compte et que cet enfant va l'aimer et qu'on on les mette déjà tellement fort qu'on aurait voulu qu'il soit là. Et c'était ça qui comptait. En fait, on s'est vraiment recentrer sur ça. Et donc, du coup, on se dit aujourd'hui qu'on posait aussi la question de l'anonymat du don. Nous le don, il le don qu'on a fait l'anonyme et on s'est dit on fait confiance à la vie. On fait confiance à l' amour qu'on va donner à notre enfant. Et on fait confiance à notre enfant pour que quand elle sera plus grande et en âge de se poser des questions, eh bien, elle puisse me sa bar que sereinement, en fait. Et ce n'est pas gagné, mais en fait, on n'a pas le choix. Quoi?

Laurène:

toi, c'est l'espagne. C'est ça. C'est une question que je vais vous poser après et en Espagne. C'est un don anonyme. C'est ça?

Julie:

Oui, en tout cas, au moment ou on l'a fait, c'était un don anonyme.

Laurène:

Ok, merci. Je dis claire est ce que tu voulais ajouter quelque chose à

Claire:

Non moi, j'ai fait comme Julie, j'ai cherché les podcasts, les témoignages, les livres. J'ai vraiment tout pensé aussi. Je trouvais pas grand chose. En fait, ce que j'ai trouvé, c'était les témoignages de couples homo parental ou monoparentales qu'avait forcément eu un bon de gamètes dans des deux côtés. Et c'est à travers ces témoignage, là que je me suis dit rappelé, voilà qui avait plein de schémas différents et que. Mais je n'avais pas et je n'avais pas cette et j'ai pourtant, j, j'ai vraiment tout cherché en librairie. J'ai demandé sur Instagram à plein de gens différents. Si vous pouvais pas avoir des témoignages, il n'y avait rien. Et j'ai trouvais ça très, très dur, effectivement de ne pas pouvoir se comparer, de ne pas pouvoir échanger. Et c'est pour ça que c'est important. Je trouve de libérer la parole, de créer ses liens entre couples entre personnes. Quand j'ai rencontré Julie, il y avait aussi nos hommes ensemble qui avaient beaucoup besoin d'échanger. Et on l'a fait aussi pour eux parce que nous ont été plus plutôt ok avec le sujet. Mais les hommes ont encore moins de temps de parole et de moments d'échange sur le sujet. Et moi, j'ai trouvé très dur dans le parcours. C'était surtout ça. C'était surtout de un peu seul et de se dire je suis sûr, je ne suis ne seul, on n'est pas les seul cas, pas Personne n'ose en parler. Et avec ça rajoute, il y a vraiment l'idée du tabou, déjà la PMA c, une première claque, mais rajouter le fait de d'être, d'être un sujet tabou, un peu honteux. C'est pas le plus évident.

Laurène:

Oui, je suis d'accord peut être pour qu'on fasse le même podcast avec vos hommes s'ils sont d'accord par la vision des hommes et un truc, un truc que je trouve incroyable, c'est que donc là, via le Fertility club, on a créé un groupe whatsapp ou je ra. Je vous rajoute toutes les semaines une femme qui est dans un club et qui commence à se questionner sur le don ou qui s'engage sur le don. Et c'est un espace ressource. Et en fait, je vous aime d'amour parce que toutes les semaines, quand on rajoute quelqu'un sur whatsapp, il ne voit pas l'historique. Donc, toutes les semaines, vous représentez, vous refait votre thaï pour accueillir la nouvelle et lui expliquer qui vous êtes. Et je me dis mais wow, la chance qu'on ces femmes, parce que justement elles arrivent directement dans un espace ou je ne sais pas combien vous êtes avec regarde, mais il y a moins 40 personnes, je pense dans ce groupe.

Claire:

une quarantaine.

Laurène:

Ouais, toutes qui sont soit qui ont déjà des enfants issus du don et qui sont du coup un peu les chers, pas qui guident toutes les autres vers vers la lumière, soit qui sont en plein dedans, soit qui se questionnent et ou du coup, on peut se permettre de poser toutes ces questions de la plus basique au basique. Dans quelle clinique tu aller est ce que, justement c'est anonyme, pas anonyme aux questions les plus métaphysiques. J'allais dire sur comment je vais vivre ça dans mon corps, dans ma famille, etc. Et je pense que c'est précieux. Et donc j'en profite dans cet épisode aussi pour vous dire merci d'accueillir à chaque fois toutes ces femmes qui arrivent sur cette conversation whatsapp, parce que parce que j'imagine que vous l'avez pas eu à l'époque et justement, vous avez fait vos recherches à droite à gauche, ou je sais que j'en avais parlé avec toi claire à l'époque. Et tu me disais tous les témoignages que je lis, c'est des témoignages ou on sent que c'était un peu la dernière piste, un peu par défaut. Et alors que ce que je trouve très beau chez vous, c'est qu'on n'entend pas par défaut, pas du tout, au contraire, c'est très beau. Tu vois?

Claire:

Moi, je veux surtout pas que que mon fils pense qu'il a été ma dernière chance ou que j'ai fait beaucoup deuil avant finalement, en fait, pour moi, le premier, le principal deuil, c'est la PMA, peu importe. Après, comme on appelle la fille, ça n'a pas d'impact chez moi, mais déjà passé par par la paiement. Ça a être plus difficile. C'est accepter qu'on a besoin d'aide, accepter que n pas simple et accepter que potentiellement ça peut ne pas marcher après qu'il soit issu d'un don ou pas d'un don. En fait, comme on l'a dit tout à l'heure, c'est juste un combat par amour pour l'amour c, pas plus.

Laurène:

Julie dit moi et nous.

Julie:

Je voulais, je voulais juste rebondir. sur le fait que c'est venu assez rapidement. Effectivement, dans notre parcours, je fais partie d'un club de maman de ma ville et j'ai rencontré des mamans qui avaient fait de la PMA et elles ont été hyper étonnées d'apprendre que pour nous, on est parti en Espagne sur un don au bout de deux essais en France, elles m'ont dit mais pourquoi tu n'avais pas encore joué toutes te cartes en France et toutes tes cartes de fi vixi en fait, on fait un bébé avec un contexte. Et moi, mon contexte, c'était que j'avais 30 ans. J'avais envie d'être maman là. J'avais envie d'être maman depuis très longtemps. Je n'avais pas envie d'attendre. Quand on s'est lancé, il n'y avait aucun bébé autour de nous. Au bout d'un an, il y en avait déjà plein qui était né et c'était super dur. Encaissé. Et c'était des bébés d'amour, parce qu'en plus, c'est mon neveu et ma nièce. Donc ça, on ne peut pas les rejeter, est obligé de le faire avec. il y avait aussi le fait que voilà moi, mon premier traitement pour la fi vixi a été extrêmement difficile à vivre physiquement. Le deuxième, on l'a changé. C'était un peu moins difficile, mais voilà, je trouve que c'est, quand même compliqué de gérer ça avec sa vie quotidienne et avec son travail. Clairement, tout le monde est au courant que j'étais en PMA au bout d'un moment parce que je ne suis pas rent entré dans le détail du don avec tout le monde, mais au travail, tous mes collègues, je les ai appelés pour leur dire que je faisais une PMA parce qu'en fait, c'était trop compliqué.

Laurène:

Ça avait trop d'impact

Julie:

trop d'impact et en fait, je n'avais plus rien à raconter. J'étais devenu une personne chantée triste parce que je ne vivais plus que pour ça. Et en fait, quand on a commencé à parler de dondo aussi. a, je dirais, quand même a cette chance que financièrement on a pu le faire que soit trop un gros sacrifice financier. Mais en fait, on savait qu'en France, les listes d'attente pour les don de vos site, c'était années et ça, on ne voulait pas. Et d'ailleurs quoi, nous avez aussi dit vous avez 30 ans, vous êtes jeune, il faut tomber sur le bon vos site. vous propose de faire six mois de traitement pour améliorer la qualité de vos gamètes à tous les deux. C'est un traitement qui n'est pas prouvé, mais si vous voulez, on se revoit dans six mois et nous on s'est dit non, attend. On va se lancer dans un truc qui va nous générer de l'espoir sans savoir derrière si ça va marcher ou pas. Et nous, notre personnalité à tous les deux, c'est qu'on est. Action réaction et a un problème. On pose une solution en face et notre solution, c'était d'aller en Espagne. C'est pour ça aussi que c. Aller très très vite. a été, ça a été vraiment une volonté de notre part d'avancer et d'avoir un bébé maintenant. Et et aussi, je trouve qu'on dévalorise énormément le don. Quand on voit ça de l'extérieur en se disant, ah oui, tu payes, il suffit de payer, d'acheter sur un catalogue, une femme et hop. C'est bon. alors déjà non, toutes les cliniques, elles ont leur Mais en tout cas, moi, j'avais quand même des piqûres pour préparer mon utérus. Rien au hasard. Donc, du coup, je devais quand même avoir des piqûres et surtout, c'était extrêmement reconnaissante pour cette donneuse parce que je savais que tout le protocole de stimulation ovarienne par lequel elle passait. Moi, je n'avais déjà vécu et j'avais décidé au bout de deux fois que je n'en voulais pas une troisième. C'était déjà trop

Laurène:

Oui.

Julie:

moi. C'était ça, en fait. Finalement, être que voilà, le don n'aurait pas existé et j'aurais certainement fait une troisième fille. Je ne sais pas, mais là comme il y avait cette solution qui existait, on s'est tourné vers ça parce que aussi pour nous, pour nos vies, pour notre quotidien, c'était maintenant qu'on voulait un enfant. On voulait qui puisse vivre avec ses cousins et ses cousines. Et il y a vraiment un contexte aussi quand on prend une.

Laurène:

un contexte, un moment des rencontres aussi, ou merci.

Claire:

moi. Mon gynécologue qu nous conseillait d'aller à l'étranger parce qu'en France, le délai était long et aussi l'âge de donneuses était assez finalement été plus âgé que moi qui m'a dit vous avez assez subi d'échecs. Vous avez envie en d'espérer. Et si vous passez par là, c'est aussi pour aller plus vite. si vous avez les moyens aller en elle en Espagne, vous avez les caractéristiques physiques. Ils sont passionnés dans le domaine. Ça, ça va aller beaucoup plus vite et effectivement.

Laurène:

que peut être juste petite parenthèse, mais en France, le don est bénévole.

Claire:

Oui,

Laurène:

Et du coup, c'est plutôt des femmes. Je pense qu'ils ont déjà des enfants et qui font ça dans une vraie logique altruiste, ce qui est le cas aussi à l'étranger, mais du coup, les données sont rémunérées. Donc on a peut être plus des jeunes femmes étudiante, etc. C'est ça. Tu es d'accord clair,

Claire:

Oui, oui, oui. En Espagne, elles sont plus jeunes, elles sont dédommagées. pense qu'il y a une communication aussi qui différente en Espagne, en France, il y a encore quelques années, le don de site plein de femmes ne le connaissait pas et on n'en parle pas autant que le don de spermatozoïdes, même si les choses bougent beaucoup maintenant. ce n'est pas tout la même approche ailleurs. Et en Espagne, effectivement, il a fallu dédommager payer la clinique, payer les embryons, la confirmation, les déplacements. C'est ça rajoute beaucoup complexité dans le parcours faut vraiment bien s'organiser quand on va à l'étranger. moi. Je suis à paris, j'aurais fait un aller retour au centre pour faire une prise de sang ou pour faire un transfert là, il faut prendre un ou deux jours. Il faut ça complexifie. C'est un peu dommage dans le parcours parce que ça rajoute un stress et une organisation supplémentaire. En revanche, moi j, j'ai mis deux mois à avoir ma donneuse. Et encore parce j'avais demandé quel est le même groupe sanguin que moi j'y tenais, aurait pu encore aller plus vite parce y a des groupes sanguins plus ou moins rares. Et il y a eu de bienveillance de la part de la clinique qui a respecté notre timing. On savait que nos bébés nous attendaient. Et du coup, on voulait pas encore quelques mois pour un peu profiter de l'été et profiter des mariages qui nous attendaient vers la fête et dire pour une fois qu'on peut le timing, on profite finalement on plus après maintenant, nous aussi, on peut choisir. Et du coup, la clinique a. Nous a jamais pressé a toujours accueilli notre timing et avec beaucoup de bienveillance, beaucoup d'écoute. c'est quand même une belle expérience. On ressortait du transfert avec des photos de l'embryon.

Laurène:

Oui, c'est beaucoup plus organisé en Espagne. C'est, c'est des entreprises, soit vraiment,

Claire:

oui. Puis n'est pas nombreux dans les salles d'attente. C'est doux, c'est plus calme. On sait, ce n'est pas le tourbillon de ce qu'on peut voir ici. Ça peut chance de depuis quelques années maintenant, mais

Laurène:

et j'ai une question très tico pratique parce que je pense qu'il y a beaucoup de fantasmes autour de ça. Qu'est ce que tu sais et ou slash? Qu'est ce que tu choisis de la donneuse?

Claire:

je sais que je sais son âge. Je sais son groupe sanguin, les caractéristiques physiques. Je n'ai pas de. De validation, mais en tout cas, ils ont listé la couleur de cheveux, la couleur de peau, la couleur des yeux, ma taille, mon poids, une sont partis sur cette grille, mais je n'ai que ça. C'est un anonyme. Et après ça nous a coûté dans les 15, 15 zéro pour faire le don. Ça m'a permis d'avoir cinq embryons. et ensuite à tout cela, il faut ajouter les aller tout

Laurène:

Bien, sûr,

Claire:

pour. Il a fallu que mon conjoint aille donner cette barato pour faire les embryons après à chaque transfert, moi, ça n'a pas marché du premier coup. Donc, à chaque transfert, il faut faire des aller retours. Il faut payer des billets d'avion. C'est aussi l'opportunité de se faire un peu des vacances et de se retrouver aussi un petit peu. Il faut,

Laurène:

tu m'en envoyé des messages en me disant je suis en train de manger de la ramn

Claire:

oui, oui, j'ai bien profité. Donc Donc c'est un voyage. C'est un voyage pour aller chercher son enfant et c'est un voyage pour se retrouver et pour continuer à construire cette famille qu'on désire pas.

Laurène:

et ça fait du bien. Merci. Clair toi Julie, c'était en Espagne aussi.

Julie:

Oui, c'était en Espagne. En fait, j'étais tombé sur un reportage et la femme qui interviewée, elle allait chez gin me et donc on voyait le docteur, etc. moi, j'avais fait des démarches auprès de deux cliniques. Donc gin me qui à Séville et puis une autre qui à Barcelone. La l'autre. Du coup, je m'en souviens plus. On avait eu un Skype et on n'avait pas accroché, mais tout simplement parce que c'était une médecin espagnol qui parlait français. Et en fait, du coup, elle parlait pas très bien. Et donc ça nous a tout de suite mis un frein. Et en fait, je pense que j'étais assez vie. J'avais adoré quand j'étais à terre, je n'avais qu'une envie. C'était dire en est mon conjoint en vrai. Je pense que c'est ça qui a joué. Et aussi le fait que jme il envoi du personnel médical à paris une fois par mois, tous les mois. Donc on était allé rencontrer le médecin et c'était le même que dans le reportage et une super jeune fille traductrice avec qui on avait bien accroché. Donc on s'est tourné vers gied et en fait, c'était vraiment petit et familial. Et on était vraiment bien accompagné. On était seul dans la salle d'attente. Il y a plein de petites salles d'attente. On répondait tout le temps à mes questions. Je me souviens que la première fois, la traductrice, elle m'accueille et elle me dit vous avez des questions. Donc je pose des questions sur mon traitement. Il y avait des choses qui étaient un peu étonnantes, notamment je devais prendre du valium pour éviter les micro contractions de l'utérus auquel m'a expliqué tout ça. Et en fait, je me suis mise à pleurer parce que un peu le moment ou j'ais avoir un mon transfert et tout. Et en fait, elle m'a dit mais vous allez tomber enceinte. Et c'était la première fois qu'on me disait les choses positivement et d'ailleurs au rendez vous avec le médecin, le premier rendez vous. Ils ont plusieurs formules. Et on voulait prendre tel la plus chère le pack de famille à 15 zéro balles pour être sûr, de sûr, de sûr qu'on voulait qu'on aurait au moins un embryon et tout. Et en fait, il était tellement sûr de lui. Ça nous a rassurés. Il nous a dit vous voulez combien d'enfants on était là? Comment ça, combien déjà? On en veut un, parce qu'on n'arrive pas en avoir. Mais si on vous nous demander pour de vrai genre on en aimerait peut être deux ou trois quoi? il a dit ok, prenez ce pack là. Donc c'était un pack à 12 zéro. dis ça un peu de mémoire, Et en fait, ça permettait d'avoir quatre embryons garanti, quatre g cinq. Et donc c'est effectivement ce s'est passé. Et je crois qu'on en a eu un cinquième qui n'était pas j j v, mais qui a rattrapé son retard. Et donc du nous l'on congelé. déjà, on a un impact de base avec un nombre garanties plus après. Une fois que tu as lâché 12 zéro balles, tu rajoute 700 par et 1000 par là pour avoir des ths génétiques de compatibilité avec le sperme de ton mec et tout Et après, on a de rendre les choses sympa. C'est à dire que lorsque mon conjoint a dû donner son sperme, au final, on s'est fait toute une semaine de télétravail à Séville, plus du plus, quelques jours de vacances pour enchaîner en fait le recueil de sperme. Et cinq jours après le transfert d'embryons frais, alors ça n'a pas marché. Il pleuvait tous les jours. Séville, c'était l'horreur, c'était un bon moment tous les deux en vrai. Et par contre, le mois d'après quand ça n'avait pas marché, on a fait un transfert d'embryon congelé. Et là on y est resté juste trois jours. Le temps faire l'aller le retour et de se poser transfert. Parce que du quoi le valium on ne peut pas non plus visiter ces vie. c'est me de rester au calme, ils nous le disent et on voulait mettre toutes les chances de notre côté. Donc, en fait, il faut quand même compter à chaque fois les nuits d'hôtel, tous les faux frais sur place.

Laurène:

non. C'est un budget évidemment différent d'un parcours pm en France et sur les caractéristiques. Toi, tu avais des infos aussi ou très sommaires comme claire.

Julie:

Oui, alors je sais uniquement que notre donneuse a 21 ans et c'est tout. Je me souviens que j'ai dû me prendre en photo de face et de profil. Il me semble. Et c'est tout. Et donc, en fait, c'est un peu étrange parce que sur le moment, on a trop envie d'entendre qu'ils ont trouvé notre sosie. Enfin, en tout cas, moi, j'avais l'impression qu'ils avaient trouvé mon sosie et en fait, non, ils ont juste trouvé une jeune femme à la peau blanche, aux cheveux châtain d'un mètre 60 et aux yeux bleus, c'est tout. Et encore les yeux bleus. J'avais dit bon, de toute façon, peut zer cette étape que comme mon conjoint, les yeux marron, sur la ressemblance du coup. Effectivement, c'était un sujet qui me faisait extrêmement peur. J'espérais de tout mon cœur que ma allait ressembler à son papa et en fait, elle ressemble à personne. c'est là que cette merveilleuse psy Alex Ferdinand léger. Elle m'a dit votre fille est très diplomate.

Laurène:

elle a ménagé tout le monde

Julie:

Ah ouais. Et puis moi, ça m'a peut être aidé aussi, ce qui n'empêche pas que finalement tu les cheveux boucler comme son sa grand mère paternelle. des yeux d'une couleur qui sont à personne. Enfin, c'est elle. Et en même temps, moi, je qu'elle me ressemble beaucoup quand même quoi

Laurène:

est ce qu'on le dit. Les gens te disent gens te disent elles qu'elles te ressemblent les gens qui savent pas

Julie:

Noël, Les gens me le disent, ma mère, quand elle savait le me le disaient les premiers mois aussi moi, je trouve est bouclée et blonde comme je l'étais quand j'étais bébé, il est en train de prendre toutes mes mimiques et mes intonations. Donc trop rigolo et et quand même, je pense que ça me taraudait de me dire je ne saurais jamais à quoi ressemble un bébé issu. De nos gènes à tous les deux. Eh bien, j'ai la réponse avec ma deuxième

Laurène:

Oui. Et alors

Julie:

et elle ressemble à la personne

Laurène:

elle n n'est pas sa sa sœur non plus.

Julie:

et c'est fou. Alors si elle, elle se ressemble un petit peu pense quand même qu'elle ressemblera plus à son papa, mais c'est quand même, c'est quand même rigolo. Et en fait, il fautrer ça. Il y a plein d'enfants qui ressemblent pas du tout à leurs parents ou qui ressemblent que au papa et pas du tout à la maman. en fait, nous on le voit et ça nous touche parce qu'on sait que derrière ces pan, nos gènes, mais les gens qui ne le savent pas, ils trouvent pas du tout ça étrange qu'un enfant ne ressemble pas sa maman. Ça leur pose aucun problème.

Laurène:

ma mère, elle elle dit toujours mon fils. Elle dit dit il n'est pas de chez nous. Lui, je dis heureusement que justement, il n'y avait eu un don secret parce que ça me vexerait énormément, mais il ressemble qu'à son

Julie:

Ce serait dur à vivre du coup

Laurène:

Oui, bien sûr.

Julie:

tu.

Laurène:

La maladresse n'est parfois pas au bon endroit, mais en tout cas, il n'y a pas de règle. Toi claire. Comment est jean

Claire:

C'est le portrait crachet de son père.

Laurène:

ou?

Claire:

Moi, j'ai accouché en césarienne sous général, et dès que j'ai ouvert les yeux, la première chose que j'ai dit, c'est un portrait.

Laurène:

Ah oui,

Claire:

J'ai l'impression de le voir en version pocket comme si était sort la à la veille qui avait rétréci. C'est le même regard. C'est après, j'ai tout de suite vu le petit ne comme sur les photos quand j'étais petite les oreilles, mais à part ça, portraité de son père et je suis complètement décomplexé là dessus,

Laurène:

ouais. tu cherches pas des traits dans son visage. Ce n'est pas une obsession du tout pour ça.

Claire:

je l'ai cherché la naissance et je l'ai trouvé. comme je dit, le nez, les petites oreilles qui sont vraiment ce que j'ais sur les photos après peut être le un garçon et pas une petite fille. J'ai moins cette comparaison

Laurène:

Oui.

Claire:

et c'est tellement marqué, c'est que c'est lui, c'est son père. Et on me dit au quotidien, la boulangère, tout monde me dit régulièrement que j'en rigole. Et je suis très heureuse de cela parce qu'à côté de ça, il aime beaucoup de choses que moi j'aime faire.

Laurène:

Oui,

Claire:

Et souvent, mon mec me me dit que ce genre à du m réclame à faire la peinture et sort tous les tubes de peinture. Et six h quart, il n'arrête pas de me dire c'est ton fils. n'as pas arrêté de dire qu'il ferait de la peinture et de la poterie et tout voilà. Assume.

Laurène:

diplomate aussi pas sur le physique, mais sur les goûts

Claire:

les activités. Voici ça.

Laurène:

ok. et toi? Céline?

Céline:

Eh bien moi, rien à voir. Rien à voir avec moi, mais je m'en foutais complètement. déjà résolu depuis longtemps. J'avais déjà décentré depuis longtemps ça pour moi, l'essentiel, c'était que ce bébé arrive et qu'il arrive en bonne santé.

Laurène:

oui.

Céline:

Et à partir du moment ou l'angoisse des premières semaines ou en fait, tu sais pas si on prend une petite goutte de sang pour savoir s'il y a des maladies, etc. Génétiques, voilà passer cette angoisse de ces semaines là ou j'ai su que tout allait bien. Je me suis dit tout ira bien.

Laurène:

pas un sujet du tout pour

Céline:

n'était pas un sujet.

Julie:

juste à jour. Que tu parlais de micro chimisme je ne sais pas si on a écouté le même podcast sur un

Laurène:

utero.

Julie:

ou in

Laurène:

Oui,

Julie:

par

Laurène:

France, inter.

Julie:

inter. Merci. Et en fait, c'est ma femme qui m'a conseillé de pour ma deuxième grossesse, puisqu'en fait, c'était tout sauf évident d'accueillir cette deuxième grossesse. Moi, j'ai cru que mon bébé était un monstre. En fait, j'ai annoncé cette grossesse j'ai annoncé une fausse couche. tellement pour moi, je n'avais jamais eu d'embry en g et je ne pas ce que ce bébé fichait ici. Quoi? on sait souvent souvent dit avec message femme que c'était une grossesse différente, un bébé différent, que ça n'avait rien à voir pour essayer de retravailler sur mon accouchement qui s'est pas fait comme j'aurais voulu. m'a dit mais tu sais, c'est pas vrai que tes deux fidèles auront rien à voir. Parce qu'il y a ce micro chimisme et moi, ça me un peu de la peine de me dire que ma deuxième, elle n'allait pas voir le même patrimoine génétique que ma première, même si c'était le mien. Finalement moi, ce qui m'avait beaucoup consolé dans le don, c'était de penser que j'allais créer une fratrie qui allait avoir le même patrimoine génétique. Et là du coup, c'est pas le cas. Et ça m'a énormément bouleversé, de réfléchir aussi à ça et d'avoir écouté ce podcast sur le micro chimisme. Voilà donc c'est microscopique, c'est vraiment infime. On parle de simplement quelques cellules échangées. Mais donc il y a des cellules de ma première fille qui sont restées en moi et je les ai retransmises à ma deuxième fille ino. Et parmi ces cellules, bien sûr qu'il y a des cellules du papa, mais il y a aussi des cellules de la donneuse. Et donc je trouve ça hyper beau de me dire que ma deuxième fille, elle porte les cellules, peut-être de la donneuse. Quoi?

Laurène:

ou c'est magnifique. Je mettrai le lien de l'épisode dont tu parles du podcast utero et moi, j'ai fait un poste aussi le micro chimisme fatal parce que je pense que les gens qui entendent ce concept pour la première fois doivent écarquiller un peu les yeux. Donc, tout expliqué dans ce poste là aussi, mais c'est effectivement cet échange de cellules qui se passe le ventre de la mer, qui est aussi très rassurant pour les femmes qui ont vécu des arrêts de grossesse et qui se disent qu'elles gardent un peu de ses bébés en elle après. mais oui, il y des échanges entre les différents enfants de la fratrie, même s'ils n'ont pas tout à fait le même ADN. Merci pour cette précision. Est que, justement, ce serait pas une petite aparté, un peu plus pratique aux pratiques, mais parce que je suis sûr que il y a plein de gens qui se demandent concrètement du coup Judith a parlé d'Espagne. Tu parlé de coups, on a parlé d'anonymat peut être rapidement vous. Qu'est ce que vous avez fait? Et en gros, ou c'était quel délai, quel coup? Parce que mine de rien. C'est une question. Quelle condition sur le choix entre guillemets de la donneuse est

Julie:

fois qu'on est dans l'engrenage avec l'espagne, ça va très très vite, beaucoup plus vite qu'en France, là ou il faut remplir beaucoup de paperasse. C'est tout. En France, en octobre. On a dû rencontrer en novembre. On s'est marié en décembre. On a une rendez vous avec le médecin.

Laurène:

comme avant après Jésus-Christ, avant et après claire

Julie:

oui, c'est vrai.

Claire:

Très bien, je me rencontre,

Julie:

Et du coup

Claire:

premier de concert pendant notre rencontre. Je me souviens, j'avais mon

Laurène:

c'était ton premier toi,

Julie:

et j'étais halluciné par la force de claire parce que c'était son premier transfert. elle donc ça n'a pas marché pour claire. Et en fait, elle, m parlait avec tellement de sérénité. Genre, c'était sa solution. Quoi? Elle était déjà enceinte dans sa tête. C'était,

Laurène:

sur.

Julie:

elle avait halluciné quoi? Vraiment? Et ça nous avait frappé avec mon mari parce qu'on s'était dit ah, ils nous ressemble en fait, tu as vu, ils sont jeunes comme nous. Ils sont cool comme nous, c'était juste des gens normaux. Tu vois?

Laurène:

Céline. Toi, c'était plus au nord, pas pas les tortillas Ramon

Céline:

En fait, on a on a fait le tour de l'europe en restant dans le canap parce qu'au début, j'avais vu des gens en Grèce. Alors pareil, tu fais un Skype, des gens en Espagne et des gens au Danemark. Et comme le don non anonyme, il est encore très. Restreint. On a choisi Danemark qui il y a eu un feeling. Effectivement, et moi, j'ai dit à mon mec, on va voir, on va les voir. Moi, je ne vais pas comme ça. Je vais voir enfin d'aller retour dans la journée on y va. et donc tu vois effectivement, ce serait super d'interroger les mec, parce qu'il s'est dit encore elle est tarée, mais suis même la

Laurène:

je l'ai vu ton mec et il te regarde pas comme une tarée. Ça va un.

Céline:

on a été effectivement voir. C'était une clinique à taille humaine ou en parlait parfaitement. Alors, en parlant en anglais, le lieu m'a inspiré, la manière dont ils nous ont reçu m'a inspiré confiance. contrairement aux filles, on n'a pas du tout payé ces sommes là, on est sur des sommes complètement inférieures, je dirais de mémoire qu'on est dans les six 7000. moi, je n'avais pas conscience côté mercantile de l'histoire, c'est à dire qu'une fois qu'on avait décidé la clinique, j'étais hyper enthousiaste. Et le jour même, on a fait cette première visite, nous ont dit c'est bon. En fait, on a une donneuse et moi j'étais là. Attendez, c'est beaucoup,

Laurène:

je suis pas prête. prête.

Céline:

Ou, et c qui m dit ou la détente, on est venu pour trois h. On va revenir. Et donc moi, j'étais que trois après, il allait me rappeler que ça avait plein de données, etc. Et ça a beaucoup plus de temps. Ça a pris des mois et des mois parce que quelqu'un qui accepte que le don ne soit pas anonyme, c'est beaucoup moins courant que quelqu'un qui accepte.

Laurène:

option qu'ils ont au Danemark. C'est pas d'office non anonyme.

Céline:

ce n'est pas d'office non anonyme.

Laurène:

Ah,

Céline:

Voilà. le jour ou voilà ça séchait. Effectivement, après tout va assez vite, mais il a fallu attendre. Il a à nouveau preuve de patience c'est comme ça que ça ça s'est passé de notre côté.

Laurène:

J'aurais encore un milliard de questions à vous poser, mais on a je pense qu'on a déjà beaucoup parlé et il y a quand même un message important tout autant que vous êtes que vous voudriez faire passer un petit mot de la fin. Je laisse la parole à tour de route. Si ça vous va

Claire:

Pour moi, c'était hyper important de dire que. Cette issue ce chemin, il n'est pas juste l'issue de secours ou la dernière chance c'est une voie parmi d'autres qui a toute sa sa complexité et toute sa beauté et qu'une fois de plus, on se bat pour nos enfants et pour notre amour, tout,

Laurène:

Merci. Merci beaucoup Julie, avec ta deuxième fille au sein. Dites nous ton mot de la fin.

Julie:

Non, il ne faut pas oublier que tout ça, c'est de l'amour. Il faut vraiment se recentrer sur pourquoi on fait ça et se dire enfin, voilà, c'est dur de se le représenter tant qu'on n'a pas encore eu d'enfants. Mais vraiment, une fois qu'ils sont là, je vais pas dire qu'on oublie tout que ce n'est pas vrai, mais ça prend une dimension différente. Et en fait, c'était vraiment juste un moyen. Le don, c'est juste un moyen pour arriver à avoir notre bébé dans les bras. Quoi?

Laurène:

merci

Claire:

On n oublie pas tout. On oublie quand même beaucoup, parce que la force d'un enfant, c'est de vous faire oublier quand même beaucoup de choses moi pour rien au monde. Je changerai une virgule de cette histoire parce que si on change un paramètre, ce n'est pas le même enfant qu'on a dans

Laurène:

pas jean ou. ou.

Claire:

donc oui, déjà qui sont difficiles ou les années d'attente, même si je n'en ai pas eu une dizaine, j'en eu trois quand même, c'est long. la beauté de ce parcours, c'est qu'on oublie et qu'on veut rien changer et qu'on est prêt à revivre ces piqûres ces questionnements sans fin, parce qu'on oublie tout et que très vite, on nous appelle maman et que ça, ça n'a pas de valeur quand c'est inestimable, c'est plus beau, bon que moi, je peux entendre quand tu m'appelle maman, le monde peut s'arrêter.

Laurène:

tu mets des frissons pour la fin. Céline.

Céline:

je conclurais sur la même note que claire, c'est à dire que, ayant eu un enfant manière naturelle et un enfant, pardon, une fois qu'ils sont là, n'y a aucune différence dans la manière d'être mère parce qu'on les aime de la même manière et ceux qui arrivent. Pardon, on sait encore plus poser la question, de se dire. Pourquoi je les veux? Non, ce n'est pas sociétal. Non, ce n'est pas parce que c'est bien d'avoir un enfant ou parce que c'est un deuxième, c'était viscéral. Et parce que c'était viscéral, on a réussi à trouver tous les toutes les chemins, toutes les issues possibles, pour qu'en fait, ce désir se transforme et prennent une vie. si ça s'appelle un don, c'est pas anodin. Pour une fois, c'est bien fait. Et la langue française, elle est bien faite un don. C'est quelque chose qu'on reçoit et c'est quelqu'un qui a la générosité de le transmettre. Et c'est comme tel qu'il faut concevoir ce chemin.

Laurène:

Merci ce moment. Cet épisode sera plus long d'habitude, mais en même temps à quatre, c'était un petit peu prévu, mais je pense que c'est rare qu'on entende des discours comme ça aussi avec autant de profondeur sur ce sujet là et pas juste sur des aspects pratiqu ou pratiques que vous avez partagé quand même. Et je pense que c'était important, mais vraiment sur ce que c'est d'être mère peut être qu'on se refera à un épisode pour le coup, pas avec vos mecs, mais toutes les trois dans 10 ans pour voir comment grandissent vos enfants, comment grandit votre relation, comment grandit votre maternité? Parce je pense que c'est hyper beau et intéressant aussi à creuser comme sujet. Donc je vous remercie du fond du cœur, toutes les trois, vos bébés aussi parce que c'est leur histoire qu'on a raconté. qu'un jour, ils pourront l'écouter eux aussi. Et puis voilà, longue vie à toutes vos familles. Merci les filles.

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