Émancipées, le podcast
Le podcast qui émancipe les femmes (et les hommes !) en leur donnant des clés pour comprendre leur corps et leur cycle, pour leur permettre de maitriser leur fertilité, leur contraception et leurs hormones avec autonomie et confiance !
Le savoir, c’est le pouvoir, et Laurène est bien décidée à vous apporter un max, en répondant à des questions qu’on se pose tous, ou pas, seule ou avec des experts passionnés, pour que votre intimité n’ait plus de secret pour vous !
Émancipées, le podcast
#73 PMA en couple de femmes : un parcours éprouvant, mais magique
À propos de l’épisode :
Vous êtes en essai bébé et vous sentez que quelque chose bloque ? Voici notre check-list de toutes les pistes à creuser côté fertilité !
Dans cet épisode, Lou nous raconte en toute transparence son parcours PMA, réalisé en couple avec sa femme Elena. De l’attente en France au départ en Espagne, des arrêts de grossesse répétés à la naissance de leur fille Aimée, elle partage tout : toutes les étapes du parcours, les démarches juridiques à réaliser pour la reconnaissance officielle de leur fille et leur choix, après plusieurs inséminations infructueuses, de finalement opter pour le don d’embryon.
Si vous vous intéressez au parcours PMA, aux enjeux de fertilité et à la réalité des couples de femmes face à la maternité, cet épisode (hyper émouvant) est pour vous !
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Mais aussi...
🖥📱 On est ravis de partager toutes nos connaissances et de vous retrouver (dans la joie et la bonne humeur !) sur notre site web et notre compte Insta ! 😊
Y'a vraiment un goût de magie, de rencontre du destin. À un moment, y'a le biologiste qui t'appelle en disant je vous ai trouvé des embryons. Je suis sûr que c'est eux qui vous correspondent . Et là, ils nous en dit un peu plus sur les donneurs. Il nous dit si les donneurs ont déjà des enfants, donc on sait que les embryons ont déjà donné lieu à des enfants qui sont nés en bonne santé. Sinon ces embryons là, ils ne seraient pas disponibles. Et en fait, c'est tout cet aspect fertilité prouvée qui est hyper rassurante quand on a un parcours comme le nôtre. Et puis instantanément, je sais qu'il nous a fait la présentation des embryons. On s'est regardées avec Elena, on s'est dit, mais c'est eux. D'ailleurs, après on est allées au resto, on a retrouvé ma mère. On a dit c'est bon, on a des bébés quoi.
Laurène:Hello tout le monde je suis heureuse de vous retrouver pour un nouvel épisode, un épisode de témoignage où je reçois Lou qui va nous raconter son histoire. Son histoire pour arriver jusqu'à sa petite Aimée avec sa femme Elena. Donc on va aujourd'hui parler de couple de femmes et de ce que c'est quand on veut un bébé avec les possibilités qu'on a en France, notamment depuis les révisions de la loi bioéthique. Mais parfois ça ne suffit pas. Parfois on a besoin d'un petit peu plus ou en tout cas le corps n'arrive pas à aller jusqu'au bout malgré toutes ces possibilités qui existent. Donc, voilà lou va vous raconter toute son histoire et et son chemin jusqu'à Aimée. Vous allez voir, c'est hyper émouvant. Ça permet aussi d'apprendre plein de choses parce que parfois on connaît pas très bien comment ça se passe dans ces cas là pour avoir un bébé d'un point de vue légal, d'un point de vue émotionnel aussi tout, c'est tout ce qu'on doit mettre en place quand on est deux mamans. Donc je suis hyper heureuse d'avoir reçu Lou pour pour nous raconter tout ça et je vous laisse avec elle place à l'épisode. Lou, bienvenue. Je suis heureuse qu'on passe ce moment ensemble. Je te disais juste avant qu'on enregistre, que je me souvenais très bien de toi. Il y en a eu pas mal des femmes qui sont passées dans les clubs, mais il y en a comme ça parfois qui me marque, c'est ton cas. Donc je suis heureuse qu'on puisse enregistrer cet épisode toutes les deux sur la PMA quand on est deux mamans. Donc on va, on va parler de tout ça et de l'arrivée de votre petite Aimée. Du coup, tu as son nom derrière toi.
Lou:Oui, c'est ça.
Laurène:On se loupera pas. Est ce qu'on peut commencer Lou, s'il te plaît, par ce que tu te présente. Et nous parleras un petit peu de ce beau trio que vous fermez toutes les trois.
Lou:Oui, tout à fait. Alors du coup, je m'appelle Lou. J'ai 29 ans très, très bientôt. Je suis mariée avec Elena depuis août 2021. Et ensemble, on est les très heureuses mamans d'une petite Aimée qui a eu sept mois il y a deux jours.
Laurène:Et que tu viens de laisser tu me disais pour la première fois pendant un quart d'heure.
Lou:C'est ça.
Laurène:Pour qu'on enregistre cet épisode toutes les deux.
Lou:Exactement.
Laurène:Donc tu maternes de façon très proximale
Lou:Oui très, très proximal. Oui, c'est une petite glu.
Laurène:Ouais, c'est ça. Lou, est ce que tu peux me dire en quoi toi aujourd'hui tu te sens émancipée?
Lou:Alors je dirais que je me sens émancipée parce que je suis persuadée que Aimée est là parce qu'on a toujours cherché à comprendre et à creuser. On ne s'est jamais arrêté à des non réponses, parfois du corps médical pour plein de raisons, parce que principalement, ils sont très, très occupés et toujours chercher à creuser plus loin qu'on a. On a réussi à trouver des réponses auprès de d'autres professionnels de médecine alternative, etc. Et je suis persuadé que c'est grâce à ça que, mais il a aujourd'hui.
Laurène:on va parler de son histoire à aimer est ce qu'on peut commencer déjà par la tienne peut être à quel âge toi tu t'es dit que ce ne serait peut être pas avec un homme que tu fondrais une famille, mais avec une femme. Comment ça s'est déroulé
Lou:Pour le coup, c'était très tôt. J'étais au collège quand j'ai ma première petite amourette avec une fille. Donc, assez rapidement. La question c'est, ce n'est pas trop posé finalement, parce qu'à cet âge là, c'est quand même beaucoup plus naturel que plus tard, je pense. Et ça a continué comme ça. Ça a continué comme ça après et j'ai rencontré elena au lycée assez tôt aussi.
Laurène:vous étiez vous été dans la même classe. Comment
Lou:Non, pas du tout. On s'est rencontré sur internet sur rencontr point comme
Laurène:ok, je
Lou:n'existe plus, parce que c'est très bizarre. Il peut y avoir des gens bizarre dessus. Oui, mais en en l'occurrence.
Laurène:pas que des ados, justement
Lou:Exactement. C'est pour ça que j'espère qu'il n'existe plus. J'espère qu'il n'ira pas sur ce site,
Laurène:ou
Lou:en tout cas, ça m'a permis de trouver. Donc je les remercie quand même. Et on s'est donc rencontré quand j'avais 15 ans et elle se et ensuite on est sorti. Un petit peu ensemble à prendre a fait une longue pause pendant nos études parce qu'on était chacune bien occupée, chacune de notre côté. Et puis on s'est retrouvé au début de notre vie d'adulte en 2019,
Laurène:Toi, il n'y a pas eu de moment comme ça révélation. Ça a toujours été très naturel pour toi, cette attirance pour les femmes et tout tes rencontres étaient dans cette lignée là. Quoi
Lou:il y a eu quelques garçons par ci par là, mais voilà
Laurène:ou ok,
Lou:finale. Je savais quand même que je une famille avec une fille. Donc c'était assez naturel.
Laurène:ouais. C'est ce qu'on ressent, bien sûr, et par rapport à la maternité est ce que c'était aussi quelque chose depuis toujours ou c'est arrivé un peu plus tard.
Lou:Alors la maternité. C'est arrivé très tôt aussi parce que j'ai, j'ai une petite sœur avec qui j'ai trois ans d'écart, mais j'ai aussi une petite sœur et un petit frère qui sont beaucoup plus jeunes. Et donc je suis redevenu grande sœur quand j'avais 11 ans, d'abord, quand j'en avais 15 et et c'était, c'était, c'était mes bébés aussi. Je m, qui fait beaucoup de et je pense que c'est ce qui m'a donné envie d'être maman très tôt. Si j'avais pu être maman à 16 ans, je pense que je l'aurais fait, mais c'était pas raisonnable,
Laurène:Ela pour le coup. Elle n'était pas était pas chaude.
Lou:si ela et je pense que c'est, ça a été le premier sujet de conversation à notre premier date. C'était combien d'enfants on allait avoir.
Laurène:Ah ouais. Ok,
Lou:On était toutes les deux très motivés
Laurène:ouais. Vous étiez en phase là dessus dès le début, mais vous avez quand même pris un petit peu votre temps. À quel moment vous avez commencé à vous dire allez, ça y est l'envie. Elle est trop forte. On y va.
Lou:Alors on s'est marié en 2021 2021. C'est l'année de la nouvelle loi de bioéthique
Laurène:Oui.
Lou:qui a autorisé la PMA pour toutes en France. Donc on était déjà très renseignés sur les parcours à l'étranger, mais c'est vrai que le fait que ce soit autorisé chez nous avec forcément un besoin budgétaire moins conséquent. Ça nous a aussi quand même porté ça, un petit peu accéléré les choses. Et on s'est inscrite très très rapidement après notre mariage au sé cause de bordeaux
Laurène:ok,
Lou:et ensuite tout s'est enchaîné assez et assez rapidement.
Laurène:ce que vous suiviez les débats sur la loi bioéthique est ce que vous étiez impliqué un peu dans ces sujets là ou vous avez plus découvert le truc entre l'envie de maternité s'est s'est concrétisé.
Lou:On était très au courant de
Laurène:Oui.
Lou:de tous ces débats. Là, c'est quelque chose qu'on attendait avec impatience qui est rigolo, c'est qu'on sortait ensemble au moment de l'autorisation du mariage pour tout ce qu'on était au lycée. Et et on s'est marié au moment de au moment de la nouvelle a biotique. Donc c'est vrai que tout ça, c'est des sujets qu'on suivait. On on attendait avec impatient, je pense comme beaucoup de femmes. Et je pense que c'est qui, c'est ce qui a fait aussi que les ccos se rendaient pas forcément compte du volume de nouvelles demandes qui aller recevoir, mais il y avait beaucoup, beaucoup de femmes qui attendaient ça.
Laurène:Ou des femmes qui peut être comme vous commencez à envisager un parcours à l'étranger et qui, du coup se dis, disait ça y est en fait, ça va être plus simple, plus rapide, finalement, peut être pas,
Lou:Rapide pas du tout,
Laurène:ouais,
Lou:mais c'est vrai qu'il il y avait quand même un sentiment un peu d'illégalité de partir à l'étranger pour faire un bé sans que ce soit autorisé dans son propre pays de voir adopter son propre enfant. Il y avait aussi cette angoisse de dire si moi je porte un bébé qui m'arrive quelque chose. Rien ne me garantit que c'est lea qui pourra continuer à élever notre enfant. En fait
Laurène:ouais. Est ce que tu toi qui connaissais bien le sujet est ce que tu peux nous expliquer justement comment c'était avant 2009 21 avant la loi, la révision de la loi bioéthique,
Lou:mais alors avant deux mille deux mille vingt et un, il n'y avait aucune reconnaissance de la mère à appelée maire sociale. Même si je n'ai pas du tout ce terme, je trouve ça pas très joli, mais de la maman,
Laurène:maire sociale, c'est la mère qui n'a pas porté le bébé.
Lou:qui n'a pas porté. Et donc il n'y avait pas de reconnaissance. Ni dans le livret de famille, n'importe quelle autre manière. Donc, en fait, ce qu'il fallait faire, c'était déposer un dossier d'adoption. Et selon les tribunaux, c'était parfois, il fallait attendre les six mois de l'enfant. Parfois on pouvait le faire dès la naissance, parfois plus tard. Mais il y avait cette énorme
Laurène:en vide juridique. Oui,
Lou:juridique que ce moment là ou qu'est ce qu'on fait, s'il arrive quelque chose dans ce délai là,
Laurène:oui.
Lou:c'est évidemment pas ce à quoi on a envie de penser qu'on fait un bébé, mais.
Laurène:Et est ce que la peur c'était juste justement ce délai ou s' se passait quelque chose à la maman qui a poré l'enfant à l'autre n'avait pas de reconnaissance ou est ce que tu avais aussi un risque que l'adoption soit pas acceptée.
Lou:Alors en principe, au départ, les premiers mariages pour tous, parce que du coup, ça c'était. Possible qu'à partir du moment ou les deux femmes étaient mariées avant, c'était du tout, aucune reconnaissance du tout et pas de solution. Donc, à partir de 2013, le mariage pour tous a été autorisé. Et là c'est le moment ou on a pu commencer à mettre l'adoption en place. Au départ, il y avait des adoptions effectivement qui étaient refusées après
Laurène:ouais,
Lou:arriver plus proche de la nouvelle loi bioéthique. C'était extrêmement rare. Ma connaissance, il on avait en avait pas particulièrement, c'était une formalité, mais il fallait le faire quand même demander des lettres à ses voisins, à sa famille, etc, pour dire oui, cette femme là, elle est dans la vie de notre enfant depuis le début, ce qui est quand même hyper violent quand en plein poste, comme on demande de monter un dossier pour prouver que ta famille existe pour de vrai, c'est ses moyens.
Laurène:suis d'accord. Donc vous avez bénéficié de cette révision là vous êtes engouffré juste après, vous êtes inscrite au secos. Et donc là, ce n'est pas immédiat. On l'a bien compris. Il y a une grosse file d'attente. Vous étiez pas les seuls à attendre. Ça est ce que tu peux nous expliquer un petit peu ce qui s'est passé.
Lou:Alors du pont, c'est inscrite au sé en décembre 2000 21. Donc, après notre mariage, et là commence tout le parcours demande de don. Et quand on demande un don, il y a plusieurs rendez vous à honorer un rendez vous d'abord avec un biologiste, il faut trouver un un gynécologue qui accepte aussi de nous suivre dans la prescription des stimulations, des différentes échographie, des prises de sang qui regardent une première fois à notre dossier. Et il y a un entretien ou plusieurs suivant les secos avec un ou une psychologue qui évalue notre rapport au don de gamme
Laurène:Et vous deux est ce que c'était sûr que ce serait toi qui porterait votre bébé est ce que il y avait une discussion est ce qu'il y a une idée de une d'abord et puis l'autre. Ensuite, comment vous étiez par rapport à ça.
Lou:Alors je crois que ça, c'est aussi quelque chose qui s'est qui s'est fait assez naturellement. Moi, je pense que je fantasmer beaucoup le fait de porter un enfant que j'en avais très envie. Elle avait très, très envie d'avoir des enfants, mais elle n'avait pas spécialement ce souhait immédiat, en tout cas de porter un enfant. Donc c'est comme ça que la décision s'est faite toute seule.
Laurène:ou, ok, il n'y avait pas pas pas de discussion là dessus. Donc on commence les démarches toi, il était comment et cycle tu été? Comment par rapport à ta fertilité est ce que tu avais une idée? On avait déjà dit des choses, tu été rassuré. Au contraire, tu avais peur.
Lou:Alors en fait mon parcours. Il a commencé un tout petit peu avant avec le secos puisque j'ai fait un dondo vos site. Donc, au moment de commencer notre parcours à nous, j'avais déjà fait tous les tests de fertilité. Il me manquait simplement l'h alpar à faire puisqu'on se dirigeait vers des inséminations et que pour la ponction ovo, ça n'avait pas d'importance. Donc je l'avais, je n'avais pas fait cet examen là. Mais donc je connaissais un petit peu l'état de ma fertilité tout en à ce moment là. Connaissant rien du tout à la physiologie de la femme.
Laurène:Oui.
Lou:Donc j'avais, j'avais les chiffres. J'avais mon am image j. J'avais tout ce qu'il fallait, mais je connais en fait, je me suis rendu compte
Laurène:s pas les lire.
Lou:j'y connaissais rien du tout.
Laurène:pour le coup, toi, tu n'avais jamais réception.
Lou:J'avais pas pris de contraception que je n'avais pas besoin de, je n'avais pas besoin d'attendre le retour d'un cycle pour quoi que ce soit. J'avais des cycles plutôt réguliers, mais voilà, je n'y intéressais pas trop trop avant non plus quoi?
Laurène:et donc là, tu commences à faire une batterie. Donc attend. Tu dis que tu avais fait un don dcy avant.
Lou:oui, c'est ça, en
Laurène:avais déjà donné
Lou:Oui, c'est ça.
Laurène:ok, et tu comment ça s'était passé? Tu avais eu une,
Lou:J'avais
Laurène:te souviens le nombre de vos
Lou:j'en avais eu huit, je crois, mais il l'avait dit seulement au bloc parce qu'ils ne sont pas censés après le dire.
Laurène:ou
Lou:Donc j'étais à moitié sous anesthésie. Donc est ce que c'est le bon sujet, mais je me souviens
Laurène:peut être 18
Lou:de une récolte plutôt
Laurène:ou
Lou:moyenne, pas non pour mon âge. À cette époque là, j'avais 24 ans. Donc.
Laurène:ou
Lou:24 ans. Donc pas quelque chose d'incroyable non plus. Mon am n'était pas hyper haute non plus globalement, je n'avais pas des examens de fertilité qui montraient un souci quelconque. Tout avait l'air d'aller, mais pas la folie non plus. Quoi?
Laurène:ou, et c'est quoi qui avait motivé ça est ce que c'est des personnes autour de toi qui étaient en attend dindon. Tu vois comment aller parce que tu étais jeune pour pour faire cette démarche là,
Lou:Je pense que le fait d'être dans un couple de femmes et de savoir que nous on va devoir bénéficier d'un don déjà. De fait, je savais que ça existait.
Laurène:mais le don de sperme pour le
Lou:Voilà, c'est ça. Voilà. Il y a ma maman aussi qui a fait une PMA pour avoir ma petite sœur. Donc c'était des inséminations, donc elle n'a pas bénéficié d'un vos site. Mais disons que j'avais un petit peu notion de quand on veut faire un enfant. Parfois c'est très facile et parfois pas trop. Et je m'étais dit que si je pouvais aider, tant mieux, sachant que la qualité euro en général, on nous dit qu'elle est quand même. Plutôt meilleur avant 30 ans. Donc je m'étais dit quitte à le faire autant le faire. Quand, quand mes ovocytes sont sont au top, quoi? Et et du coup, c'est comme ça que ça s'était fait et que j'avais rencontré toute l'équipe du ceco lui avait déjà fait pas mal, pas mal d'examens.
Laurène:Ouais. Donc tu avais toi donné tes ovocytes et après combien de temps après, c'était que vous avez démarré les démarches pour vous.
Lou:Et bien, on a démarré les démarches. Je crois qu'il y a eu quelque chose comme deux mois de battement.
Laurène:Ah ouais, c'est tout.
Lou:Oui, c'est tout. C'était très, très, très rapide, parce qu'en fait, la gin que j'ai vu pour le nouveau site m'a dit est ce que vous voulez que je vous suive pour votre projet d'enfant. Je dis pas oui.
Laurène:Let's go. On est prête. Ok, donc là raconte nous un peu tout le parcours parce que c'est quand même évidemment plus compliqué que quand c'est un homme, une femme dans un lit, que ça marche tout de suite. C'est quoi des étapes qui ont jalonné jusqu'à aimer en peut être faire des pauses parce que c'est
Lou:Pour le coup, c'était vraiment long. Et bien, une fois qu'on a rencontré le biologiste, on est inscrite comme couple en attente de dons de gamètes.
Laurène:oui,
Lou:Ensuite, le parcours suit son cours avec les rencontres petits, les rencontres avec les gyn, l'envoi des de tous les documents, tous les consentements, etc. La visite chez le notaire pour faire la reconnaissance conjointe anticipée.
Laurène:oui.
Lou:Et donc après ça, c'est surtout en fait de l'attente, il faut surtout patienter.
Laurène:est ce que tu peux nous expliquer un peu la reconnaissance anticipée chez le notaire. En quoi ça consiste?
Lou:alors la reconnaissance conjointe anticipée, c'est un document qu'on a signé chez le notaire. Comme on est un couple de femmes pour en fait assurer la place de la mère qui n'a pas porté auprès de l'enfant. Et pour s'assurer qu'au moment ou l'enfant viendra au monde, il sera inscrit sur le livret de famille. Soit le livret de famille qu'on a déjà si on est marié, soit un nouveau livret de famille qui sera créé pour pour la famille avec les deux mamans, pour que les deux mamans soient reconnues et qui ait plus besoin, justement, d'adopter son
Laurène:Ouais. Donc ça, c'est depuis la loi bioéthique qui a cette fête. En fait, c'est pour les couples hétéro pour le coup. C'est là. Tu le fais en mairie. C'est la reconnaissance en
Lou:en mai, mais c'est un document qui est différent. C'est un document qui est facultatif. On n'est pas du tout obligé de le faire. Et c'est un document surtout qui est gratuit en mairie. Alors que pour les couples de femmes, il faut payer.
Laurène:Il faut payer, mais au moins ça t assure que dès la naissance de ton bébé, les deux mamans soient reconnues comme les deux mamans.
Lou:exactement.
Laurène:Ok,
Lou:C'est très important de le commencer, de faire de signer ce papier avant le début des tentatives, parce qu'à partir du moment ou il y a grossesse, c'est plus possible de faire ce document, contrairement du au couple hétéro ou souvent le fait en quand la grossesse
Laurène:Tu le fais? Oui, à la fin du à la fin de la grossesse. Ah oui. Et qu'est ce qui se passe? Il a la grossesse. Elle a déjà démarré. Pourquoi ça ne marche pas?
Lou:Et il faut passer par l'adoption. C'est la loi qui a dû mettre des
Laurène:Ah ouais, je savais pas ça.
Lou:voilà. C'est ça, c'est, c'est un document qui est réservé du coup au parcours de PMA encadré. Donc c'est à dire que c'est hors parcours, d'insémination artisanale hors parcours, d'insémination, la cryos
Laurène:Ouais.
Lou:chez des gin qui font un peu ça.
Laurène:On nous se dit ou ou
Lou:Donc c'est pour ça que c'est très encadré. Il y a une petite période ou les grossesses en cours étaient embarqués avec parce que il fallait le temps que tout se mette en place. Mais maintenant, il faut de faire avant le début des essais, que ce soit en France ou à l'étranger.
Laurène:je rebondie sur ce que tu viens de dire parce que vous vous avez fait en tout cas au début, complètement la démarche officielle légale. Mais c'est vrai qu'il y a aussi beaucoup d'insémination artisanale. Si tu connais un peu, si tu veux en parler, moi, je peux raconter aussi ce que je connais, mais tu connais peut être mieux que moi. Et effectivement aussi des ginko qui récupèrent les gamètes venues de personne ne sait ou mais est ce que t'es à l'aise pour nous parler de ces autres options
Lou:oui. Les autres options du coup, c'est les inséminations artisanales. Donc ça en général, c'est soit un copain qui qui est d'accord pour donner son sperme à des copines. Voilà, on essaye du coup de viser juste au niveau de la fenêtre d'ovulation, etc.
Laurène:ou ça? C'est la pipette souvent.
Lou:C'est la pipette. Souvent la pipette de Doran d'après les
Laurène:Alors et moi je recommand parfois pour le coup à des couples hétéro, mais ou il y a des problèmes de vagin ou d'érection, etc. Et maintenant on dit plus la pipette d' ville parce que la pipette de doli pran, ils sont trois petits trous. Tu tu à dû voir pour ta fille maman, c'est moins pratique. Donc c'est plus les pipettes date ville mais mais ou là tu recueilles le sperme et tu l'insémine idéalement au moment de l'ovulation
Lou:Voilà, c'est ça. Voilà. Alors ça quand même petit point d'attention, c'est aussi souvent l'objet de transactions sur sur des sites. Pas très, très contrôlés. Faut quand même préciser qu'il n'y a pas de, ce n'est pas comme os secos il n'y a pas de sérologie qui ont été faites avant, etc. Ou alors potentiellement, même si on demande une sérologie, il y a quelqu'un sur un site internet. Il peut la falsifier.
Laurène:Ou, et puis as tous les débats de ce document fixe. Je sais pas que si tu l'as
Lou:oui, oui.
Laurène:l'homme aux 1000
Lou:mis en enfant
Laurène:voilà de pour ceux qui n'ont pas vu de de quelqu'un qui a un ego a priori assez élevé et qui ou qui s'est dit que ça serait pas mal de peupler la planète avec son ADN et qui du coup 1000, c'est même probablement sous estimé qu'il est un céréales d'honneur aux pays et aux Pays-Bas, mais aussi un peu partout et avec des gros risques pour le coût de consanguinité derrière. Puisque dans le document net fixe, il montre au sein d'une école deux maîtresses qui se rendent compte que leurs enfants ressemblent pas mal et qu'elles ont eu recours au même donneur. Et donc leurs enfants sont dans la même école. Donc il peut y avoir des grosses dérives. Ça, évidemment, c'est clichés. Il ne faut pas faire peur et faire croire que c'est ça les inséminations artisanales. Mais il y a aussi ces risques là et tu fais bien en parler parce que moi, ce document, il m'a passionné. Quoi? Je trouvais ça hallucinant.
Lou:Oui, c'est complètement fou. Puis d'ailleurs, c'est un donneur qui qui a donc donné à des bandes de sperme qui ont sur rue comme cryos
Laurène:Ouais aussi. C'est vrai, t'as raison. Oui, donc ça, c'est l'autre option. Donc, a l'option à la maison, on fait comme on peut et a l'option, on trouve un gin écho qui accepte de faire la stimulation et d'insémination et on amène les paillettes. Et dans ce cas, là, effectivement, ça peut être. Donc quand on dit paillettes, c'est du sperme qui sont mis des petits tubes sous forme de paillettes et ces céréales d'honneur. Parfois, il y a eu des justement des normalement un homme a le droit de donner maximum quatre fois, je crois, je sais plus
Lou:crois que c'est cinq en
Laurène:cinq. Ok,
Lou:quatre ou
Laurène:On cherchera, mais des hommes qui ont un peu réussi à outrepasser ça et on peut se retrouver à penser, aller dans une banque de sperme hyper encadrée et à voir ça reste marginal. Mais ça, c'est l'autre option du ginko sympa qui récupère
Lou:ça qui récupère les paillettes du de la banque de sperm souvent cryos la plupart du temps et en fonction des options qu'on a payé, voilà on peu. On peut en plus payer normalement l'exclusivité d'un donneur, mais c'est impossible à contrôler. En fait,
Laurène:ou
Lou:c'est complètement utopique de vouloir contrôler, contrôler ce genre de choses, mais en tout cas, on peut, on peut payer ce genre d'options. Et là, c'est le gy qui s'en occupe dans son cabinet.
Laurène:ouais, moi, j'ai des amis. Qu' fait ça pour le quoi? Avec des paillettes qui venaient du Danemark,
Lou:Oui,
Laurène:donc qu'elles elles ont acheminé et amené chez la ginko
Lou:qu'avant les conteneurs avec les paillettes, on pouvait les faire livrer chez soi.
Laurène:ou
Lou:Maintenant, c'est plus possible vous trouver un gin qui accepte de recevoir lui même les conteneurs d'azote. Et avant, c'était livrable à domicile
Laurène:Ou ouais, c'est ça.
Lou:se balader. Petit conteneur d'azote.
Laurène:Mais il y en a maintenant en Espagne qui se baladent avec leurs embryons, parfois pour des transferts. Donc tu vois,
Lou:pourquoi pas
Laurène:c'est pourquoi pas, non, non, mais c'est chouette. Et qu'est ce qu'on ferait pas pour avoir des bébés en tout cas. Donc c'est un peu les trois options aujourd'hui, pas même quatre puisqu'on pourra parler aussi de l'option en Espagne qui reste beaucoup plus encadrée et et légal si je puis dire, mais en tout cas hors de France. Donc, ce que tu as fait toi au début, s'inscrire au ccos et être sur cette liste pour avoir un don en France, d'insémination à la pipette d'insémination avec un gyn, mais hors du circuit habituel, un peu comme un couple hétérosexuel du coup sans l'encadrement de la loi biotique. Et après aller à l'étranger de soi même. Donc vous vous démarrez sur très bonnes élèves, le sé co classique. Et alors comment ça se passe?
Lou:Alors, à l'issue du coût, d'une attente plus ou moins longue en fonction des secos et des périodes, on est convoqué pour nous expliquer qu'on va pouvoir bénéficier d'un don et que pour nos prochaines règles, il faudra appeler le bureau des sages femmes, les prévenir qu'on est à giant. Elles nous donne un planning en nous disant vous commencez les injections à telle date, telle dose tous les jours. Et au bout de sept jours, on fait un premier contrôle graphique et une prise de sang pour voir ou on est ou on est le cycle. Donc ça, c'est pour un cycle stimulé.
Laurène:sur le donneur en France, juste le statut toi tu choisis, tu n'as pas d'infos, mais tu as juste la levée de l'anonymat. Ce qui est là est très récente pour les 18 ans de l'enfant qui peut avoir des infos sur son donneur c. C'est ça.
Lou:ça. Alors il y a eu un délai. En fait, il y a eu un délai entre entre la loi bioéthique et il y a très peu de temps ou on pouvait encore utiliser les ces cause pouvaient encore épuiser en tenter d'épuiser le stock de gamètes avec l'anonymat non levé. Ça a été une autre cas. On a eu, on a eu que pour le coup que des dons anonymes.
Laurène:Et donc toi, tu n'as aucune info parce que tu sais, il y a toujours un petit peu ce fantasme entre guillemets qui existe dans certains pays du catalogue ou tu as des infos, tu peux limite choisir les goûts, le physique, etc. En France, pas du tout. Tu n'as pas du tout d'info sur le
Lou:tout. En fait, le biologiste base. Pour une femme seule sur sa couleur de cheveux, sa couleur du etc. Il reste sur les mêmes caractéristiques que la femme seule. Et pour un couple de femmes, il se base sur les caractéristiques de la femme qui ne porte pas,
Laurène:Ok, donc vous aviez juste ces info là.
Lou:c'est ça.
Laurène:Et donc là, raconte nous
Lou:Et donc là, ça commence. Donc on fait une première insémination qui est négative. Donc, sur le coup, ça fait un petit coup au moral après toute l'injection d'hormone. En plus, c'est a la petite chute hormonale qui va bien et en même temps le résultat. Mais voilà, on se dit que c'est un premier essai pendant notre parcours, on nous a bien prévenus que ce n'est pas parce que c'est la PMA que ça fonctionne du premier coup qui a eu un taux de réussite qui est à peu près de 25 % par cycle.
Laurène:ou
Lou:On attend pour refaire une deuxième tentative. Donc. On attend à nouveau mon gien. On rappelle les sages femmes, on recommence. On retourne ces causes pour faire d'insémination au bout de 14 jours, à peu près au l'ovulation et là ce test de grossesse et positif. Donc, au départ, la grossesse évolue, évolue bien. On vérifie par prise de sang, on fait une première, une première échographie. On voit l'embryon avec le cœur qui bat etc. Et assez vite, j'ai un mauvais feeling. Je commence à me sentir très angoissé, assez triste, etc. Sans pouvoir trop l'expliquer. Et je finis par dire à, il faut qu'on aille faire une échographie parce que je ne peux pas attendre les trois semaines qui étaient préconisées entre les deux échographie. Je me sens pas très bien. J'ai besoin d'être assuré, etc. Et donc là, on va dans un centre d échographie en. De ville. Et on nous dit que le cœur de l'embryon va plus et que c'est une grossesse. C'est une grossesse arrêtée et qu'il va falloir passer par par les urgences de la maternité pour pour que la grossesse s'évacue, puisque mon corps n'a pas compris l'information
Laurène:Ok. Et là tu as dû faire quoi prendre le cachet ou avoir une intervention.
Lou:le cacher pour déclencher des contractions utérine.
Laurène:ou
Lou:C'est extrêmement douloureux. C'est pas du tout comme des grosses règles. Comme on m'a dit à l'hôpital
Laurène:ouais,
Lou:ça, je trouve que c'est angle répété aussi parce que c'est une information qu'on voit beaucoup circuler si c'est une grossesse. Très très jeune. Parfois oui, ça peut faire comme des grosses règles, mais au bout d'un certain nombre de semaines, ça n'a rien à voir avec des règles. Donc après ça, on retourne faire un contrôle et en fait, le cachet n'a pas fonctionné. Donc on programme une intervention qui finalement n'aura pas lieu puisque mon corps a fait le travail avant, juste avant,
Laurène:Ok, naturellement du coup
Lou:c'est ça,
Laurène:à évacuer.
Lou:c'est ça. Donc là, on se laisse un petit, un petit temps pour encaisser. On est évidemment très triste. C'est, C'est, la première fois qu'on qu'on est confronté à ça. Donc on est assez, assez choqué aussi du manque de considération auquel on est. On est confronté à
Laurène:ouais.
Lou:plusieurs reprises à ce moment là, mais assez rapidement, on a envie de ressayer parce que la pulion de vie, je pense. Et et donc on retourne, on retourne aux secos pour faire une troisième insémination
Laurène:ok, est ce qu'à chaque fois c'était les mêmes donneurs. Tu avais l'info ou pas?
Lou:Alors on l'a demandé au bout d'un moment, on a changé, je crois, trois fois de donneur sur six inséminations potentiellement, il faisait deux inséminations par donneur.
Laurène:Ouais.
Lou:Voilà. Et donc cette troisième insémination se solde par une grossesse biochimique cette fois ci.
Laurène:Ouais.
Lou:Donc là
Laurène:Donc tu fais le test et très vite
Lou:très vite, les bé n'évolue pas, donc on n'a pas trop le temps de se projeter. Et donc là, on enchaîne sur le cycle suivant directement ça, c'est du coup notre quatrième insémination et la quatrième insémination, pareille test de grossesse positive. Là pour le coup, il y a une évolution plutôt anormale, desages CG qui qui laissent présager pas forcément une issue favorable, mais ça évolue quand même. Donc là pour le coup, ça a été un long temps d'attente de l'échographie ou c'était une fois, oui, une fois non. Et ça se termine aussi, cette grossesse là se termine. Et donc là pour le coup, on fait vraiment une. Une pose un tout petit peu plus longue pour pour pousser un petit peu les investigations puisque malheureusement on pense.
Laurène:tu besoin de comprendre qu'est ce qui se passe? Ouais
Lou:Et puis surtout, on nous avait demandé un mois dès la première grossesse arrêtée. J'avais très, très envie de comprendre, j'ai besoin
Laurène:ou
Lou:parce que c'est difficile quand ça se passe dans son corps. Il y a aussi une énorme dose de culpabilité qui s'ajoute à la peine.
Laurène:ouais,
Lou:Et donc là, on nous dit là, ça fait trois grossesses arrêtées. Vous êtes éligible à un bilan de grossesse arrêté
Laurène:ou terrible, mais
Lou:donc la terrible, mais on se dit presque chouette.
Laurène:Oui, mais oui, oui, on me considère.
Lou:c'est ça. Donc là, on fait ce bilan là et finalement qui donne rien du tout au niveau strictement médical. Il n'y a pas de, il n'y a pas d'explication assez. Ces process répétées.
Laurène:Donc c'est quoi la stratégie c'est de retenter, de changer un peu de façon de faire. Qu'est ce qu'on vous dit?
Lou:Là à ce moment là, il n'y a aucune stratégie. C'est,
Laurène:Ouais. Des mères. Vous les filles.
Lou:jusqu'à ce que ça fonctionne en fait
Laurène:Ok. Et toi tu sens comment de quand tu sais le risque à chaque grossesse qu'elle évolue pas été prête à ta peur. Tu vois
Lou:justement, c'est à ce moment là qu'on se pose. Et on se dit là, on va considérer sérieusement l'option de partir à l'étranger parce que très, très grosse partie des grossesses arrêtées, c'est quand même la cause est quand même génétique. J'ai un caryotype normal, le donneur aussi, mais ça ne veut pas dire que j'ai un taux d'embryon plo cohérent avec mon âge. Et donc c'est à ce moment là qu'on décide de contacter des cliniques étrangères pour pouvoir bénéficier dans des pays avant,
Laurène:ou donc des pays, on va expliquer. Pour ceux qui connaissent pas, c'est le diagnostic pré implant qui permet de d'évaluer la qualité de l'embryon chromosomique. Quoi? Pour éviter d'implanter un embryon qui se développerait pas comme il faut et qui est interdit pour le coup, la loi biotique. Elle a bien évolué à plein de sujets à plein d'égards et en France, mais pas encore là dessus. C'est interdit en France pour des raisons éthiques. On considère que c'est un choix. C'est trop jouer sur la le choix de la vie. Je ne sais pas comment comment l'expliquer, mais alors qu'il y a d'autres pays ou c'est autorisés, notamment l'espagne.
Lou:Tout à fait
Laurène:Pour vous. C'était ça, c'était de se dire en fait, je ne peux plus prendre le risque de revivre des arrêts de grossesse avec des embryons qu'on aurait peut être pu analyser et voir qui n'était pas implantable
Lou:c'est ça.
Laurène:ou
Lou:C'est ça. Donc là on se dirige vers l'espagne qui autorise le dpiy. On entame les démarches pour faire une fille, une fille dans une clinique en Espagne, pour qu'il puisse analyser les embryons.
Laurène:ou
Lou:Et là là, mon corps répond très, très mal. C'est la stimulation. C'est n'importe quoi. Donc finalement, la fonction est annulée. Et donc là, je suis au fond du trou et désespéré, parce qu'en plus là pour le coup, c'est des sommes d'argent qui sont engagées, qui sont extrêmement importantes.
Laurène:ce que là c'est plus remboursé
Lou:C'est ça. Et donc le temps de refaire des économies, on sait qu'il nous reste deux, deux inséminations en France et on se dit, on les tente. Et finalement, les deux sont négatifs. Donc plutôt soulagé que ces embryons. Ça s'accrochent pas que ces tentatives de ne pas lieu à une grossesse, puisque je pense que je n'étais pas du tout en paix avec le fait de faire ça. Mais des fois qu'on veut tellement un bébé, on se met à prendre des décisions
Laurène:ouais,
Lou:très, très rationnelles. Donc donc voilà donc là, plutôt rassuré. On fait finalement une fi des pays en Espagne ou là la ponction a lieu. Et là c'est la douche froide, parce que j'ai seulement 25 ans, 26 ans. Et c'est à ce moment là 26 ans et on n'a aucun embryon transférable issu de cette fille là.
Laurène:alors que tu avais eu pas mal de vos sites.
Lou:J'avais eu seulement cinq sites. J'avais eu, il y avait eu trois emb brillant, un seul qui avait réussi à aller jusqu'à gi cinq et il était, il avait plusieurs
Laurène:pas éligible au des pays.
Lou:Chromosomiques. Donc là là, c'est la bro, la grosse douche froide pour le coup, on est très, très déçu. Et surtout, c'est le moment ou je me dis lâge je mon corps. Il commence à être fatigué.
Laurène:Ouais.
Lou:À chaque fois qu'on fait un protocole, la simulation se passe de moins en moins bien. J'essaye de donner tout ce qu'il faut à mon corps pour que ça se passe bien. Mais je ne suis pas du tout raisonnable sur les temps d'attente sur les pauses sur partir en vacances, j'ai jamais réussi. J'ai jamais réussi à faire ça.
Laurène:Toi tu été en mode, tu mets tout. Tout est orienté vers ce projet.
Lou:C'est ça. J'arrive pas du tout à penser à autre chose. J n'arrive pas. Je n'arrive pas à faire de pause alors que je sens que mon corps en a besoin. Mais c'est, c'est hyper dur. C'est pour ça qu'à côté hyper attention à mon alimentation, je fais du yoga. Je fais de la cohérence cardiaque, tout ça. Quand j de chez de l'acupuncture, de l'os Théo, j'essaye d'être la plus sympa possible avec mon corps. Mais la finalité, c'est qu'à la fin, je ne suis pas sympa du tout et lui parce que il enchaîne les stimulations. Non-stop.
Laurène:tu lui laisses aucun ré puis quoi?
Lou:C'est ça? Donc du coup, mais sur le moment, je ne suis pas capable de faire autrement. C'est soit ça, soit je soit je cou à ce moment là. J'ai
Laurène:ou tu sens que toi, tu as besoin d'être dans l'action
Lou:c'est
Laurène:d'aller vers l'avant
Lou:c'est ça.
Laurène:et cette fille du coup sans empor transférable pareil en Espagne, qu'est ce qui qu'est ce qu'ils disent que
Lou:ils disent.
Laurène:proposaient des mains et
Lou:Justement dans cette clinique. Là, ils ne disent pas grand chose. Ils me disent pas de chance. Je n'ai pas tellement de réponse à ce moment là et et donc on décide de ne pas poursuivre avec cette clinique là et en parallèle, j'ai une amie que j'ai rencontrée que j'ai rencontrée sur les réseaux sociaux qui pareil avait un parcours de grossesse arrêté à répétition qui vient de tomber enceinte de sa fille grâce à une adoption d'embryon et.
Laurène:ok,
Lou:Parce qu'elle pour le coup, elle avait une translocation chromosomique, donc elle pouvait pas utiliser ses ovocytes. Et en fait, je me dis on se pose avec énorme dit est ce que toi c'est important. On connaissait la réponse, mais est ce que c'est important pour toi de qu'on est un lien génétique avec eux avec notre enfant. Tout est non, pas du tout, aucune importance. Et on se dit c'est peut être ça la solution dans cette clinique là, il propose des embryons d'une super bonne qualité. Le médecin est d'une gentillesse et d'une empathie extrêmement rare. Il est très, très rassurant lui, il part en disant tant que vous avez l'énergie de continuer, on continue et vous l'aurez votre bébé, quoi? Peu importe comment, mais je ferai tout pour que vous ayez votre bébé. Et c'est la première fois qu'on nous dit ça et moi, je sens un soulagement et je me dis lui va, il va vraiment tout donner. Pour qu'on est notre famille, c'est avec lui que je vais aller. Donc c'est vachement plus loin de chez nous, c'est superlo obligé de faire beaucoup de routes, etc. Mais on sent qu'on sent que c'est là bas.
Laurène:Ou à l'intuition que c'est
Lou:Oui, c'est ça.
Laurène:Ok.
Lou:Et donc on signe avec lui pour pour une adoption d'embryon.
Laurène:Alors attends donc l'adoption d'embryon. La différence avec le double don,
Lou:oui.
Laurène:c'est que l'embryon a déjà été lovo aussite a déjà été fécondé, donc a déjà l'embryon et c'est just, juste un couple qui a choisi de deux de c'est quoi le statut javoue que je connais pas trop.
Lou:Alors en fait, c'est, c'est du coup des embryons surnuméraires de protocoles de patients. Et donc ça peut être soit issu d'un double don d'autres patients qui ont demandé un double don. Et donc il y a une donneuse et un donneur qui ont été mis en relation leurs gaète
Laurène:Ouais,
Lou:et ça a créé des embryons. Eux, ils ont eu leur bébé un ou plusieurs et ils restent des et et ils choisissent de les donner ou alors il peut y avoir des embryons de patients. Donc pas forcément des donneurs, ça devient des donneurs quand, quand ils donnent l'embryon, mais au départ, c'était des couples qui voulaient
Laurène:Oui qui eux et même étaient en protocole PMA et ont des embryons qui ne veulent pas utiliser puisqu'ils ont leur famille complète ou quoi, mais quand tu dis le mot adoption, c'est qu'il y a un statut particulier ou il faut adopter ou c'est juste l'équivalent d'un double don. Tu bénéficie de ce double don qui, par contre, est déjà fusionné. Quoi
Lou:c'est ça. C'est en fait, c'est que l'embryon existe déjà. Il n'est pas créé pour nous. Les donneurs ne sont pas choisis pour nous. Donc, en fait, ça s'appelle adoption ou accueil d'embryon. Il n'y a aucune démarche particulière à faire. C'est simplement que c'est un autre statut
Laurène:d'accord, oui. Mais il n'y a pas de démarche d'adoption.
Lou:c'est ça.
Laurène:C'est le mot qui me qui me porter à confusion, mais d'accord, mais c'est juste passionnant et est ce que là tu as une obligation d'information. Comme du coup c'est des enfants qui génétiquement sont les exacts, frères et soeurs. D'autres enfants qui ont été qui sont nés probablement chez d'autres couples, est ce qu'il faut informer ou il n'y a pas,
Lou:il y a il n'y a aucune obligation d'information. Il faut savoir qu'en Espagne, ils sont toujours sous le régime de l'anonyme à des d'honneurs. Donc
Laurène:ouais.
Lou:même. C'est la même chose pour pour les dons d'embryon. C'est simplement que c'est très encadré par la loi espagnole et que là pour le coup, ils peuvent pas donner s'il reste 15 embryons. Ils donnent pas les 15 fois.
Laurène:Ou ok, mais les enfants, eux ne peuvent pas sans savoir qui sont les donneurs. Les enfants peuvent pas savoir qui sont les autres embryons qui sont ok ou non, mais c'est vertigineux. Quand tu réfléchit à tout ça, c'est incroyable. En fait,
Lou:en fait, c'est une chose.
Laurène:façons de faire. Famille.
Lou:C'est vraiment une, un protocole qui est très peu, très peu utilisé, assez peu connu, mais c'est un protocole que je trouve vraiment magnifique. On ne connaissait pas du tout au départ, mais en fait, il faut d'abord des donneurs qui sont déjà prêts à se pour les femmes, à expliquer, à faire une ponction, etc. Et ensuite, il faut que des couples qui sont pourra souvent pour arriver jusqu'en Espagne, il faut avoir un parcours assez long et compliqué. C'est rare d'y aller des départ, surtout quand on va jusqu jusqu'à une fille qu'on va jusqu'à une fille avec double don encore plus. Et c'est, c'est des familles ou des femmes seules qui choisissent elles aussi de donner leurs embryons pour permettre à d'autres personnes d'avoir une famille aussi. Et je trouve trop beau, en fait penser
Laurène:c'est magnifique.
Lou:une vraie rencontre ou c'est ça.
Laurène:la mémoire cellulaire de ton bébé est chargée de générosité.
Lou:c'est ça. Et puis si
Laurène:Ouais.
Lou:c'est vraiment, il y a un bien, vraiment un goût magie afin de rencontre du destin. Un moment, il y a le biologiste qui t'appelle en disant je vous ai trouvé des embryons. Je suis sûr que c'est eux qui vous correspondent et tout ça. Et là ils nous dit ils nous en disent un petit peu plus ça pour le coup. On sait que les donneurs, on connaît leurs caractéristiques physiques parce que du coup qu'ils ne sont pas du tout les mêmes, potentiellement qu'en
Laurène:ou
Lou:et et là, ils nous en dit un peu plus sur les donneurs. Il nous dit si les donneurs ont déjà des enfants, donc on sait que les embryons ont déjà ont déjà donné lieu à des enfants qui sont nés en bonne santé. Sinon ces embryons là, il seraient pas disponibles. Et en fait, c'est tout ce déjà cet aspect fertilité prouvé qui est hyper rassurante. Quand on a un parcours comme le nôtre, on sait que ce que ce ces gamètes là quand elles marchent ensemble et elles font des bébé. Quoi?
Laurène:ouais. Et des super bébés.
Lou:c'est ça et ça, c'est hyper rassurant. Et puis instantanément, je sais que nous a fait la présentation des embryons. Je s regardé avec elena, on s'est dit mais c'est eux. D'ailleurs, après on est allé au resto, on a retrouvé ma mère. On a dit c'est bon, on a des bébés. Quoi arrive
Laurène:A attendu d'idée parce qu'on se paye le pas, mais donc il y en a plusieurs
Lou:fait, il en a deux.
Laurène:et l'autre et encore congelé
Lou:Il y a encore au congélateur, mais en fait,
Laurène:Ok?
Lou:c'est pour voir ressayer en cas d'échec, ils sont donnés par deux dans cette clinique là, en tout cas, ça, ce n'est pas la loi pour le coup. Ça, c'est juste la clinique qui a décidé de faire comme ça. Et si le premier transfert fonctionne, on
Laurène:la possibilité d'avoir une fratrie. Quoi
Lou:c'est ça exactement. Et on était hyper prêtre ou c'était le voyage de notre vie là pour le coup.
Laurène:Ouais et attends avant que tu nous explique le voyage de votre vie, j'ai une question peut être maladroite, mais chez la pose quand même, est ce qu'il y a aucun moment. Vous avez envisagé que ce soit elena qui qui fasse les démarches quand toi, tu vois que ça devenait compliqué, tu vas vous être resté sur moi. Je vais au bout et je veux le porter cet enfant ou est ce qu'il y a un moment ou la discussion quand même s'est ouverte
Lou:on en a discuté plusieurs fois, on s'est vite rendu compte que c'était souhaitable. Je pense ni pour elle ni pour moi, parce que pour elle, c'était mener une grossesse parce que les bébés que les grossesses qui avaient démarré avant n'étaient pas allées à leur terme. Et ça l'a beaucoup affecté aussi. C'était elle, c'était beaucoup projetée même je pense beaucoup plus que moi. Elle vraiment dès le test de grossesse positif et elle était prêt d'acheter une poussette. Quoi,
Laurène:mais.
Lou:moi, je suis beaucoup plus sur la réserve, donc, mais c'est vrai que. Voilà, je pense qu'elle aurait mené peut être une grossesse avec un goût, un petit peu amer.
Laurène:Ouais,
Lou:dommage parce que, parce que c'est même pour le, pour le bébé, ça n'aurait pas été pas été chouette. Et puis pour moi, je pense que j'aurais eu un énorme sentiment d'échec et on ne sait pas comment on aurait géré non plus les neuf mois. Ça aurait été super chouette que ça fonctionne, mais on aurait toutes les deux été dans un rôle qu'on ne voulait pas au départ. Quoi?
Laurène:ouais, ouais. Ça aurait pu générer une sorte de deuil à faire de frustration.
Lou:c'est ça. Et puis je pense que moi, j'avais aussi besoin d'aller jusqu'au bout. C'est sûrement une question qui se serait posée quand, quand on aurait épuisé toutes les solutions là, j'avais un,
Laurène:voie là n'avait pas fonctionné là, vous aviez encore des cartes, des cordes à votre
Lou:exactement. J'ai l'impression qu'il y avait encore des choses à essayer. Et tant que c'était le cas, je pense qu'il fallait qu'on reste sur notre idée de départ.
Laurène:Donc le voyage de votre vie ou ça en Espagne.
Lou:à fille race,
Laurène:Ok,
Lou:une petite ville. Et c'est une toute petite clinique trop mignonne. Donc on est parti, elena, la pauvre. Elle a une très, très grosse en démétrio qui a fait beaucoup souffrir. Et le jour on doit partir. C'est son giant,
Laurène:ok.
Lou:comme par hasard
Laurène:Ceux qui savent savent
Lou:et ça. Et donc la route se passe très, très péniblement. On habité sur le bassin d'arcachon. Donc on a six h de route avec de multiples arrêts pour mettre la progestérone, pour que se repose dans l'herbe des aires d'autoroute. C'est vraiment, vraiment rocambolesque le voyage. Moi, j'étais député. Je me comment veux tu que.
Laurène:les deux nana in écologiquement instables.
Lou:Mais c'était n'importe quoi, mais on finit par arriver jusqu'à perpignan. On passe la nuit à perpignan
Laurène:Ok,
Lou:et on prend, on reprend la route le lendemain matin jusqu'à figueras. Et donc là, on a rendez vous à 15 h pour le transfert.
Laurène:donc toi, tu avais été stimulé avant
Lou:Oui, c'est ça là pour le coup. C'était un cycle naturel. Et j'avais juste été, j'avais juste eu mon ovulation déclenchée par au vitr pour être sûr de paler le coche. Mais on avait monitor Touré quand même l'ovulation jusqu'à ce qu'il y ait un follicule qui se démarque et que l'on nommait sur quai.
Laurène:ouais,
Lou:Mais il y a eu que que le déclenchement par au vitr et après ça, par contre, j'avais pour le coin un, un protocole, un petit peu lourd par rapport à mon passif en Espagne. Il n'hésite pas à bien charger la mule pour s'assurer que il reste accroché. Donc j'étais sous.
Laurène:blindés de projete
Lou:Sur bien des projete aspiring lové nox, cortico j.
Laurène:La totale.
Lou:Et donc on arrive à la clinique, il faisait 40 degrés. C'était au mois de juillet. C'était début juillet et bien notre tour pour le transfert. Et là on s'installe et on avait connu jusqu'à présent que des inséminations. Donc on voyait juste le petit flash des petites paillettes qui passent sur l'écran.
Laurène:Ouais,
Lou:Et là, c'est la première fois qu'on voit un embryon du coup qu'on va pouvoir transférer et on le voit sur la petite télé, au microscope et on se regarde et je me souviens et on se dit mais en fait, on l'aime déjà. Quoi? Il était, il était fait pour nous. On trouvait trop beau alors que c'est un petit homme,
Laurène:un petit amas. Oui,
Lou:on était déjà fier de on était déjà fier comme des mamans.
Laurène:mais si chou déjà.
Lou:On trouvait déjà trop chau. Et donc le transfert se passe hyper bien là pour le coup, les cliniques en Espagne, donc a pris le transfert. On se repose dans un siège avec les pieds levés,
Laurène:Ok.
Lou:les médecins qui a nous voir pour nous nous faire des nous donner toutes leurs bonnes ondes.
Laurène:Oui
Lou:Franchement c, c'est trop trop mignon quand même hyper différent de l'hôpital public, même s'ils font évidemment mieux et qu'on a, on a rencontré des des sages femmes pour le coup incroyables. À chaque fois, ils étaient gentils comme tout, mais elles n'ont pas pas le temps
Laurène:mais c'est des boîtes privées ultra compétitives en Espagne qui mettent en œuvre des moyens
Lou:ça.
Laurène:complètement différents de l'hôpital
Lou:c'est ça. Et donc on repart avec notre petit courrier avec la date à laquelle on doit faire les béta CG à une seule fois, on a tenu jusqu'à la prise de 100.
Laurène:fait ça? Ou.
Lou:Au moins, ils nous ont donné le courrier et avec un petit livre trop mignon, un petit livre pour patienter avec un mot de la biologiste et du patron, en fait de celui qui a créé la clinique qui nous a fait le transfert, un petit mot. Et pour la petite histoire, il s'appelait Joseph et marie. Et donc on s'est dit si
Laurène:Wow
Lou:accroch pas, je sais pas ce qu'il faut et qui s'accroche et que c'est un garçon appelle Jésus.
Laurène:bœuf en â. Et puis c'est bon. Quoi?
Lou:Et voilà. Donc là, on patiente. Donc là, c'est un transfert d'un g. Donc c'est vachement moins long de patienter que pour une insémination.
Laurène:ou
Lou:Et donc là, je crois qu'on tient trois jours,
Laurène:ok
Lou:père et et donc là ou trois jours, on fait les promu. On commence à faire les premiers tests de grossesse et on voit une petite ombre qui se dessine sur le test déjà ou c'était très très tôt.
Laurène:ouais.
Lou:Très tôt au début, je pensais que c'était au vitr, mais parce qu'il y avait quand même des siégé dedans. Mais je vois que la petite ombre devient plus intense au au fil des jours et jusqu'à ce que ça vie, une jolie petite barre et que le test soit positif. Et donc je fais ma première prise de 100 à 10 jours, post ovulation très très tôt
Laurène:ouais. Peut t'as pas du tout attendu le protocole de Joseph et marie quoi?
Lou:du tout,
Laurène:Ou, et attends, je fais juste une parenthèse pour les personnes qui nous écoutent et qui connaîtraient pas, mais effectivement le vitr c'est l'équivalent. C'est pour mimer lah, mais lah et la btcg se ressemble beaucoup. Donc c'est la bta CG comprend. Et donc si on fait un test de grossesse trop tôt, on peut avoir un faux positif est ce qu'on a des restes d'eau vitr qui se font passer pour lag mais s'en est pas. Donc toi, c'était casse gueule ce que tu as fait,
Lou:être cas.
Laurène:ça a foncé
Lou:Je l'ai fait à chaque fois, mais j'ai, c'était vrai, d le risque, mais sans me réjouir, bien sûr, au départ. Mais je me disais autant que je le sache tôt parce que je vois si ça augmente ou si ça se plutôt ça,
Laurène:Ou
Lou:ça, ça me donne,
Laurène:Et donc là ça a augmenté
Lou:c'est ça?
Laurène:et est ce que tu étais un peu en apnée avec ton historique d'arrêt de
Lou:Ah oui, combien
Laurène:là tu savais que ce n'était pas du tout la même histoire et que il
Lou:un non. J'ai réussi à me raisonner à 0 %. J'étais,
Laurène:Ok?
Lou:très, très, très angoissé dès le départ. J'étais quand même contente que ce soit positif parce que je me suis dit c'est une étape de plus puisque c'est négatif, ça s'arrête là et il faut recommencer. Donc à chaque, en fait, à chaque fois que j'ai eu un test de grossesse tif pour le coup dans mon parcours, j'étais contente de passer cette étape là, mais je me projetais jamais sur sur la naissance d'un bébé. Quoi? Et donc là a commencé pour le coup. Le premier trimestre Le plus long ma vie, puisque pour le c'est celui qui a du qui s'est poursuivi
Laurène:qui aller au bout
Lou:mais c'était long, c'était compliqué. On a trouvé du coup une super sage femme qui qui avait fait le monage de l'ovulation. On l'avait rencontré pour cette toute dernière stimulation. Et on lui avait dit on lui avait parlé de notre parcours et on avait dit si jamais il y a une grossesse, est ce que vous êtes d'accord pour déjà faire des échographie très, très tôt
Laurène:Et beaucoup, s'il vous plaît,
Lou:et beaucoup aussi, et elle était très, très gentil. On était surtout moi, j'étais vraiment extrêmement ennuyeux sans vraiment la pauvre. Je lui tous ces matinées parce qu'elle me prenait en premier le matin. Sinon j'avais envie de vomir toute la matin. Et donc c'était pas possible
Laurène:mais vomir de stress. Pas de pas de la grossesse.
Lou:non, non, oui. De stress,
Laurène:Ouais. Ouais, ouais,
Lou:Et et j'arrivais toujours. Je tiré une tête de trois pieds de long. Clairement, je pourris ici sa journée. La pauvre j'arrivais dépité.
Laurène:Mais tu repartais avec une bonne nouvelle à chaque fois. Donc
Lou:C'est ça. Je reparti une bonne nouvelle à chaque fois, mais je pense que l'ambiance était été lourde, qu'elle a été très gentil. Elle m'a fait une échographie par semaine jusque jusqu'à la thé. Quoi?
Laurène:Ok, mais on en avait besoin.
Lou:C'était indispensable pour le coup. Déjà une semaine, c'était extrêmement dur. Je sortais de l'échographie. J'étais rassuré pendant deux h et après c'était terminé. Quoi? Il fallait attendre la semaine, c'était long et c'était difficile. Mais on est arrivé au bout de ce premier trimestre, non sans mal, mais on est arrivé
Laurène:Ouais. Ou ouais. Et donc après aimé est arrivé, moi un peu.
Lou:mais huit mois plus
Laurène:Vous aviez son prénom depuis toujours.
Lou:Pas du tout. Non, non, pas du tout. On a gros gros brainstorming quand quand j'étais enceinte et on a choisi en fait le jour de ma consultation du neuvième mois, ils nous ont dit en fait, vous restez avec nous, nous ont tendu les petits formulaires. Il y avait écrit prénom et on a dit, bon, c'est le moment. C'est le moment de se mettre la pression.
Laurène:Ah, ouais, j'ai jamais entendu qu'on demandait avant.
Lou:En fait, ils se sont dit comme c'était un déclenchement. Ils se sont dit
Laurène:Ok, préparant le terrain.
Lou:remplir les petits formulaires, ça, nous, ça nous faisait patienter. Et et on a choisi à ce moment là. Et puis finalement elle est, c'était en haut de notre liste. Et puis aussi dit est ce que ce n'est pas. Ce n'est pas le meilleur prénom pour elle. Après l'avoir tellement attendu, on s'est
Laurène:Ou oui, c'est pour ça que se dis ce que ça faisait longtemps que vous saviez que elle était temps aimée dès bien avant sa conception. Et
Lou:exactement
Laurène:donc là toi, comment vous avez trouvé votre place toutes les deux? Parce que c'est un vrai sujet. Quand on est deux mamans, comment se positionne? Est ce que tu peux nous expliquer comment ça se passe chez vous?
Lou:Et comment ça se passe chez nous déjà. Je pense qu'on a eu la chance. On sait que ce n'est pas le cas toujours, mais on a eu la chance qu'on a rencontré aimé toutes les deux d'avoir un vrai coup de foudre. On n'a pas eu de moments. On a eu besoin de s'apprivoiser ça a été vraiment pour le coup. Une évidence. Elle est sortie, on est tombé amoureuse toutes les deux co. C'était hyper hyper fort. C'était vraiment pour le coup, un moment de grâce coiffant comme on en a jamais de la vie dès la maternité. Je pense qu'en a eu vraiment une facilité hyper déconcertante dans sa manière de s'occuper de notre fille, parce que pendant toute la grossesse a été très angoissée. Elle me disait. Quand toi tu as plus habitude des bébés parce que du coup, j'ai eu des frères et sœur retard. J'ai des jeunes filles au père. J'ai toujours eu beaucoup de contact avec les petits et elles beaucoup moins. Et elle me disait j'ai peur de pas savoir quoi faire et de toujours laisser faire, parce que je vais partir du principe que tu sais mieux faire.
Laurène:ou
Lou:Et en fait, la descente hormonale frappant très fort.
Laurène:ouais.
Lou:En fait, au bout de la deuxième journée, je pense que j'ai passé une grosse partie de la journée à pleurer. Je ne faisais que pleurer. Et donc forcément, c'est difficile de s'occuper d'un bébé avec avec les yeux embués rien
Laurène:oui
Lou:de, en fait, je moi, j'allais été aimé. Donc elle était, elle était très souvent au sein, mais en fait, l'équipe allait faire autre chose. C'est les qui se levaient et tout ça. Puis j'avais encore quand même des douleurs de l'accouchement.
Laurène:ou
Lou:Et en fait ce moment là, je pense que c'était, c'était hyper précieux qu'elle soit là. Et je pense qu'elles ont tout de suite créé un lien hyper fort à ce moment là parce qu'elle fait beaucoup de poids peau, mais on ne l'a pas du tout habillé jusqu'à la sortie de la maternité. Elle n'a pas vu un pyjama et un body.
Laurène:a été sous vos t-shirt
Lou:allée dans son petit dans son petit truc transparent, petite,
Laurène:oui
Lou:transparente. Et en fait, on, on l'a gardé en peu à peu tout le temps. Et pour que moi je puisse aller me dor, en fait, c'est elle qui la prenait en peu à peu. Donc on s'est alternée pendant quatre jours et ça c'était, c'était, je pense, hyper important de faire ça parce que elle l'attendait tellement et là, en fait, elle la sentait sur elle. Quoi? Parce que c'est moi, je la sentais dans mon ventre, mais là la sentait contre elle encore. Toute chute pleine de verni comme elle, elle était vraiment toute trop mignon. De quoi?
Laurène:ah, c'est beau et émouvant. Écouter. Donc toi, tu la allaité, tu la allait encore. C'est ça.
Lou:Oui, c'est ça est encore
Laurène:Et comment elle se passe votre petite vie à trois?
Lou:et on a,
Laurène:vous aviez fait la reconnaissance anticipée. Donc il y a eu aucun sujet. Vous aviez tout fait
Lou:du coup Elena est allée là est allée déclarer Aimée à la mairie
Laurène:Ouais.
Lou:que je crois assez rapidement.
Laurène:Ou
Lou:Donc on est toutes les trois sur le même livret de famille, ça, ça c'est hyper émouvant. Enfin, je ne sais pas si c'est émouvant. Pareil pour un couple hétéro j'en sais rien, mais moi, quand j'ai quand j'ai vu ça, quand j'ai vu nos trois noms sur le même document j'ai que je, j'ai pris toute la mesure de toute l'énergie que ça avait demandé à tellement de personnes pour que pour qu'on puisse en arriver là avec autant de sérénité, c'était très, très fort. Vraiment. C'est un document que je, je chéris beaucoup. Je C'est si je, je le regarde souvent.
Laurène:oui, c'est vrai. Il veut dire beaucoup. Il y a tellement de combats et de vous et d'autres personnes pour faire évoluer la législation, etc. Qu'effectivement il est chargé ce document Oui je suis d'accord,
Lou:Et donc on, on a eu la chance, à après qu'on est rentré à la maison, d'avoir un petit peu de rap toutes les trois. Il a pu rester un petit peu plus longtemps avec nous.
Laurène:ok,
Lou:Et donc jusqu'à ce qu'elle retourne travailler et après, je me suis retrouvé un petit peu plus en tête à tête avec aimé.
Laurène:ouais.
Lou:Et là, c'était des c'est des moments qui sont qui sont hyper précieux aussi. On a appris à se connaître toutes les deux. Et puis après qu'on se retourne toutes les trois, on profite, on profite de tout. En fait, c'est aussi la richesse. Je trouve, ça a été un parcours difficile pour arriver jusqu'à elle. Mais
Laurène:Ouais
Lou:je crois qu'on profite vraiment pour le coût de chaque seconde pour de vrai. Quoi?
Laurène:ou,
Lou:On savoure tout. N'importe quel petit truc du quotidien. C'est, c'est, c'est trop beau. Quoi?
Laurène:et c'est beau de t'écouter et j' pas un peu parce qu'elle a que sept mois quand même votre aimé, mais du coup, le petit embryon, c'est quoi votre projet est ce que vous dites que vous avez envie de continuer la fratrie. Comment ça se passe?
Lou:ça, c'est un gros. C'est un gros débat. Je pense qu'au départ, dans les envies qu'on avait de famille, on voulait plutôt une grande famille,
Laurène:Ouais.
Lou:mais que la vie a fait qu'on se rendu compte, que c'était pas si simple que ça. Ça a longtemps été une évidence qu'on voulait plusieurs enfants. Et en fait, depuis qu'aimer est là, je pense qu'on a, on a peur déjà de bousculer l'équilibre qu'on a toutes les trois.
Laurène:oui,
Lou:Qui a été quand même difficile à trouver parce que ça, c'est plein plein de bonheur, mais ça reste la grosse tempête du post parum trouver chacun notre place dans le même rôle, parce qu'on est toutes on est toutes les deux des mamans et que la société, elle attend plus ou moins la même chose de nous, mais que moi, j'allais elle pas. Je me réveille beaucoup la nuit parce que aimé continue d'avoir fin la nuit et n, non? Donc ça ça a été plein d'ajustements à mettre en place. Donc il y a déjà cet équilibre là. Qu'on trouve précieux parce que il a été, il a été difficile à mettre en place et on continue de travailler toujours pour que ça se passe bien.
Laurène:Ou
Lou:Et puis il y a aussi ce truc de se dire si jamais il nous arrive encore des malheurs qu'on a encore des grossesses qui s'arrêtent. Et bien, on ne peut pas s'effondrer comme quand on était en couple. Quoi? On ne peut pas. On ne peut pas s'enrouler dans un plaid, de regarder des séries et se pleurer dessus et se maudire tout le monde et dire que la vie est injuste pendant deux semaines. Si on a envie avec un enfant au milieu, c'est pas possible. Quoi
Laurène:ou.
Lou:qu'on soit inquiet est de la joie dans le foyer. Donc c'est vrai que moi j'ai peur. J'ai peur de ça. J'ai peur de faire subir ça à aimer pour l'instant, de toute façon, on se sens sans pas prête
Laurène:C'est très tôt. Ma question a était prématurée après, je crois que pour le coup, c'est assez universel. Ce genre de questionnement de est ce que j'ai la force est ce que j'ai la place est ce que j'ai les reins pour accueillir un autre bébé. Tu vois, c'est vous. La particularité, c'est que vous avez ce deuxième embryon
Lou:Oui, c'est ça,
Laurène:tu vas devoir décider de son sort un jour. Donc ça crée un sujet là ou chez d'autres. Ça peut être une question qui n'est jamais vraiment ouverte, mais mais par contre, évidemment que sept mois du premier, il y en a pas beaucoup qui sont prêts déjà à formuler
Lou:ça
Laurène:une décision pour la suite
Lou:depuis pour l'instant, c'est vrai qu'on se sent. On se sent tellement chanceuse d'avoir aimé. On respiré, mais quoi? Tous tous les jours, on se sent pleine d'elle pour l'instant. Donc je pense que nos cœurs ne sont pas encore prêts à
Laurène:à s'étendre.
Lou:autre petit être humain, mais peut être peut être plus tard. On ne sait pas
Laurène:Ouais, mais c'est trop beau. Tu m'émeut, j'imagine que tu hâte. Ça fait un h qu'on est ensemble d'aller la respirer
Lou:Et je sais qu'elle entre de bonnement, alors ça va. Mais j'ai quand même faire des gros car
Laurène:Ouais. Ouais. Ou non, c'est chouette. Est-ce qu'il y a un truc dont trop important dont on n'a pas parlé qui était cher cher à tes yeux?
Lou:trop important, je dirais, peut-être dans les moments comme ça dans dans les parcours qui sont un petit peu difficiles comme ça, qui sont qui sont longs. C'est vraiment de bien s'entourer, de se prioriser, de faire attention à soi, de ne pas hésiter à dire quand les autres sont indélicats, sont blessants,
Laurène:Oui.
Lou:Arrêter d'accepter de devoir se taire pendant trois mois, de traverser des pertes quand on n'en a pas envie de les traverser tout seul. Je pense que ça, c'est important. J'espère que les mentalités vont évoluer de plus en plus. Et c'est le cas parce qu'il y a de plus en plus de personnalités publiques qui prennent la parole sur le sujet. Moi avant d'être touchée je connaissais rien au deuil périnatal Je ne savais pas à quel point les grossesse arrêtées. C'était tristement courant. Je savais pas avoir trois jours après une grossesse arrêtée. Alors c'est bien, c'est nouveau, c'est super. Mais pour moi, c'est absolument pas assez. C'est n'importe quoi. Au bout de trois jours, je serais morte de retourner au travail. J'ai eu la chance d'avoir un médecin qui, qui était très à l'écoute parce qu'elle avait elle était passée par ce parcours là et qu'elle avait vécu plusieurs pertes de grossesses et que et qu'elle savait en fait que j'avais besoin de temps pour m'en remettre et s'il y a des femmes qui ont besoin de retourner au travail pour se changer les idées. C'est super qu'elles puissent le faire. En revanche, celles qui ont besoin de prendre du temps pour se remettre et dans leur cœur et dans leur corps, parce que ce n'est pas rien non plus. Je Je trouve que c, c'est important de pouvoir le faire. Donc j'espère que j'espère qu'on va aller vers un petit peu plus de douceur avec les femmes qui ne peuvent pas être aussi performantes et disponibles au travail qu'un homme, parce que le corps d'une femme, ce n'est pas même que le corps d'un homme
Laurène:et il vit des sacrées épreuves parfois, mais il fait aussi des choses formidables comme tu l'as démontré. Et c'est impressionnant toutes les étapes par lesquelles vous êtes passé toutes les deux avant d'arriver jusqu'à aimer et ça ou c'est émouvant et sa force, le respect aussi. Bravo d'avoir mené tout ça. Bravo d'avoir trouvé sur ta route les bonnes personnes, marie et Joseph.
Lou:Marie et Joseph et et toi et plein d'autres comme d'autres toutes les même dans le mama club, en plus du du ferility club, quand j'ai trouvé des vraiment des personnes incroyables et j'ai tous des nouvelles de certaines qui m'avait particulièrement touché, dont une qui doit être en train d'accoucher là, je pense à la
Laurène:on envoie nos ondes.
Lou:donc je crois que c'est vraiment précieux d'avoir dû d'avoir du monde autour.
Laurène:Merci du fond du cœur loup pour ça. Merci aussi à elena et aimer bien sûr, et je vous souhaite plein de belles choses à toutes les trois
Lou:merci beaucoup.
Laurène:J'espère que vous aurez été autant ému que moi par par loup et par son histoire. Je suis très heureuse de l'avoir accueilli à ce micro. Je vous remercie pour vos écoutes toujours plus nombreuses pour vos messages, pour vos abonnements, etc. N'hésitez pas, vous savez, comme c'est important pour nous, pour pouvoir continuer à faire croître ce podcast, que vous nous fassiez savoir que ça se passe bien en mettant des étoiles des legs. Donc voilà, merci du fond du cœur pour ça. Je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode. Et d'ici là, je vous embrasse bien fort.