Émancipées, le podcast

#61 Règles absentes, cycle menstruel bloqué : et si l’excès de sport était en cause ?

Laurène Sindicic Season 1 Episode 61

À propos de l’épisode :

Sport et cycle menstruel : On entend souvent que le sport est bénéfique pour la santé globale, mais aussi hormonale. Mais le balancier peut-il se renverser ? Peut-on faire trop de sport au point de perturber ses règles, son cycle menstruel et sa fertilité ?

Dans cet épisode, le nutritionniste Anthony Berthou qui a notamment accompagné plusieurs athlètes de haut niveau, nous explique pourquoi l’excès de sport (et notamment le déficit calorique qu’il peut entraîner) peut perturber le cycle menstruel et l’ovulation, même chez les sportives non professionnelles !

ll nous aide également à décrypter les signaux d’alerte du corps : fatigue chronique, règles absentes ou irrégulières, blessures récurrentes, baisse de libido, troubles digestifs... et les solutions possibles.

Que vous soyez athlète ou coureuse du dimanche, cet épisode vous aidera à remettre du bon sens dans votre pratique ! Car oui, faire du sport, c’est bien (et vivement recommandé), mais en faire dans les bonnes proportions, avec la bonne intensité, c’est mieux 🙂

Le compte Instagram d’Anthony Berthou !

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Mais aussi...

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Anthony Berthou:

Quand tu es en déficit calorique, c'est considéré en soi, en fait comme un stress d'un point de vue physiologique. Et ça va générer des modifications au niveau notamment de la production de GnRH donc de LH de FSH et et ça peut amener à une aménorrhée qu'on appelle secondaire dans le sens où elle est en réponse en fait à déficit calorique qui est chronique. Et donc on a des troubles du cycle qui, effectivement, peuvent être masqués par la contraception ça, c'est un autre élément qui est aussi souvent évoqué quand on parle de performance chez les femmes. Et en fait, ça va avoir des conséquences importantes sur le long terme.

Laurène:

Bonjour à vous. Je suis heureuse de vous retrouver dans ce nouvel épisode aujourd'hui. On va faire une sorte de petit pas de côté par rapport à nos sujets de cœur habituels qui sont très liés au cycle, aux hormones, à la sympto hermie, etc. Puisqu'on va parler de sport, mais pas du sport, comme je l'ai déjà abordé avec les bienfaits. Qui peut avoir sur justement le cycle, la fertilité et la santé, mais plutôt le moment, un peu de bascule ou le sport y devient trop intense. Et ou on va avoir un déficit calorique trop important du fait de cette différence entre les entrées, ce qu'on mange et les sorties, tout ce qu'on dépense du fait du sport et du coup, les impacts que ça peut avoir sur notre santé, mais aussi, puisque c'est ce qui nous intéresse beaucoup sur nos hormones, sur notre cycle qui peut aller parfois jusqu'à l'améliorer. L'arrêt des cycles pour certaines femmes. Et pour ça, je reçois Anthony bert, qui est nutrition, qui connaît très bien ses sujets, puisqu'il a accompagné énormément de sportifs, justement sur sur tout ça, sur l'aspect nutritionnel, mais aussi plus globalement sur l'équilibre entre l'activité sportive et toutes les rentrées. Calorique. Vous allez voir. C'est hyper intéressant. Il parle d'athlètes tout au long de l'épisode. Ne pensez pas que les athlètes sont que les athlètes de haut niveau qui font les j o athlètes dans sa bouche, c'est vous et moi avec nos pratiques plus ou moins importantes et plus ou moins intensivess. Mais voilà quand on parle d'athlètes dans cet épisode, en tout cas, sachez que ça vous concerne probablement tous et toutes en tout cas, tous ceux qui ont au moins une petite activité sportive. Et voilà, vous allez voir. C'est hyper intéressant. Pour comprendre que parfois il faut mettre le curseur au bon endroit et on peut avoir l'impression de faire des choses positifs pour nous, mais qu'en fait, le curseur va un peu trop haut et ça devient l'effet inverse. Mais je vous en dis pas plus parce qu'on va raconter ça bien mieux que moi. Donc c'est parti. Place à l'épisode. Bonjour Anthony, merci de venir partager ton savoir avec nous. T'es nutritionniste, moi j'ai reçu ton livre, je te vois à plein d'endroits et je suis toujours passionnée de t'écouter parler. Donc je suis heureuse de te recevoir aujourd'hui. On va parler du sport, mais du sport sous un angle différent de celui qu'on peut avoir l'habitude d'aborder. On en a parlé avec le docteur Emilie Steinbach que j'avais reçu, qui parlait de l'importance de la musculation pour l'équilibre hormonal des femmes, notamment après 35 ans, etc. Là ce qu'on va voir ensemble, c'est plus quand le sport devient. Néfaste peut être pas le bon mot tu me diras, mais en tout cas qui peut faire du mal au cycle aux hormones des femmes et peut être même des hommes. Donc c'est ça notre sujet du jour. Mais avant qu'on rentre là dedans, Anton est ce que tu veux bien, s'il te plaît te présenter.

Anthony Berthou:

Oui, bien sûr. Et puis merci beaucoup aussi de m'inviter. Donc on va pouvoir effectivement parler d'un sujet qui n'est pas forcément quelque chose qu'on aborde souvent. En tout cas, moi, je n'ai pas forcément l'occasion d'en parler à travers les différents podcasts autres. Donc je suis vraiment ravi que on puisse aborder ce sujet qui est très, très important pour le coup. Alors pour me pour me présenter rapidement. Donc, comme tu disais, je suis nutrition et on parlait du sport un petit peu, et notamment des impacts potentiels en terme de santé de cycle hormonal. Donc, j'ai commencé par m'intéresser à la nutrition par le sport puisque j'ai fait partie de l'équipe de France junior de triathlon. Et puis j'en ai fait mes études par la suite et j'ai suivi pas mal d'équipes de France, d'équipes olympique avec plutôt anthropisme dans l'endurance, parce que c'est mon domaine. On va de prédilection historiquement. Donc avec le triathlon, la course à pied, tout ce qui est ultra, mais aussi avec d'autres disciplines sur les équipes de France, de ce qui est pain de patinage artistique, de canoë, kayak de de cylis sur piste, on a pas mal de

Laurène:

donc tu as fait des j o. T'as accompagné sur des j.

Anthony Berthou:

Sur des des athlètes sur des olympiades de pas mal. Tout à fait après moi sur les jeux, non? Parce que je n'ai pas, je n'ai pas drôle

Laurène:

oui, mais tu les accompagner. Oui.

Anthony Berthou:

et sur les olympiades depuis les premiers athlètes, ça doit dater de 2004 ou 2005. Donc ça fait une vingtaine d'années. Donc, j'ai eu largement l'occasion. Et puis je suis, j'ai notamment enseigné également à l'école polytechnique de Lausanne sur les enjeux mondiaux 2050. Donc quelque chose qui n'a rien à voir avec notre sujet du jour, mais en clair, quel modèle le plus résilient possible on peut proposer en intégrant tous les enjeux systémiques, c'est à dire au delà de la santé tous tous les aspects écologiques. Géopolitiques, démographiques, sanitaires, toxicologiques.

Laurène:

Ok, donc au delà de la nutrition.

Anthony Berthou:

Voilà exactement une nutrition. C'est un critère parmi d'autres, mais dans nos choix alimentaires, en fait, on est confronté à d'autres enjeux et sans entrer trop dans le sujet, parce que c'est parce qu'il nous anime aujourd'hui. Mais pour moi, il y a trois aspects qui sont essentiels dans les choix et les décisions alimentaires et les recommandations en tant que professionnelles. C'est les aspects nutritionnels, bien sûr, mais aussi toxicologiques. Et les aspects écologiques. C'est vraiment un trio qui est extrêmement important. Et j'en fais un peu aujourd'hui, d'ailleurs mon cœur de compétence entre guillemets. Et puis à côté de ça, j'interviens dans différents diplômes universitaires sur formation continue et puis sur les formations initiales en licence master et mon propre organisme de formation. Et puis puis voilà. Donc chez suis auteur, tu parlais de livres. Donc j'ai mon sept livre qui est sorti là il y a quelques temps dont je

Laurène:

oui.

Anthony Berthou:

content de ça. Voilà.

Laurène:

Ou tu peux. C'est impressionnant. Et donc je vois toute le lien entre nutrition et sport que tu connais par cœur puisque c'est vraiment tout ton parcours. Donc j'imagine qui tu arrives aussi souvent de recommander le sport pour un bon hygiène de vie, pour un bon équilibre et etc. Mais là, ce qu'on va voir, c'est le moment ou on passe de l'autre côté, peut être de la barrière avant qu'on rentre là dedans. J'ai ma petite question rituelle est ce que tu peux me dire toi? En quoi tu sens que tu participes à l'émancipation des femmes.

Anthony Berthou:

Alors, c'est une grande question. Je dirais que déjà à la base, moi, je suis. Entre guillemets, très admiratif entre au niveau des femmes. Il ne s'agit pas de faire une séparation entre hommes et femmes, mais qu on dit aussi, d'ailleurs souvent, que la finalité de l'homme, c'est de retrouver ça part féminine. Et je trouve que c'est quelque chose de très intéressant, même sans rentrer dans une logique spirituelle ou quoi que ce soit. Mais il y a une part d'humilité que, à mon avis, beaucoup d'hommes pourraient apprendre des femmes.

Laurène:

ne peux qu'approuver.

Anthony Berthou:

mais c'est sincère. J'ai beaucoup de discussions sur ces sujets en dehors des podcasts autres, mais sur le plan personnel. Et donc, après sur la partie vraiment nutritionnelle, je parlais de du triathlon notamment. C'est vrai que très tôt, je me suis retrouvé à suivre notamment des femmes femmes, filles juniors, puisque là on parle vraiment de fin d'adolescence, début de vie adulte et. Par rapport à des problématiques de TCR à de troubles du comportement alimentaire, parce qu'il faut la prévalence chez les athlètes d'endurance est particulièrement importante. Donc, c'est vrai que. Ça touche aussi les hommes beaucoup moins, mais très tôt, en fait, ça a été un axe sur lequel j'étais amené à travailler. Même si c'est plus une approche, on va dire psycho émotionnelle que vraiment nutritionnelle, la nutrition, c'est plus un outil à ce niveau là, soit d'expression ou d'accompagnement en fonction du stade. Mais en tout cas, la nutrition a quand même un rôle et gé dirais plus en deuxième plan, une fois que tout le travail psychothérapeutique ou autre a pu être fait. Donc, C'est un acte que j'ai sur lequel je travaille aussi

Laurène:

d'émanciper les femmes aussi de leurs troubles du comportement alimentaire, notamment, et et de leur rapport au sport aussi.

Anthony Berthou:

Oui alors sens cibler spécifiquement sur les des ch pour les femmes, parce qu'encore une fois, ça touche les hommes. C'est beaucoup plus tabou. C'est beaucoup plus mis de côté. Alors qu'en fait, c'est aussi une une réalité. Mais je disais plus ça dans le sens ou de la mesure ou c'est plus fréquent, c'est à dire que effectivement, on est plus amené à travailler sur ce sujet là. Et c'est un axe sur lequel j'ai beaucoup travaillé.

Laurène:

Eh bien, tu me fais une transition parfaite avec le sujet du jour parce que j'ai l'impression On parle souvent d'aménorrhée justement en cas de troubles du comportement alimentaire de femmes qui, ayant ayant un si faible apport calorique en fait, n'ont plus les ressources pour permettre à leur corps d'ovuler Mais le sujet qu'on voulait voir aujourd'hui, c'est le moment où c'est. Pas tant les ressources qui rentrent, mais c'est toutes celles qui sortent, peut être justement pour l'activité sportive qui peuvent avoir le même effet. Est-ce que tu pourrais, tu parlais de REDs moi, j'avoue, je te disais que ce n'est pas un terme que je connais bien et que j'emploie Est-ce que tu pourrais déjà nous expliquer ce que c'est ce concept là et après, on expirait un peu plus tous les tenants et les aboutissants.

Anthony Berthou:

Oui effectivement et en tant que transition, c'est plutôt pas mal parce que avant de définir le reds aujourd'hui, on parle plus même de reds, mais on peut s'autoriser les deux façons de nommer un petit peu ce ça. Je peux dire symptôme syndrome. On pourra le qualifier de différentes façons. On aura l'occasion d'y revenir. Mais historiquement, on parlait beaucoup de l' triade de l'athlète féminine. C'est à dire qu' il y avait une triade au sens un risque, notamment, madame, un risque également de troubles du comportement alimentaire et de dé minéralisation osseuse, voire d'os, ostéoporose sur le long terme. Et encore une fois, on avait tendance à stigmatiser plus les femmes par rapport aux hommes, parce qu'effectivement elles sont, elles sont davantage touchées, mais les hommes étaient concernés. Alors bien sûr. Pas pour la partie améliorer, mais pour les troubles hormonaux. Et ce n'était pas du tout exprimé. Et en fait, en 2014, on a eu un changement. De définition à ce niveau. Là, on s'est rendu compte que non seulement on pouvait effectivement être confronté à des athlètes qui avaient un déficit énergétique chronique qui n'était absolument pas volontaire. Donc on ne parle pas du tout de troubles du comportement alimentaire, de l'anorexie mental ou autres, et également des hommes. Donc, en fait, on. Déjà en 2007, il y a eu une première révision, mais surtout deux mille deux mille quatorze et arrivée en fait cette définition, on va dire de déficit énergétique chronique, lié à la pratique sportive et qui va en fait engendrer toute une série de problématiques autre que hormonal au niveau immunitaire, au niveau de la performance, bien sûr, des risques de blessure On va dire de manière générale sur la santé des athlètes. Et donc on a, on a eu cette définition qui. Qui est apparu, on a une révision également un peu du du tableau clinique et du référentiel il y a à peine un an. Donc c'est quelque chose qui est assez dynamique, également assez récent dans l'approche et on intègre de plus en plus cette problématique, en fait, de la capacité d'un athlète à manger suffisamment pour faire simple au cours de sa pratique, parce que c'est vrai que ça peut paraître très étonnant comme ça. De prime abord. Mais quand tu as une femme ou un homme qui va pratiquer trois à quatre h par jour, tu vois de sport, ça fait une dépense calorique qui est importante et qui est parfois difficile à compenser, notamment quand à des modèles d'éviction au niveau alimentaire, sans gluten, sans lait vegan ou peu importe après, on pourra peut être en parler. Ça rajoute des strates de complexité qui font que les athlètes au final, n'arrivent pas à couvrir leurs besoins. Et donc ce red, il est, c'est une terminologie un peu globale pour définir

Laurène:

c'est un acronyme. Tu peux nous

Anthony Berthou:

c'est un acronyme anglo. Saxon est tout à

Laurène:

oui, c'est ça. En gosa

Anthony Berthou:

Et qui, en fait, définit toutes les conséquences potentielles du déficit énergétique chronique chez l'athlète volontaire ou involontaire globalement. Donc, c'est beaucoup plus intéressant que cette triade de l'athlète féminine historiquement qui stigmatisait un petit peu sur l'approche TCR sur la femme et, et sans parler des autres problématiques associées. Quoi?

Laurène:

Oui. Oui. Donc là, ce que tu dis, c'est que c'est un sujet maintenant, en fait, qui est aussi bien masculin que féminin qui a un impact qui est souvent l'amène, aurait pour les femmes, mais qui a plein d'autres implications de santé plus globales et qui là ne trans un transcen complètement le genre, quoi que ce soit une femme ou un homme.

Anthony Berthou:

si ce n'est qu'en terme de prévalence, les femmes sont beaucoup plus touchées.

Laurène:

Et est ce que c'est parce qu'il y a plus de troubles du comportement alimentaire ou que du coup, elles ont des elles brûlent plus de calories sur un effort. Je ne sais pas du tout l'origine

Anthony Berthou:

oui, ça peut être ni l'un ni l'autre. C'est à dire que en fait proportionnellement elles, elles vont pas dépensé plus de calories. Qu'un homme après elles peuvent avoir parfois un appétit qui est moins important, mais ce n'est pas le, ce n'est pas vraiment le sujet, le sujet ni ni celui ds des TCR. En fait, c'est simplement que il y a aussi des contraintes, parfois esthétiques de performance et souvent. Un contrôle cognitif, en fait, du critère alimentation qui va être plus important, et notamment sur la partie calorique après, on pourrait développer sur d'autres aspects que la charge calorique de l'alimentation. Mais souvent, c'est un critère qui qui va être regarder de près, et en particulier chez les femmes et dans des sports ou en fait le poids ou l'esthétique, va jouer en fait un facteur déterminant sur la performance.

Laurène:

Et alors là, avant qu'on rente plus en de détail, on parle d'athlètes, mais Est-ce que c'est des choses quand même qu'on retrouve aussi chez des gens qui sont plus des sportifs du quotidien, mais qui vont aller chercher trop loin quand même et se retrouver dans ce cas là

Anthony Berthou:

Oui, tout à fait. C'est vrai que là je parlais de trois à quatre h par jour. Ce n'est pas,

Laurène:

ou.

Anthony Berthou:

mais effectivement, je pense qu'on va rentrer peut être plus en détail à ce niveau là, mais globalement, c'est plutôt les sports d'endurance. Et comme j'indiquais des sports à catégorie de poids. Donc, par exemple, la gymnastique et par la gymnastique pendant le judo ou les sports, ou effectivement, on va avoir une contrainte du poids, mais je voulais plus perdre l'aspect aussi esthétique et rapport poids performance et à ça que je pensais par rapport à la gymnastique, parce qu'on fait les gymnases sont particulièrement touchées. On allait les jockey aussi, y compris chez. Sur chez les hommes, etc. Donc des disciplines assez spécifiques où en fait, la notion de de poids intervient énormément sur la performance et on n'a pas forcément besoin d'être un athlète de haut niveau et de manière plus commune, on va dire chez les coureurs à pied. Que ce soit Donc que ce soit quelqu'un qui fasse du trail de la course sur route comme du semi marathon du marathon des triathlons alors qu'on a en tête, souvent l'on man ou les épreuves très longues, mais un triathlon s, tu vois, c'est peut être une heure 15, un h 30 pour un

Laurène:

Oui, c'est accessible

Anthony Berthou:

C'est accessible complètement moins d'une heure pour des athlètes de très bon niveau. Mais tu as beaucoup de gens qui peuvent être amenés à faire ce type de discipline qui nécessite quand même une charge d'entraînement importante sans basculer pour autant dans la performance au sens de la haute performance et qui vont être confrontés. Mais on a une explosion de la pratique de la course à pied depuis depuis quelques temps et ça fait partie des sports. Dans lesquels on retrouve beaucoup de reds chez les femmes et encore une fois, chez les hommes aussi de pas forcément de plus en plus chez les hommes, mais c'est de plus en plus évoqué. C'est une parole qui est de plus en plus libérée ça autour de ça, parce ce qu'il y a vraiment une notion, un petit peu de tabou, parce que c'est associé en fait à un trouble du comportement alimentaire, alors que pas forcément quoi,

Laurène:

Oui, non, mais c'est hyper intéressant ce que tu dis. Et je pense que chez les femmes t'as ce lanceur d'alerte, qui est le cycle qui va s'arrêter là où chez les hommes, tu as peut être moins facilement. Tu vois ce chiffon rouge et moi, je vois pour prendre un exemple, mais mon mari qui fait du jiu-jitsu brésilien du j JB et pour une compète l'année dernière, il avait dû être en dessous d'un poids. Mais il était devenu squelettique. Et je pense que pour le coup, si ça avait été une femme, il aurait eu des impacts. J'imagine, sur son cycle. Tu vois? On aurait vu là. Je lui disais juste t'as une mauvaise mine, c'est catastrophique, mais, mais du coup, c'est vrai que même en étant un sportif comme ça de tous les jours, sans être un pro il y a des moments où on va, on va tirer trop loin sur le déficit calorique ou la dépense en fait énergétique, mais du coup, la balance est plus bonne.

Anthony Berthou:

Oui et chez les hommes, en fait, le premier signe clinique en page, manière clinique, mais en tout cas visible, c'est la baisse de libido, tout simplement.

Laurène:

je me mes souvenirs. Moi. C'était surtout qu'il avait une sale tronco vraiment? Il était gris et maigre. Quoi? Je n'aimais pas du tout, mais mais en fait, ça arrive que oui à tout le monde du coup.

Anthony Berthou:

Bien sûr, bien sûr. Et c'est pour ça que je parlais des sports à catégories de poids tout à l'heure ou en fait, il y une sorte de culture du contrôle du poids. Et puis des variations de poids extrêmement importantes au cours d'une saison ou parfois d'une carrière sportive. Quand tu prends des judoka, par exemple, ou des lutteurs, peu importe après la discipline, quand tu regardes le nombre de fois ou ils vont être amenés à avoir des variations points importants, ça a des impacts qui sont. Bien sûr, extrêmement important pour la santé sur du long terme. Donc, il y a vraiment l'effet court terme et puis les projections à long terme et les implications potentielles complètement.

Laurène:

ou dans une culture ou tu vois la peser avant lesquel les combats de MMA, tout ça ou en fait, c'est hyper événement socialisé. Je sais pas comment dire alors qu'en réalité, vraiment, des variations de poids qui sont peut être pas forcément très bonnes pour la santé, quoi

Anthony Berthou:

Après ça, c'est un vaste sujet. Je dirais que c'est pour ça que je parle du côté un peu culturel, c'est à dire que on a beau être dans la sensibilisation au sens d'amener un athlète à prendre à gérer son poids sur du long terme de manière plus douce, tu vois, sans avoir une forte variation à l'arrivée d'une compétition, mais malgré tout. Des athlètes qui vont perdre plusieurs kilos largement en très peu de

Laurène:

deux jours ou oui.

Anthony Berthou:

C'est ça exactement. Et puis qui, après, bien sûr, vont se restreindre au niveau alimentaire, au niveau hydrique et qui vont dé compenser tout de suite après la peser. Donc, ça a des implications, évidemment sur la performance. Donc, si on prend un petit peu de hauteur, on dirait que ce qui serait beaucoup plus logique, c'est tout simplement que l'amincissement, la perte de poils se fassent de manière progressive, mais ce

Laurène:

oui, que tu maintienne ce poids en fait sur le long, en tout cas que tu combattes dans la catégorie qui correspond à ton poids de forme. Quoi?

Anthony Berthou:

Oui après ça, c'est aussi une notion qui est complexe parce que il y a une notion de densité aussi de performance par par type de catégorie. Et puis toute la notion de savoir ou est ton poids de forme, tu vois en terme de santé. Qui n'est pas forcément celui qu'on va avoir en termes de performance. Donc c'est des sujets qui sont qui sont passionnants mais qui sont assez complexes quand on parle des catégories de poids. Donc chez les tri chez très les coureurs, la dimension et autres, puisqu'on est plus sur une logique de rapport, poids, poids, puissance, et parfois aussi d'aspect esthétique. C'est quelque chose qui qui rentre de plus en plus. En compte. Mais même s'il n'y a pas de catégorie, il y a quand même une sensibilité à la notion de poids par rapport à la performance qui est importante.

Laurène:

Nous c'est plutôt des femmes en général qui nous écoutent. Donc, peut être qu'on sera plus sur les sujets un peu féminins, mais Est-ce que tu peux nous expliquer concrètement ce qui se passe dans le corps quand on se retrouve avec cette balance, tu vois énergétique qui est plus bonne, peut être hormonalement et qui peut expliquer qu'une femme n'ait plus de cycle au bout d'un moment, par exemple.

Anthony Berthou:

Ben en fait toute manière assez, assez simple et effectivement, quand tu es en déficit calorique, c'est considéré en soi, en fait comme un stress d'un point de vue physiologique. Et on va potentiellement avoir une perturbation, notamment de l'axe hypothalamo-hypophyso-gonadique Et Et ça va générer des modifications au niveau notamment de la production, de GnRH donc de LH de FSH, et ça peut amener à une aménorrhée qu'on appelle secondaire dans le sens où elle est en réponse en fait à un déficit calorique qui est chronique. Et donc on a des troubles du cycle qui, effectivement, peuvent être masqués par la contraception. Ça, c'est un autre élément qui. Qui a aussi souvent évoqué quand on parle de performance chez les femmes. Et en fait, ça va avoir des conséquences importantes sur le long terme. C'est pour ça que je parlais tout à l'heure historiquement de cette institution de triade de l'athlète féminine. En fait, on va avoir une baisse des œstrogènes qui vont qui va entraîner également une baisse de l'hormone de croissance une de l'IGF1 une augmentation du cortisol, puisqu'en encore une fois, c'est quelque chose qui est considéré comme comme un stress pour l'organisme. On va également avoir une baisse, une altération de certaines certaines hormones comme la leptine, par exemple, qui sont également très impliquées dans la dans la régulation du tissu, adipeux et puisqu'on a un déficit calorique qui qui est chronique, ça veut dire qu'on va avoir une perte de masse grasse et en fait, de manière assez simple également, quand on parle d'aménorrhée chez l'athlète féminine, on évoque le fait que c'est une réponse qui est tout à fait. Adaptative dans un contexte qui lui n'est pas du tout optimal, bien entendu, dans le sens où le taux de masse grasse est souvent insuffisant, en fait, en terme de santé. Et c'est absolument pas le moment pour pour cette personne d'accueillir un bébé parce qu'elle n'a même pas de réserve pour elle en soi. Donc, si en plus elle y rajoute de la dépense énergétique par rapport à son entraînement à l'améliorer, un mécanisme salvateur quelque part au sens ou

Laurène:

c'est ça,

Anthony Berthou:

on va prioriser.

Laurène:

se sauve. Quoi?

Anthony Berthou:

Exactement exactement. Et ce qui amène à des situations où finalement l'aménorrhée va être parfois considérée comme une norme dans le monde du sport, parce qu'en fait, on a beaucoup d'athlètes et je parlais de la gymnastique tout à l'heure ou du triathlon, la course à pied, notamment des athlètes qui vont avoir un taux d'adiposité qui est faible, donc qui aura une faible matière grasse où finalement cette aménorrhée elle devient extrêmement fréquente.

Laurène:

Et voulu tu crois ou ou subit

Anthony Berthou:

Ben y avoir des deux. En fait, il peut y avoir des deux et on parlait un petit peu juste avant de commencer de la contraception qui peut être un moyen justement pour pas pour pour lisser un petit peu ces mécanismes. Et donc c'est toute la question de jusqu'où On va dans la perte de poids. Là, je parle du critère poids parce que souvent dans le REDs c'est c'est une porte d'entrée qui va être très fréquente Jusqu'où je vais dans cette perte de poids pour améliorer mes performances. Donc là, bien sûr que ça va être voulu, alors ce n'est pas forcément l'aménorrhée qui est recherchée C'est une conséquence, mais qui est acceptée par rapport aux bénéfices attendu quoi Et Et ça, c'est effectivement quelque chose d'assez d'assez fréquent au delà du côté purement fonctionnel, en fait simplement ici de la performance.

Laurène:

Ouais après tu vois, je vois pour une femme quand tu vois les fluctuations que tu vis au cours du cycle et les moments où notamment en fin de cycle, tu vas être beaucoup plus. Plus de rétention d'eau, un peu plus gonflé, beaucoup plus fatigué les règles qui clairement puisent beaucoup d'énergie et. On peut presque comprendre que ce ne soit pas évident de mener une carrière sportive ou en tout cas une activité à haut niveau. En subissant ça, tu vas dire, quand moi j'ai mes règles, je pars avec un tel handicap, vis à vis de la personne en face. Si elle elle est en pleine ovulation, tu vois? Donc je pense qu'il y a aussi des sujets comme ça et qui peuvent expliquer la prise de pilule pour tout mettre sur pause mais ne pas bénéficier non plus de la testo des œstrogènes qui sont aussi importants dans la performance. Donc c'est un peu un arbitrage compliqué. Quoi?

Anthony Berthou:

Oui. Oui, tout à fait. Et là, en fait, quand j'évoquais ça, j'étais vraiment sous l'angle de l'adiposité en fait et du pour centage de masse grâce qui est souvent en fait. Pour des raisons esthétiques ou de performance, un peu le

Laurène:

le baisser.

Anthony Berthou:

Et c'est là ou jusqu. Encore une fois, je me répète, mais jusqu'où on va dans l'optimisation de la performance et notation, notamment du poids de forme et à partir de quand on considère que c'est un élément qui est délétère et là où l'aménorrhée pourrait être considérée comme un signal d'alarme entre guillemets, ça ne veut pas dire que ça devient rédhibitoire au sens de l'arrêt de la pratique, mais au moins un système d'alerte fort. C'est devenu une norme. C'était plutôt dans ce sens là que je voulais l'indiquer, en fait, un des aspects un peu pernicieux du raid, c'est que c'est d'ailleurs bien objecté aujourd'hui dans le nouveau référentiel par rapport à ça, c'est que tu as une amélioration à court terme de la performance. Par cette restriction énergétique, puisque qu'effectivement tu vas avoir une perte de poids. Donc souvent, une perte de masse grasse après la question, c'est la perte également de masse musculaire. Et ça, ça va déterminer beaucoup de facteurs vis à vis de la performance, c'est à dire la capacité de récupération, la force musculaire, l'endurance musculaire aussi, bien entendu, et toute la problématique hormonale associée, c'est à dire qu'effectivement, si. La personne est en déficit énergétique et déficit protéique associé. Elle va avoir une sécrétion de cortisol qui va être plus importante, une susceptibilité infectieuse qui va être plus plus frais que moi. Plus plus importante également. Donc, il y a toute une cascade de conséquences et c'est là ou le reste est intéressant, c'est qu'il approche. Il donne un petit peu cette, cette vision. Il y a des conséquences cardiovasculaires également qui sont pas négligeables. Il y a des conséquences sur le sommeil. Il y a des conséquences sur le. Long terme osseuse, ce que j'allais préciser sur le long terme avec on voit qu'il y a une augmentation de la résorption osseuse. Donc quand on on prend des marqueurs de résorption, on a une augmentation. Donc ça montre bien que l'impact est, il est important. Il est loin d'être d'être négligeable, mais. Sur du court terme. Finalement, l'athlète peut se retrouver à être mieux ou esthétiquement, tu vois mieux, mieux perçu. Et c'est un élément aussi qui rentre en compte. Parfois, dans la notion de concurrence, vis à vis des autres athlètes, etc. C'est à dire qu'on va voir une athlète qui va être plus affûtée ou un. Ou un athlète. Là, je peux parler des deux sexes de manière générale. Et c'est aussi, entre guillemets, un jeu dans la compétition qui peut intervenir. Donc il y a ce côté, un petit peu point de bascule et. À quel moment il se situe, c'est à dire jusqu'ou ça devient positif à partir de quand ça devient délétère et en fait l'amènerait, elle arrive en général en amont. Donc c'est là ou on pourrait avoir des réflexions en termes de prise en charge en tant que professionnel de santé. Vis à vis des a.

Laurène:

Ou de se dire quand on a ce premier signal d'alarme, ces moments, il faudra agir parce qu'en fait, on est au tout début de la cascade. Quoi?

Anthony Berthou:

Oui. Et alors après les étiologie, elles peuvent être différentes. Là, je vais rester sur la partie red et notamment pour la partie énergétique ou effectivement c déficit calorique après des c'est ce qui est délicat aussi par rapport à la comparaison avec le sur entraînement. Ou on peut parler du burn out chez la personne non sportive. On voit en fait des tableaux cliniques et hormonaux qui vont être quand même assez similaires. Alors il y a des petites nuances, mais on n'a pas un tableau. On n'a pas un marqueur biologique du sur entrainment. En fait ça, on ne peut pas le définir. En fait, on a un ensemble de perturbations et au niveau de la littérature, certains auteurs parlent beaucoup du syndrome de déc conditionnement paradoxal et j'aime beaucoup cette expression dans le sens ou on parle de déc conditionnement, c'est à dire qu'il y a une sur sollicitation de l'organisme sur du long terme et paradoxal parce qu'on parle d'athlètes, voir d'athlètes de haut niveau comparativement à des personnes. Plus sédentaires ou qui ne sont pas de niveau important. On va finalement avoir une perte de performance qui est quand même assez relative, mais qui est significative pour autant concernant l'athlète. Donc souvent, le déficit d' énergétique chronique va amener à à une désadaptation chronique. On n'a pas vraiment de terme français en anglais, on parle d' reaching. Donc c'est non fonctionnel. C'est une désadaptation qui est fonctionnelle, qui est recherchée. Pour optimiser les performances à un moment donné, je ne suis pas rentré dans trop détails puisque c'est peut être hors sujet par un procès, mais c'est

Laurène:

non, mais c'est intéressant.

Anthony Berthou:

pour le coup pour comprendre justement la place du déficit énergétique et des troubles hormonaux à ce niveau là. Et si ça s'installe du long terme, c'est là ou on parle de désadaptation non fonctionnelle. Si j'essaie de traduire au mieux. Et qui peut amener en fait à un état de sur entraînement. C'est un peu le burning et burn out. Tu vois si on fait le parallèle avec monsieur et madame, tout le monde hors sportif et le déficit énergétique est considéré comme un des facteurs qui amène à ça. Déficit glycogénique également, c'est à dire le manque d'apport gl ciques. Et ça, c'est très. C'est très critiqué dans la littérature scientifique, c'est à dire que on va beaucoup mettre en avant, par exemple l'implication des modèles local ou c'est un gène, c'est à dire des athlètes qui vont se mettre à ne pas manger beaucoup de glides, voire les restreindre de manière importante. Et si c'est mal géré. Ça am mène un déficit calorique qui amène un déficit protéique et toute la cascade de perturbations immunitaire, hormonales, etc. Et ce n'est pas le problème du CTO gène. En fait, c'est le problème de la charge calorique initiale et, et à l'inverse, un athlète qui est en état des adaptations. Peut voir aussi ces systèmes de régulation de l'appétit de la fin qui vont être perturbés. Et ça peut l'amener soit dans des sans parler d'hygie, mais sur des augmentations d'apport calorique soit vers des et états de déficit calorique. Donc, quid de la fou de la poule? Tu vois, c'est

Laurène:

Oui, c'est ce que j'ai demandé.

Anthony Berthou:

Mais souvent, si on parle du déficit énergétique, c'est plus un point de départ qui amène à la désadaptation et c'est là ou on peut basculer vers aussi les TCR et notamment l'anorexie mentale dans le sens ou finalement, l'athlète, voyant que ses performances commencent à diminuer, voit qu'il a. Ou il ou elle n'arrive pas à avoir la même charge d'entraînement que normalement, on va être amené à diminuer encore plus ses apports caloriques. Donc on va rentrer dans un cercle vicieux qui peut l'amener parfois des déficits qui sont prononcés. Et donc c'est là ou la limite, en fait, entre le côté fonctionnel qui est juste, je n'arrive pas à manger suffisamment par rapport à ma dépense énergétiques. Et je bascule à un moment donné parce qu'il y a un stress émotionnel particulier parce qu'il y a peut être une prédisposition. Il y a d'autres facteurs dans la vie de l'athlète qui interviennent, qui fait qu'on peut effectivement basculer vers vers un TCR.

Laurène:

oui.

Anthony Berthou:

Voilà après la limite volontaire involontaire elle, elle est un peu ténue.

Laurène:

fine ou

Anthony Berthou:

Exactement. Et donc, historiquement, on était resté sur ça sur le dit. C'est une question de TCR. Et aujourd'hui, on est heureusement beaucoup plus, beaucoup plus global, plus préventif aussi. Et je le disais au départ, il y a beaucoup d'athlètes. Qui tombe dans un reds involontairement. Et ça c'est, je pense que c'est vraiment le message clé pour moi qui est à faire passer, c'est à dire qu'on a assez déjà un peu cette logique, encore une fois, tabou, de se dire oui, mais finalement, j'ose pas évoquer que je perd du poids et que j'ai des problématiques hormonales ou encore une fois, de. De performance, de blessure, etc. Parce qu'on va penser que je fais attention à mon poids alors que pas du tout en fait, c'est peut être que l'athlète n'arrive simplement pas à manger à cette calor par rapport à tout ce qui dépense.

Laurène:

Oui.

Anthony Berthou:

Et tu vois là, tu rajoute un facteur sans gluten. Je disais tout à l'heure un facteur végétalien, etc. Ça rajoute une contrainte beaucoup plus importante qui déjà peut être problématique chez des gens qui sont moyennement sportifs ou sédentaires. Quand tu rajoute 1000 1500 kilos calories par jour de dépenses énergétiques, ça peut devenir un gros gros sujet. Et là, il n'y a aucune logique de perte de poids volontaire, de troubles du comportement, etc. Alors il peut y avoir une démarche ortho lexique, mais on ne parle pas du tout d'anois. Et encore une fois, chez les hommes également. Donc de libérer un petit peu la parole autour de ça, c'est à dire quand, quand un athlète ou une athlète, la gi athlète au sens générique du terme. Homme ou femme se met à perdre du poids de manière un peu involontaire, notamment par rapport à sa charge d'entraînement. C'est vraiment l'étape à laquelle il faut réagir et se faire accompagner par un professionnel pour justement voir un petit peu, qu'est-ce qui les bloque un peu dans ce sujet. Et pour la femme, effectivement, se pose la question de l'aménorrhée Comme encore une fois, un signal qui va être important. Moi, j'ai en tête une patiente qui était dans le culturisme, vraiment dans la logique de l'esthétique et pas du tout là de la notion de performance par rapport au poids et qui s'était fait coacher par une. Une personne qui lui donnait aussi des conseils nutritionnels et qui n'était pas forcément bien formée sur le sujet sujet et qui était en aménorrhée depuis plusieurs mois et qui était venue me voir pour complètement autre chose sur des problématiques plutôt immunitaires. Et en fait, quand tu faisais l'analyse un peu de la balance calorique, c'est simplement, entre guillemets qu'elle était en déficit calorique. On a rétabli ça. Et au bout du mois qui a suivi, elle a elle a repris, elle a retrouvé ses règles et elle a repris après son cycle

Laurène:

Oui, oui. Que ça peut être vite réversible. En fait, dès que tu remets le corps dans les conditions propices à ovuler notamment, ça revenir très vite.

Anthony Berthou:

Oui, alors après, ça peut et ce n'est pas tout le temps le cas c'est là ou l'antériorité va être importante. Et c'est pour ça que j'évoquais tout à l'heure sur le signe d'alerte, c'est à dire que plus c'est pris précocement en charge et plus ça sera simple. Et effectivement, avant d'arriver. Dans des seuils d'os osopnie, voire d'os, ostéoporose, etc. Ou ça, c'est forcément la conséquence d'un mécanisme à long terme et combien d'athlètes ont souffrir de facture, de stress, de fracture, de fatigue, etc. Par déficit calorique chronique. En fait, on en a beaucoup.

Laurène:

J'ai une question que je voudrais être poser, c'est que là quand on parle d'athlètes, on c'est le métier qui ont des compétitions extérieures. On comprend bien qui ne peuvent pas moduler l'activité. Tu vas essayer de rétablir la balance en faisant un peu moins. De sport et du coup en ayant une dépense calorique moins grande. Mais si on est sur des femmes qui ont juste, et je pense qu'il y en a beaucoup, un peu cette addiction à la course à pied notamment, ou qui vont faire beaucoup de crossfit peu importe plein de choses, mais dont ce n'est pas le métier est-ce que la solution ce n'est pas aussi de baisser un petit peu l'activité quand on voit que ça commence à se manifester au niveau du cycle. Quoi?

Anthony Berthou:

Mais alors il y a ta question est très intéressante et il y a deux aspects. Ça, c'est déjà, effectivement, peut être que j'ai accès le discours sur le côté au niveau parce que c'est souvent un peu les athlètes qui sont aussi les plus accompagnés, c'est plus fréquent, etc. Mais quand tu regardes la prévalence du déficit calorique, il est. En fonction du type de sport, c'est très large parce que ça dépend beaucoup de la catégorie du type de sport, mais c'est entre 25 et 60 dans certaines catégories t'as jusqu'à 60 des femmes qui vont être en déficit énergétique chronique. Donc, ça concerne absolument pas que les femmes de qui sont athlètes de haut niveau en fait et

Laurène:

Et oui, oui, oui.

Anthony Berthou:

par jour. Si tu fais trois à quatre séances par semaine, tu peux être en REDs Je veux dire Ce n'est pas. Que réservé aux athlètes. Et c'est là ou on est dans un mécanisme qui est aussi un petit peu pernicieux, sans parler de. De dépendance à la pratique sportive. C'est ce qui est un autre sujet. On parle parfois d'addiction positive parce que socialement reconnu

Laurène:

je pense.

Anthony Berthou:

oui, complètement. Et oui, comme tu dis, c'est un vrai sujet. Je me retiens un peu d'en parler parce que parce que c'est très intéressant et ça mériterait pas mal de développement, mais tu vois, contrairement à de l'alcool, contrairement à de la cigarette ou ou à une drogue, ou tu peux. Bien évidemment te permettre d'arrêter complètement et tu as intérêt à arrêter complètement dès lors qu'en plus va apparaître une notion d'addiction, la pratique sportive, l'activité physique, c'est un élément qui est indispensable à notre santé. Donc on en a besoin. Donc jusque

Laurène:

arriver à ab baisser et

Anthony Berthou:

voilà ou tu

Laurène:

curseur au bon endroit. Quoi

Anthony Berthou:

Eh bien, c'est ça, exactement. C'est où tu places le curseur jusqu'au jusqu à l'aspect bénéfique et à partir de quand tu vas le réduire parce que ça peut être délétère. Et si tu rajoutes un sous curseur qui va être l'apport calorique, tu biaises encore plus en fait la détermination de ce curseur. Donc tu as complètement raison dans le sens où l'aspect rationnel, c'est de se dire je baisse les dépenses énergétiques. Donc je baisse la charge d'entraînement et deux j'augmente. L'apport l'apport calorique puisqu'en fait, c'est des vases communicants. Tu vas jouer sur l'entrée et/ou la sortie. D'ailleurs, ça fait partie des recommandations. C'est à dire qu'aujourd'hui on estime que sur des apports et. Souvent, ça va être évalué par rapport au nombre de calories par kilo par jour. Donc on parle de 30 kilos, calories, etc. Je ne vais pas rentrer dans ce détail là parce qu'en fait, c'est très abstrait. On a beaucoup de mal à quantifier ça dans. Pour monsieur et madame tout le monde, mais en tout cas, les recommandations, et notamment au niveau du CIO, qui s'est beaucoup positionné à ça, c'est, c'est d'arrêter complètement la pratique sportive quand on a un certain nombre de facteurs de risque. En fait, on a trois niveaux de risques qui ont été établis. Et donc, en fonction du nombre de cases que tu vas cocher. Sur ta situation du moment. Et bien, effectivement, la recommandation, voire l'obligation, ça va être d'arrêter l'activité physique et de reprendre une charge calorique. Alors souvent, on va augmenter de 300 500 kilos calories à peu près par jour, mais j'aime pas du tout parler de calorie. Donc l', j'en parle, mais juste. Pour les recommandations officielles. Donc, en fait, on joue sur les deux tableaux. Une femme qui va juste s'entraîner deux ou trois fois par semaine peut être qu'effectivement une solution, c'est de baisser, baisser l'activité physique, mais c'est aussi un facteur de bien être d'équilibre. Donc moi, je suis plutôt partant dans ce genre de situation à vraiment avoir une anamnèse détaillée de. La situation alimentaire du mode de vie de l'athlète pour, pour aller jouer, peut être sur d'autres aspects et garder quand même.

Laurène:

augmenter l'apport quand tu sens que l'exercice lui te fait trop de bien dans ton équilibre global et que de le retirer, ce serait d'amener quelque chose de vraiment négatif. Mais par contre, dans ce cas là, tu dois augmenter l'apport calorique.

Anthony Berthou:

Oui. Alors après, si on parle d'une femme qui va s'entraîner deux fois par jour ou deux fois par semaine, on n'aura pas le même

Laurène:

mais Est-ce qu'il y a un niveau à partir du je pense que tu vas me dire que non, mais tu vois un peu une limite qu'il faudrait pas dépasser pour une femme. Je pense notamment, par exemple, une femme qui veut un enfant qui, du coup, a besoin d'avoir des cycles bien équilibrés et des hormones qui arrivent bien à être produites. Donc, avec de l'énergie disponible pour ça et. Disons à partir de quand on doit dire mince, cela peut être que je f flingue un peu. Tu vois mes cycles à cause du sport ou au contraire, là ce que je fais, c'est hyper bénéfique pour mon équilibre monal global, parce que le sport, encore une fois, à la base, c'est quand même hyper important et très intéressant pour les hormones. Tu vois, est ce qu'il y a un peu une espèce de moment de bascule qu'on peut identifier ou c'est vraiment propre à chacun.

Anthony Berthou:

Dans la quantification de la charge d'entraînement, non? Sinon ça serait trop facile,

Laurène:

ben oui, je m'attendais à ta réponse.

Anthony Berthou:

c'est en fait, c'est là ou je parlais de la namès et du rôle du professionnel parce que déjà d'avoir quelqu'un. tu vois qui a un regard externe. C'est important. Quoi qu'il en soit, mais c'est plus dans l'expression des troubles fonctionnels qu'on va commencer à se rendre compte qu'il y a un point de bascule qui est train de se mettre en place, et notamment sur les troubles du sommeil, les troubles de l'humeur, les difficultés de récupération, l'altération des performances. Mais encore une fois, même pour monsieur et madame tout le monde même ou madame tout le monde, même si on ne parle pas d, l'athlète de haut niveau.

Laurène:

C'est ça les points d'alerte. C'est ça. Sommeil récup cycle forcément.

Anthony Berthou:

oui. Immunité vraiment

Laurène:

Ou tant tu le tends plus mal. Tu tombes tout le temps malade.

Anthony Berthou:

exactement. Et en fait, d'autant plus que tu fais des efforts qui vont être longs en endurance, on a un mécanisme qu'on appelle les her. En fait, c'est les infections respiratoires. Qui sont beaucoup plus fréquentes après des marathons après des trails, etc. Et on se rend compte que des femmes ou des hommes là aussi, qui ont basculé sur un déficit calorique en fait, vont vont développer en général des infections et notamment virales. En fait, sans rentrer dans entre détails, il y a une perturbation dans la balance au th. Au niveau au niveau immunitaire. Et ça crée une susceptibilité infectieuse virale qui est beaucoup plus forte et là ou chez un athlète qui est qui est très bien entraîné qui a adapté, on va, on va avoir un risque plutôt sur des efforts très longs chez une personne qui va être plutôt en désadaptation, notamment pour pour des causes énergétiques. Dans ce cas là, ça peut venir simplement après une sortie longue ou en fait, il suffira d'un autre petit stress externe. Pour pour basculer là aussi vers vers l'infection qui va montrer que le corps n'arrive plus à se réguler de lui même. Et puis le poids, en fait, ça reste quand même aussi un indicateur qui est très important, voire laité. La problématique, c'est qu'on n'a pas forcément chez soi la capacité de mesurer son son taux de masse grâce alors

Laurène:

il y a les petites pinces là.

Anthony Berthou:

Les pinces. Oui, les plis, la mesure des plis cutanées. C'est intéressant. Par contre, il faut que ce soit fait par quelqu'un, un professionnel qui a l'habitude parce qu'en fait, en terme de manipulation, on peut avoir des variations importantes. Il y a différentes équations qui sont utilisées aussi en référentiel, mais ça peut être un indicateur, mais. On a les impedance mettre le problème des impedance maîtres, c'est que si on achète une balance, par exemple à 50, etc, il ne faut pas attendre à avoir une une reproductibilité qui est bonne parce qu'en fait, pour être assez concis sur le sujet, mais on a des balances qui sont des mono. Et des multique et la multique va être beaucoup plus précise parce qu'elle va permettre déjà d'évaluer les niveaux d'hydratation intra extracellulaire. Et tu parlais tout à l'heure de rétention d'eau ou autre en fonction du cycle. C'est des éléments qu'on va pouvoir voir aussi avec les. Les impédance mettre et puis à ce qu'on appelle l'équation de phase, qui est un critère qui est important aussi par rapport à la détermination de la qualité de la balance. Et donc, c'est vrai que des balances du commerce qui coûtent quelques dizaines ou j'allais dire quelques centaines d'euros, malheureusement. En terme, surtout de reproductibilité, ce n'est pas fiable, et notamment chez la femme en fonction du cycle dans lequel du moment du cycle dans lequel elle se retrouve, on va avoir des variations qui sont fortes. Donc citées typiquement sur une balance mono fréquence qui plus est de mauvaise qualité. Tu peux plus inquiéter la femme plus que la rassurer, alors qu'en fait en soi, c'est tout à fait normal. Donc l'impédance maître. Aujourd'hui en cabinet, c'est des outils qu'on utilise qui coûtent plusieurs milliers d'euros et qui ne sont pas pour autant fiables à 100 En fait, ce qui va être important, c'est vraiment la reproductibilité dans les mêmes conditions. Donc, et pour la femme, ce qui va être compliqué, c'est de se retrouver au moment d'un mois sur l'autre, sur la même période, etc,

Laurène:

Oui, oui. Tu ne peux pas comparer

Anthony Berthou:

en

Laurène:

systématiquement ou

Anthony Berthou:

Mais en tout cas, l'erreur à faire pour moi là serait qu'une femme le fasse chez elle en achetant une balance entre guillemets basique, parce que ça va plus l'induire en erreur qu'autre chose.

Laurène:

Oui

Anthony Berthou:

Et puis après, on a là quand on parle pour le coup d'athlètes de haut niveau, en tout cas, qui qui sont suivis de près, on a ce qu'on appelle des DEA. Et là, on a des appareils qui coûtent extrêmement chers et qui sont beaucoup plus précis. Sur la répartition des masses corporelles, donc graisseuse, hydrique, musculaire,

Laurène:

musculaire

Anthony Berthou:

Donc ça, c'est très intéressant, mais c'est réservé plus à des des athlètes en centre.

Laurène:

qui sont très bien entourés.

Anthony Berthou:

Exactement. Donc, ce qui doit alerter, c'est la perte de poids progressive. Alors qu'en fait, la femme ne le cherche pas et il y a cette, c'est pour ça que je parlais de côté pernicieux tout à l'heure. Des fois, il peut y avoir cette recherche volontaire de perdre deux ou trois kilos parce qu'effectivement il. En termes de performance, sans parler, encore une fois, d'une athlète de haut niveau, mais pour une une femme qui qui fait juste trois séances par semaine et qui a envie de se sentir bien, peut être que deux kilos en moins. Ça peut être quelque chose de positif, peut être qu'elle a besoin aussi de prendre un peu plus de masse musculaire. Donc il

Laurène:

Ou c'est ce que j'allais dire, c'est que moi, il y a des fois, je me dis moi, je n'ai pas perdu, mais c'est qu'on prend du muscle aussi. Et ça, ça prend plus de place.

Anthony Berthou:

Oui et et puis puis

Laurène:

Plus de poids.

Anthony Berthou:

ça te protège surtout beaucoup mieux. Tu vois en terme de santé, etc. Ça, c'est très bénéfique. Et c'est là ou on ne va pas le voir avec une balance classique et entre guillemet on va mal le voir avec une balance, un impédance de mauvaise qualité. D'où l'intérêt du suivi par le professionnel à ce niveau là et. Mais en fait, c, c'est vraiment cette logique qui de soit quelque chose de volontaire. Et on voit au niveau des troubles fonctionnels qu'on a évoqués sur l'immunité, sur les difficultés de récupération, les blessures, etc. Que c'est a train de basculer en vers quelque chose de plutôt négatif, soit c'est involontaire et effectivement de dire pourquoi là je perds un kilo par mois ou autre. Alors qu'en fait, j'ai l'impression de beaucoup manger. Alors après, il peut y avoir. Plein d'origine à une perte de poids involontaire. Et c'est là ou le regard du professionnel est important, mais en tout cas, ou entre guillemets, tout va bien, mais la personne arrive juste pas à manger suffisamment. Et puis, comme je l'indiquais, c'est très fréquent quand, encore une fois, les femmes, mais les hommes aussi se mettent à. Un modèle d'éviction, voire à deux ou trois contraintes alimentaires fortes. Typiquement quelqu'un qui je vais caricaturer le trait, mais une femme qui qui veut se mettre à manger végane, c'est au gène. C'est très, très compliqué. Non, je,

Laurène:

les deux ou là tu

Anthony Berthou:

mais là

Laurène:

là, tu te mets pas mal de handicaps, mais oui, oui, oui,

Anthony Berthou:

Mais quelqu'un

Laurène:

ça qu'il y a tellement de modes de choses à droite à gauche que tu peux avoir tendance à parfois s'engouffrer dans des choses. Et puis il a pas 30 compte qu'en fait, c'est délétère pour ta santé et ta santé globale et ta santé hormonale, fertile, etc.

Anthony Berthou:

C'est ça. Et puis tu vas t'entraîner avec peut être, tu vois une amie ou quelqu'un du club qui va pratiquer tel tel ou tel régime et qui va bien performer et tu vas dire, tiens, pourquoi moi, je ne vais pas bascule pas vers vers cette stratégie aussi. Et puis, en fait, c'est complètement inadapté pour pour. Pour la personne en tant que telle. Et puis c'est mal fait. Donc ça fait basculer dans un déficit calorique. Vraiment ça. On le voit très souvent chez des gens qui basculent encore une fois sur du lo car ou ou du céto gène. Et j'ai envie de dire que ce qui est dommage, c'est qu on vient justement fortement critiquer ce modèle là alors que la problématique elle est liée à la, au déficit calorique et pas du tout au modèle en tant que tel, même s'il est plus contraignant à mettre en place. Quoi?

Laurène:

Ok, c'est passionnant. Je trouve ça hyper intéressant. Si on ver ré capituler, un petit peu pour les femmes, alors plus madame tout le monde, comme tu dis pas forcément parce ce que je pense que c'est davantage ces personnes là qui nous écouteront, mais qu'est ce qu'il faut faire justement pour mettre le curseur au bon endroit? Et avoir tous ces bienfaits de l'activité sportive parce qu'encore une fois, ils sont si importants et pas aller sur quelque chose qui va qui va nous mettre dans cette, dans cette situation là qu'on veut pas.

Anthony Berthou:

Déjà, j'ai envie de te dire c'est adopter toute une stratégie nutritionnelle, couvrir tes besoins, mais au delà du côté calorique, sur la partie micro nutrition, sur aussi tout ce qui est lié au sommeil, etc. Donc, ou à au respect du rythme cir arcadien il y a plein d'éléments sur lesquels on peut on peut jouer. Mais si on rentre vraiment sur. Sur la logique du poids de la restriction calorique, c'est effectivement déjà de contrôler le poids. Je pense que ça, c'est un élément important et de vérifier une perte de poids qui serait qui serait involontaire après. On a aussi des un autre élément qui est à considérer, c'est l'anémie, ferry prive ou en fait, on a beaucoup de beaucoup de femmes qui sont anémiées et sportives. En fait, on a deux facteurs de risque, qui est la femme non ménopausées. Et qui est la pratique sportive. Et donc on se retrouve avec une prévalence de carence en fer qui est très, très fréquente chez les athlètes, notamment un peu comme pour le reds chez des sports à catégorie de poids chez des athlètes d'endurance ou autres. Donc ça serait d'avoir un bilan biologique assez complet ou justement, on va vérifier la ferritine. On va vérifier le cortisol salivaire, par exemple, c, ces choses qu'on peut mettre en place aussi pour avoir un débit un peu plus précise. Vérifier au niveau du bilan tyrolien également que sur au delà de la tsh bien sûr, sur t, trois, etc. Que tout tout soit bon au niveau des cofacteurs. On peut aussi aller regarder. Donc je dirais que s'il y a une. Si à un moment donné, il y a un doute ou autre là aussi d'être accompagné par un professionnel qui pourra faire un bilan biologique assez complet. Ça pourrait être, ça pourrait être très intéressant, globalement, mais vraiment d'être attentif à tous les tyings qu'on a évoqués. C'est à dire les troupes de l'humeur, les troupe, les troupes digestifs aussi. C'est un autre aspect qu'on n'a pas évoqué qui ne sont pas directement liés aux déficits calorique, mais on sait que le reds amène en fait à un risque accru de troubles digestifs chez la femme, la susceptibilité infectieuse, la façon dont on va récupérer au

Laurène:

les blessures à répétition?

Anthony Berthou:

Exactement la façon dont tu vas récupérer après ton effort. Et ça, en fait, c'est tous ces éléments là, mi, bout à bout qui doivent à un moment donné en plus, si on corr elle à l'évolution du poids, créer un petit un petit signal indépendamment d'une améliorer potentiel ou ou

Laurène:

Oui,

Anthony Berthou:

de trouble du cycle.

Laurène:

très intéressant. Merci. Vraiment. Antony est ce qu'on a tout abordé ou il y a des choses qu'on n'a pas vues

Anthony Berthou:

On y aura encore plein de choses à aborder, mais je pense que si on est non en si on reste sur ce sujet, je me répète un petit peu, mais c'est, c'est très important et c'est en train de se passer ça. Je trouve positif. C'est libérer la parole autour de ça. C'est à dire que voilà si, si une personne, une femme a l'impression de tomber dans ce raid, en parler sans aucun problème, plus que rentrer dans une logique, un petit peu tabou, parce qu'encore une fois, ça peut être tout sauf li à un trouble du comportement alimentaire. Et il y a plein de solutions qui peuvent être mises en place et déjà ne serait ce que. De bien vérifier qu'il y a un apport calorique. Donc, et puis je fais la petite parenthèse pour les pour les hommes parce que c'est encore plus tabou là dessus, mais

Laurène:

Oui.

Anthony Berthou:

ça mérite justement de libérer un petit peu. C'est cette parole, ça?

Laurène:

ou en fait d'arriver à avoir une vision long terme de sa santé et pas à court terme de la performance tout de suite aussi. Et c'était ça à la difficulté. Tu vois pour pour tout le monde c, c'est qu'en fait, à court terme, on a l'impression de s'améliorer, mais à long terme, on est, on est très, on fait du mal à sa santé et à son corps. Donc,

Anthony Berthou:

Et c'est d'autant plus vrai que tu vas être une athlète de haut niveau parce que tu vas rechercher la performance.

Laurène:

ta priorité elle est court terme ouais.

Anthony Berthou:

C'est ça. Exactement. Il y avait plein, j'allais rebondir sur sur des études intéressantes qui montraient justement le nombre d'athlètes qui étaient prêts à se doper, en sachant que c'était mauvais pour leur santé, mais pour améliorer leur performance. Donc, mais c'est un autre sujet, mais tout

Laurène:

Après, il y a les contrôles, je pense. T'as peut être pas envie peut être ce frein là aussi de la peur du contrôle

Anthony Berthou:

Oui, oui, mais simplement sur le critère santé. En fait, tu te rends compte que tu avais beaucoup d'athlètes qui étaient prêts à par sur leur santé, si ça leur permettait en fait d'améliorer leur performances. Et là on parle de dopage. On ne parle pas du tout d'aspect nutritionnel ou.

Laurène:

non, mais moi, j'ai changé hier avec un urologue and qui me disait qui voyait tous les sportifs. C'est encore une parenthèse, mais qui prenait tellement de testo de choses et qui se retrouvaient en fait avec des atrophies testiculaires, voire de la verge. Tu dis mais. C'est à quel moment tu fais cet arbitrage là. Tu vois? C'est vrai qu'il y a des moments ou je pense, t'es pris dans l'engrenage de ta performance et tu vous est là pour le coup. C'est visible. Mais tu vois ça, ça passe quand même au dessus. Quoi?

Anthony Berthou:

Oui,

Laurène:

C'est fou.

Anthony Berthou:

et c'est très intéressant ce que tu dis, parce qu'on peut vraiment faire la comparaison avec la logique du poids, c'est à dire que tu as beaucoup de femmes qui, justement, se retrouvent dans cette logique de perte de perte du poids progressivement un peu, un peu malgré elles, c'est à dire qu'au départ, c'était volontaire. Et puis il y a une sorte d'engrenage qui se met en place avec cette idée que ça va être quelque chose de positif. Et en fait, elle voit bien. Que ce soit au niveau du cycle des troupes fonctionnelles qu'on a évoqué que c'est plus bon en fait, mais pour autant, voilà, c'est une sorte de tentation qui va être là à poursuivre avec une perte quelque part de discernement de cette frontière qui a été dépassé. Et c'est là ou le regard de quelqu'un d'extérieur peut être très intéressant parce que ça, ça permet d'objectiver un peu mieux la situation.

Laurène:

ou c'est un très bon résumé, je pense de cet arbitrage parfois difficile à mener soi, même quoi est ce qu'on a un petit mot de la fin, Anthony ou cette fois, on est bien.

Anthony Berthou:

Non, on est bien juste te remercier de permettre d'aborder ce sujet parce qu'il est, il est très important. Et puis il, il est souvent le socle de controverses. On va dire dans le monde du sport pour les, pour les femmes, pour les hommes aussi. Et je trouve que c'est bien de pouvoir. En parler davantage. Donc, merci à

Laurène:

Ouais, non, mais et merci à toi parce que ça peut sembler annexe de nos sujets habituels qui sont très si fertilité. Et alors qu'en réalité, le lien, il est réel. Et je pense que comme tu disais, il y a beaucoup plus de femmes qu'on imaginee qui sont concernées et pas juste les athlètes qu'on voit sur des pistes des go, mais plein de femmes qui par leur footing qui devient un cesse de décompression hyper important. En fait, on se rend pas compte qu'on tombe un petit peu peut être là dedans avec tous ces travers. Quoi? Merci. Anton.

Anthony Berthou:

Merci beaucoup.

Laurène:

Et voilà, chers athlètes, j'espère que vous avez appris plein de choses. J'espère que pour ceux qui sont éventuellement sur cette petite brèche dont parle Anthony, que ça vous aura permis de vous alerter de vous pousser peut être à les consulter. C'est vraiment important. Vous l'avez compris de se faire accompagner pour tous les autres. J'espère que vous avez compris que vous en fait peut être que vous avez encore le curseur au bon endroit, donc tant mieux et profitez des bienfaits du sport. Encore une fois, c'est hyper important, mais en ayant toujours en tête. Qu'il faut que les rentrées soient équivalentes aux sorties. Sinon, c'est là qu'on se retrouve dans ces problématiques là et en tout cas pour des femmes ou des hommes qui sont en désir de grossesse. Je pense notamment à ça. Ça peut être une super bonne idée de se retrouver de ce côté là de la balance. Mais sinon, encore une fois, le sport, c'est hyper important et ça fait énormément de bien à l'équilibre hormonal global. Donc j'espère que vous avez compris un peu cet arbitrage. Amener pas facile, on l'a dit, mais mais sur lequel on peut se faire accompagner si besoin. Je vous mets toutes les ressources pour retrouver Anthony en dessous de l'épisode. Et moi, je vous retrouve seulement fin août, parce que là on va faire une petite pause estivale. Bienvenue dans le podcast. Donc on se retrouve à la rentrée pour repartir sur une super dynamique. Et d'ici là, je vous embrasse. Je vous souhaite un bon été. Et je vous dis à très vite.

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